pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP

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144 PRÉCIS DU PIED DU CHEVAL ET DE SA FERRURE. puissant ressort amortissant et impulsif. Il y a là un levier dont la longueur et la direction, à l'état de repos, exercent la plus grande influence sur la solidité et la souplesse de toute l'extrémité digitée. En effet, au niveau du boulet, le poids du corps, transmis verticalement ou à peu près par le canon, se divise en deux parts, l'une qui suit le rayon osseux phalangien, l'autre qui se déverse sur le ligament suspenseur et les tendons fléchisseurs; cette dernière est d'autant plus grande que le paturon est plus long et plus incliné. Soit (fig. 74) le paturon OB, avec les grands sésamoïdes OA se projetant en arrière du centre articulaire du boulet ; le poids du corps transmis par le canon CO constitue une résistance que doit vaincre le tendon MA; le levier mis en œuvre AOB prend son point d'appui sur la surface articulaire de la troisième phalange complétée du petit sésamoïde ; il est, comme on voit, interrésistant ou du deuxième genre. Si on en fait la projection sur une horizontale passant par le point d'appui, on constate que les bras de la puissance et de la résistance sont entre eux comme BF : BE, soit par exemple comme 6:4. — En allongeant le paturon de la quantité BD, le levier projeté devient GD et les deux bras sont entre eux comme DG : DI, soit comme 7 : 5, c'est-à-dire dans un rapport indiquant un amoindrissement de la puissance, car les deux fractions 7/3 et 6/4, réduites au même dénominateur, donnent 28/20 et 30/20. Conséquemment, les organes de soutien et de redressement du boulet auront d'autant plus à faire que l'animal sera plus long-]ointe. La direction exerce la même influence que la longueur sur le jeu du levier phalangien (fig. 75). Soient, par exemple AOB ce levier dans le cas de paturon peu incliné, et AOD ce même levier dans le cas

PHYSIOLOGIE. 145 de paturon très incliné ; si nous en faisons la projection et si nous donnons aux distances une valeur chiffrée, nous serons conduits, de la même manière que tout à l'heure, à démontrer que, dans le second cas, la puissance est considérablement surchargée. Au surplus, cette conclu- Fig. 75. (Empruntée an traitf- d'Extérieur C. et B.) sion s'impose d'elle-même, car, si le paturon était sur la verticale du canon, les cordes de soutien du boulet n'auraient plus de raison d'être, tandis que, du moment où il s'incline en avant, il déverse sur ces cordes une partie du poids du corps proportionnelle à son obliquité. La condition d'une bonne construction de l'extrémité digitée réside dans une souplesse convenable du boulet alliée à une suffisante solidité du tendon et à un bon aplomb 10

144 PRÉCIS DU PIED DU CHEVAL ET DE SA FERRURE.<br />

puissant ressort amortissant et impulsif. Il y a là un levier<br />

dont la longueur et la direction, à l'état <strong>de</strong> repos, exercent<br />

la plus gran<strong>de</strong> influence sur la solidité et la souplesse <strong>de</strong><br />

toute l'extrémité digitée. En effet, au niveau <strong>du</strong> boulet,<br />

le poids <strong>du</strong> corps, transmis verticalement ou à peu près<br />

par le canon, se divise en <strong>de</strong>ux parts, l'une qui suit le<br />

rayon osseux phalangien, l'autre qui se déverse sur le ligament<br />

suspenseur et les tendons fléchisseurs; cette <strong>de</strong>rnière<br />

est d'autant plus gran<strong>de</strong> que le paturon est plus long et plus<br />

incliné.<br />

Soit (fig. 74) le paturon OB, avec les grands sésamoï<strong>de</strong>s<br />

OA se projetant en arrière <strong>du</strong> centre articulaire <strong>du</strong> boulet ;<br />

le poids <strong>du</strong> corps transmis par le canon CO constitue une<br />

résistance que doit vaincre le tendon MA; le levier mis en<br />

œuvre AOB prend son point d'appui sur la surface articulaire<br />

<strong>de</strong> la troisième phalange complétée <strong>du</strong> petit sésamoï<strong>de</strong> ;<br />

il est, comme on voit, interrésistant ou <strong>du</strong> <strong>de</strong>uxième<br />

genre. Si on en fait la projection sur une horizontale<br />

passant par le point d'appui, on constate que les bras <strong>de</strong> la<br />

puissance et <strong>de</strong> la résistance sont entre eux comme BF : BE,<br />

soit par exemple comme 6:4. — En allongeant le paturon<br />

<strong>de</strong> la quantité BD, le levier projeté <strong>de</strong>vient GD et les <strong>de</strong>ux<br />

bras sont entre eux comme DG : DI, soit comme 7 : 5,<br />

c'est-à-dire dans un rapport indiquant un amoindrissement<br />

<strong>de</strong> la puissance, car les <strong>de</strong>ux fractions 7/3 et 6/4, ré<strong>du</strong>ites<br />

au même dénominateur, donnent 28/20 et 30/20. Conséquemment,<br />

les organes <strong>de</strong> soutien et <strong>de</strong> redressement <strong>du</strong><br />

boulet auront d'autant plus à faire que l'animal sera plus<br />

long-]ointe.<br />

La direction exerce la même influence que la longueur<br />

sur le jeu <strong>du</strong> levier phalangien (fig. 75).<br />

Soient, par exemple AOB ce levier dans le cas <strong>de</strong><br />

paturon peu incliné, et AOD ce même levier dans le cas

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