pied du cheval - Biblioteca Digital de Obras Raras e Especiais - USP

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92 PRÉCIS DU PIED DU CHEVAL ET DE SA FERRURE. le numéro matricule imprimé au fer chaud à l'origine de l'ongle descend plus vite vers son bord inférieur. « Cette plus grande rapidité de la pousse dans le cheval qui travaille est assez considérable pour permettre le renouvellement de la ferrure jusqu'à deux et trois fois dans un mois, comme cela est quelquefois nécessité par une usure excessive à l'époque de la saison des pluies. L'ongle du cheval qui demeure inactif n'aurait certainement pas assez de longueur pour supporter avec impunité ces manœuvres répétées. » (II. Bouley.) LONGUEUR DE LA CORNE. — La croissance de l'ongle, comme celle des poils, comme celle des cornes frontales, est d'autant plus lente qu'il s'allonge davantage, d'autant plus rapide au contraire qu'il est rogné plus souvent. C'est un fait que Moleschott a démontré expérimentalement pour l'ongle et les poils de l'homme (1), et que l'observation met pleinement en évidence dans le sabot du cheval. < Les dimensions que peut acquérir un sabot qu'on laisse croître indéfiniment pendant douze mois, sans que l'animal sorte de son écurie, équivalent à peine au double de sa hauteur normale ; tandis que la quantité de corne qu'on en détache par douze ferrures successives est bien plus considérable que celle dont cette hauteur donne la mesure, puisqu'il ne faut pas plus de six à huit mois, dans ces conditions, pour qu'une marque empreinte à l'origine de l'ongle soit arrivée à son bord plantaire, c'est-à-dire pour que le sabot ait doublé sa longueur par des renouvellements successifs. » (H. Bouley.) Puisque la corne qui se forme doit, pour trouver place, chasser au-devant d'elle la corne déjà formée, il est évident que celle-ci constitue par son accumulation un obstacle progressif à l'accroissement. Non seulement la « théorie (1) Moleschott. Sur l'accroissement des productions cornées, etc., in Atti dellareale Accademia délie science di Torino, 1878.

PHYSIOLOGIE. 93 de Vobstacle à la descente » n'est pas antiphysiologique, ainsi que le soutient M. Pader (1), mais elle est la seule explication rationnelle de ce fait incontestable que l'avalure diminue proportionnellement à l'allongement de l'ongle. BIPARTITION DES PRESSIONS. — Les pressions et percussions de l'appui, en tant qu'elles se disséminent régulièrement sur la face plantaire, n'apportent aucun obstacle à la croissance. Mais si. par suite d'un défaut d'aplomb ou de conformation, elles se concentrent sur une région du pourtour de l'ongle, elles peuvent devenir excessives et ralentir considérablement la pousse en cette région. C'est pour cela que la pince du pied rampin, les talons du pied plat, le quartier bas du pied de travers, etc., ont une croissance plus faible que les parties opposées. Lorsque le pied s'élève à l'excès par défaut d'usure, il tend à se recourber en avant, ou se recourbe effectivement, de telle sorte que les pressions ascendantes se concentrent sur le bourrelet, en pince, et que l'avalure des talons devient prédominante; des cercles se forment qui s'élargissent d'avant en arrière, et l'incurvation du sabot ne fait qu'augmenter. Le même phénomène se produit lorsque, à la suite de la fourbure, un coin de corne podophylleuse s'est développé sous la paroi dans la région de la pince et a augmenté en ce point la résistance à l'avalure. Le docteur Brauell de Dorpat (2) ayant constaté expérimentalement cet excès d'avalure des talons dans le pied qui s'élève, avait conclu que tel est le mode d'accroissement physiologique. Des marques, faites en pince et en quartier à la même distance de la couronne, s'étaient trouvées au bout de quelque temps à des distances différentes, progressivement croissantes d'avant en arrière, ainsi qu'en témoignent les deux expériences suivantes : (1) Pader, Précis théorique et pratique de maréchalerie. (2) Voir Recueil dedecine vétérinaire, 1857.

PHYSIOLOGIE. 93<br />

<strong>de</strong> Vobstacle à la <strong>de</strong>scente » n'est pas antiphysiologique,<br />

ainsi que le soutient M. Pa<strong>de</strong>r (1), mais elle est la seule<br />

explication rationnelle <strong>de</strong> ce fait incontestable que l'avalure<br />

diminue proportionnellement à l'allongement <strong>de</strong> l'ongle.<br />

BIPARTITION DES PRESSIONS. — Les pressions et percussions<br />

<strong>de</strong> l'appui, en tant qu'elles se disséminent régulièrement<br />

sur la face plantaire, n'apportent aucun obstacle à<br />

la croissance. Mais si. par suite d'un défaut d'aplomb ou<br />

<strong>de</strong> conformation, elles se concentrent sur une région <strong>du</strong><br />

pourtour <strong>de</strong> l'ongle, elles peuvent <strong>de</strong>venir excessives et<br />

ralentir considérablement la pousse en cette région. C'est<br />

pour cela que la pince <strong>du</strong> <strong>pied</strong> rampin, les talons <strong>du</strong> <strong>pied</strong><br />

plat, le quartier bas <strong>du</strong> <strong>pied</strong> <strong>de</strong> travers, etc., ont une croissance<br />

plus faible que les parties opposées.<br />

Lorsque le <strong>pied</strong> s'élève à l'excès par défaut d'usure, il<br />

tend à se recourber en avant, ou se recourbe effectivement,<br />

<strong>de</strong> telle sorte que les pressions ascendantes se concentrent<br />

sur le bourrelet, en pince, et que l'avalure <strong>de</strong>s talons <strong>de</strong>vient<br />

prédominante; <strong>de</strong>s cercles se forment qui s'élargissent<br />

d'avant en arrière, et l'incurvation <strong>du</strong> sabot ne fait<br />

qu'augmenter. Le même phénomène se pro<strong>du</strong>it lorsque,<br />

à la suite <strong>de</strong> la fourbure, un coin <strong>de</strong> corne podophylleuse<br />

s'est développé sous la paroi dans la région <strong>de</strong> la pince et<br />

a augmenté en ce point la résistance à l'avalure.<br />

Le docteur Brauell <strong>de</strong> Dorpat (2) ayant constaté expérimentalement<br />

cet excès d'avalure <strong>de</strong>s talons dans le <strong>pied</strong><br />

qui s'élève, avait conclu que tel est le mo<strong>de</strong> d'accroissement<br />

physiologique. Des marques, faites en pince et en quartier<br />

à la même distance <strong>de</strong> la couronne, s'étaient trouvées au<br />

bout <strong>de</strong> quelque temps à <strong>de</strong>s distances différentes, progressivement<br />

croissantes d'avant en arrière, ainsi qu'en<br />

témoignent les <strong>de</strong>ux expériences suivantes :<br />

(1) Pa<strong>de</strong>r, Précis théorique et pratique <strong>de</strong> maréchalerie.<br />

(2) Voir Recueil <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine vétérinaire, 1857.

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