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pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP

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142 PRÉCIS DU PIED DU CHEVAL ET DE SA FERRURE.<br />

suivant le <strong>de</strong>gré d'obliquité <strong>du</strong> membre. Dans les allures<br />

très rapi<strong>de</strong>s, comme le galop <strong>de</strong> course, la vitesse <strong>de</strong><br />

l'oscillation <strong>du</strong> <strong>pied</strong> peut atteindre cinquante mètres par<br />

secon<strong>de</strong>, la rapidité d'une flèche! Bien que cette vitesse<br />

se ralentisse vers la fin <strong>du</strong> soutien, elle serait encore<br />

capable <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire une violente et dangereuse secousse,<br />

au moment <strong>de</strong> l'appui, si les membres n'étaient doués<br />

d'une admirable élasticité d'amortissement.<br />

M. Pages a établi que, dans aucune allure, la trajectoire<br />

<strong>du</strong> <strong>pied</strong> n'a la forme d'un arc <strong>de</strong> cercle régulier dont la<br />

cor<strong>de</strong> serait représentée par la ligne <strong>de</strong> terre ( 1 ). Les figures<br />

ci-<strong>de</strong>ssus, obtenues par la chronophotographie, montrent<br />

que cette trajectoire est assez semblable dans le pas et le<br />

trot, mais un peu différente pour le membre antérieur et<br />

le postérieur, et qu'elle consiste en une courbe irrégulière,<br />

atteignant rapi<strong>de</strong>ment son maximum d'élévation, et s'abaissant<br />

insensiblement jusqu'au poser. Dans le galop, elle<br />

se rapproche davantage d'un arc <strong>de</strong> cercle.<br />

La trajectoire <strong>du</strong> boulet et celle <strong>du</strong> <strong>pied</strong> diffèrent notablement<br />

; elles se rapprochent l'une <strong>de</strong> l'autre au commencement<br />

<strong>du</strong> soutien, au point <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir tangentes dans le<br />

pas rapi<strong>de</strong> et même <strong>de</strong> se croiser en <strong>de</strong>ux points dans<br />

les allures rapi<strong>de</strong>s, par suite <strong>de</strong> la flexion extrême <strong>du</strong><br />

paturon.<br />

On s'accor<strong>de</strong> généralement à admettre que le <strong>cheval</strong><br />

bien conformé meut ses membres sur <strong>de</strong>ux plans parallèles<br />

au plan médian <strong>du</strong> corps et, par conséquent, parallèles<br />

entre eux. Mais M. Delpérier (2) affirme qu'il n'en est<br />

jamais ainsi, et que le <strong>pied</strong>, notamment, exécute une série<br />

<strong>de</strong> mouvements qui le rapprochent et l'éloignent successivement<br />

<strong>du</strong> plan médian. « Dans la marche, dit-il, le<br />

sabot en action obéit à une série <strong>de</strong> mouvements ad<strong>du</strong>c-<br />

(1) Analyse cinématique <strong>de</strong> la locomotion <strong>du</strong> <strong>cheval</strong> (C. R. A. S., 1885).<br />

(2) Société centrale vétérinaire, 1894.

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