pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP
pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP
130 PRECIS DU PIED DU CHEVAL ET DE SA FERRURE. le dernier cas, elle peut intéresser exclusivement la pointe de l'organe, ses branches ou ses bulbes, suivant les points de la fourchette plus spécialement soustraits à l'appui. Assez souvent, dans le pied plat, on constate une hypertrophie du corps pyramidal en même temps qu'une atrophie des bulbes. La figure 63 montre quelques variétés de développement du coussinet plantaire. Le coussinet du cheval est mieux adapté encore aux fortes pressions que ceux des carnivores, des ruminants et du porc, attendu que les lobules adipeux y sont remplacés par des amas de tissu élastique extrêmement déformables, agissant comme autant de petites masses de caoutchouc qui seraient contenues dans les mailles d'une éponge fibreuse. Soutenir qu'un pareil organe, avec la couche de corne souple qui le recouvre, ne doit pas recevoir les pressions et percussions de l'appui, serait tout aussi absurde que d'affirmer que le ligament cervical ou la tunique abdominale ne contribuent en rien au soutien de la tête ou des viscères du ventre. La fourchette, dit-on depuis longtemps, est la gardienne de l'écartement des talons. Rien n'est plus vrai ; mais ce n'est pas en tant que coin de corne enclavé entre les arcs-boutants qu'elle remplit ce rôle; elle est si molle que ce serait, suivant l'expression pittoresque de Bracy Clark, un coin de pâte employé à fendre un bloc de bois ; c'est en tant qu'organe d'appui dont le jeu est indispensable à la conservation de son volume et de celui du coussinet plantaire. Il y a quelque temps (1), M. Lavalard présentait, à la Société centrale vétérinaire, les moulages des deux pieds antérieurs d'un même cheval, dont l'un avait été ferré à la manière ordinaire, et l'autre conformément à la méthode de Lafosse ; celui-ci appuyant sur la fourchette, (I) Société centrale vétérinaire, 1889.
PHYSIOLOGIE. 131 celui-là n'y appuyant pas. Au bout de six mois, ils ne se ressemblaient plus : le premier s'était resserré dans ses parties postérieures et avait une fourchette réduite ; le second, au contraire, s'était élargi en talons et présentait une fourchette très développée. Ce savant praticien signalait en outre les résultats avantageux que lui a donnés la ferrure Poret, imitée de celle de Lafosse, sur 13000 chevaux de la Compagnie des omnibus de Paris, et démontrait ainsi, par les faits, que la condition essentielle d'une bonne ferrure est de ne pas mettre obstacle à l'appui de la fourchette, appui indispensable à la conservation de l'intégrité du pied, à l'exécution normale de son jeu d'élasticité, enfin à la fixité de l'assiette plantaire. En s'épanouissant sur le sol, la fourchette en prend l'empreinte et augmente singulièrement l'adhérence du pied, comme le fait, pour la canne des boiteux, le bout de caoutchouc qu'on fixe à l'extrémité : c'est le meilleur des crampons. L'importance de la fourchette comme organe d'appui a été proclamée déjà par nombre d'auteurs, anciens ou modernes, parmi lesquels il faut citer Lafosse, Coleman, Charlier, Alasonière, Fogliata, Chénier, Lavalard (1), etc. ; elle a inspiré divers systèmes de ferrure incontestablemenl avantageux dans certains cas, tels que le fer à planche, le fer en croissant, le fer Charlier, le fer à frog-stay, etc. Malheureusement, les maréchaux continuent leurs errements, c'est-à-dire à parer et à ferrer de manière à empêcher la fourchette de remplir son rôle. B. — L'égalité de répartition des pressions sur le bord plantaire de la muraille s'observe lorsque ce bord est dans (1) Alasonière, Nouvelle méthode de ferrer les chevaux pour prévenir l'encastelure, 1865. P. Charlier, Principes de la ferrure pér(plantaire, 1868. Chénier, De l'atrophie du coussinet plantaire, de ses causes, de ses conséquences et de son traitement, 1877.
- Page 99 and 100: MORPHOLOGIE. 79 donc certain que le
- Page 101 and 102: PHYSIOLOGIE. 81 déjà dit que l'é
- Page 103 and 104: PHYSIOLOGIE. 83 avant l'achèvement
- Page 105 and 106: PHYSIOLOGIE. 85 Le podophylle est a
- Page 107 and 108: PHYSIOLOGIE. 87 celle-ci ou en fais
- Page 109 and 110: PHYSIOLOGIE. 89 mètres par mois, d
- Page 111 and 112: PHYSIOLOGIE. 91 dans les pieds plat
- Page 113 and 114: PHYSIOLOGIE. 93 de Vobstacle à la
- Page 115 and 116: PHYSIOLOGIE. 95 tait donc une grave
- Page 117 and 118: PHYSIOLOGIE. 97 de nouvelles cellul
- Page 119 and 120: PHYSIOLOGIE. 99 d'un tissu ultra-se
- Page 121 and 122: PHYSIOLOGIE. 101 du tissu podophyll
- Page 123 and 124: PHYSIOLOGIE. 103 liquide qu'il épa
- Page 125 and 126: PHYSIOLOGIE. 105 développée en pr
- Page 127 and 128: PHYSIOLOGIE. 107 ont eu une grande
- Page 129 and 130: PHYSIOLOGIE. 109 à leur première
- Page 131 and 132: PHYSIOLOGIE. 111 4° Un pied désar
- Page 133 and 134: PHYSIOLOGIE. 113 chevaux qui porten
- Page 135 and 136: PHYSIOLOGIE. 115 aussi exactement a
- Page 137 and 138: PHYSIOLOGIE. 117 de forme et de str
- Page 139 and 140: PHYSIOLOGIE. 119 et des parties pos
- Page 141 and 142: PHYSIOLOGIE. 121 en se basant sur d
- Page 143 and 144: PHYSIOLOGIE. 123 particuliers, ils
- Page 145 and 146: PHYSIOLOGIE. 125 s appuyant chacune
- Page 147 and 148: PHYSIOLOGIE. 127 et dépressibles,
- Page 149: PHYSIOLOGIE. 129 vriersou sur la pl
- Page 153 and 154: PHYSIOLOGIE. 133 d'un côté ou de
- Page 155 and 156: PHYSIOLOGIE. 135 tantsdans le chapi
- Page 157 and 158: PHYSIOLOGIE. 137 ART. VI. — ROLE
- Page 159 and 160: PHYSIOLOGIE. 139 allongent et se re
- Page 161 and 162: PHYSIOLOGIE. Le paturon, d'abord fl
- Page 163 and 164: PHYSIOLOGIE. 14» teurs et abducteu
- Page 165 and 166: PHYSIOLOGIE. 145 de paturon très i
- Page 167 and 168: PHYSIOLOGIE. 147 musculaires incorp
- Page 169 and 170: PHYSIOLOGIE. 149 elles ne se tenden
- Page 171 and 172: PHYSIOLOGIE. 151 perforé, 30 les t
- Page 173 and 174: DEUXIÈME PARTIE FERRURE PRELIMINAI
- Page 175 and 176: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 155 cherc
- Page 177 and 178: HISTORIQUE DE LA FERRURE- 157 La fe
- Page 179 and 180: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 159 1466,
- Page 181 and 182: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 161 contr
- Page 183 and 184: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 165 son t
- Page 185 and 186: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 165 «In
- Page 187 and 188: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 167 hippo
- Page 189 and 190: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 169 lence
- Page 191 and 192: Fig. 88. — Fer de devant, uni, sa
- Page 193 and 194: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 173 nise,
- Page 195 and 196: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 175 catio
- Page 197 and 198: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 177 Il fa
- Page 199 and 200: HISTORIQUE DE LA FERRURE. 179 trois
PHYSIOLOGIE. 131<br />
celui-là n'y appuyant pas. Au bout <strong>de</strong> six mois, ils ne se<br />
ressemblaient plus : le premier s'était resserré dans ses<br />
parties postérieures et avait une fourchette ré<strong>du</strong>ite ; le<br />
second, au contraire, s'était élargi en talons et présentait<br />
une fourchette très développée. Ce savant praticien signalait<br />
en outre les résultats avantageux que lui a donnés la<br />
ferrure Poret, imitée <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Lafosse, sur 13000 chevaux<br />
<strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s omnibus <strong>de</strong> Paris, et démontrait<br />
ainsi, par les faits, que la condition essentielle d'une bonne<br />
ferrure est <strong>de</strong> ne pas mettre obstacle à l'appui <strong>de</strong> la<br />
fourchette, appui indispensable à la conservation <strong>de</strong> l'intégrité<br />
<strong>du</strong> <strong>pied</strong>, à l'exécution normale <strong>de</strong> son jeu d'élasticité,<br />
enfin à la fixité <strong>de</strong> l'assiette plantaire.<br />
En s'épanouissant sur le sol, la fourchette en prend<br />
l'empreinte et augmente singulièrement l'adhérence <strong>du</strong><br />
<strong>pied</strong>, comme le fait, pour la canne <strong>de</strong>s boiteux, le bout <strong>de</strong><br />
caoutchouc qu'on fixe à l'extrémité : c'est le meilleur <strong>de</strong>s<br />
crampons.<br />
L'importance <strong>de</strong> la fourchette comme organe d'appui a<br />
été proclamée déjà par nombre d'auteurs, anciens ou mo<strong>de</strong>rnes,<br />
parmi lesquels il faut citer Lafosse, Coleman,<br />
Charlier, Alasonière, Fogliata, Chénier, Lavalard (1), etc. ;<br />
elle a inspiré divers systèmes <strong>de</strong> ferrure incontestablemenl<br />
avantageux dans certains cas, tels que le fer à planche, le<br />
fer en croissant, le fer Charlier, le fer à frog-stay, etc.<br />
Malheureusement, les maréchaux continuent leurs errements,<br />
c'est-à-dire à parer et à ferrer <strong>de</strong> manière à empêcher<br />
la fourchette <strong>de</strong> remplir son rôle.<br />
B. — L'égalité <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong>s pressions sur le bord<br />
plantaire <strong>de</strong> la muraille s'observe lorsque ce bord est dans<br />
(1) Alasonière, Nouvelle métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> ferrer les chevaux pour prévenir l'encastelure,<br />
1865.<br />
P. Charlier, Principes <strong>de</strong> la ferrure pér(plantaire, 1868.<br />
Chénier, De l'atrophie <strong>du</strong> coussinet plantaire, <strong>de</strong> ses causes, <strong>de</strong> ses conséquences<br />
et <strong>de</strong> son traitement, 1877.