POUR AVOIR

14 idées
nouvelles lectures
PHOTO : D. R.
RETOURS EN ALGÉRIE
Chanter pour
les bébés
des pouponnières
Vous l’aurez certainement remarqué sur le
web et la radio : le clip Wladna tourne en
boucle comme une rengaine positive et
solidaire. Nassim Djezma, Democratoz,
Salima Abada, Djmawi Africa , Slamyka, Zaki
Dirty 16, Samir Farès, Amel Zen, Afrokaine,
Joe Batoury, Good Noise, Fawzi BB Blues,
Kawther, et en guest Amel Wahby, réunis pour
former les Dzartistes. Ce projet musical et
amical initié par Maha Foury, directrice de la
boîte Euterpe ProdEvent, a pour but de
générer des fonds qui seront reversés à une
pouponnière, afin d’assister le personnel et
les enfants en bas âge nécessitant une
attention particulière, puisque déjà pénalisés
par la vie. «J’ai toujours voulu faire quelque
chose pour les enfants en collaboration avec
des artistes algériens. Ce projet a mis plus de
6 mois pour voir le jour, car réunir 15 artistes
sur la même chanson n’est pas du tout
évident, déclare Maha. Nous espérons que les
concerts attireront le maximum de personnes
afin qu’on puisse récolter le plus de fonds
possibles et les reverser à la pouponnière.»
F. H.
galou
❖ La plus ancienne mosquée
d’Afrique
Cet édifice se situe à Mila, d’après Houcine
Taoutaou, chercheur au Centre national de
recherches préhistoriques, anthropologiques et
historique (CNRPAH). Intervenant lors d’un
En septembre 2012, Akram Belkaïd
est revenu sur les traces de son
histoire algérienne. Avec un groupe
de lecteurs de La Vie, anciens appelés
du contingent, pieds-noirs ou enfants
de rapatriés, hommes et femmes de
foi, il a sillonné le pays de son
enfance, de Tlemcen à Oran, de
Tibhirine à Alger, et réveillé les
fantômes du passé. Ed. Carnets nord.
sur le net Pour suivre les aventures d’Anass : www.facebook.com/AnassYakineLeTourDu
MarocAPied?fref=ts
VOYAGE AU CŒUR DE L’OAS
Ce livre a été écrit à partir de
l’ensemble des archives de l’étatmajor
de l’OAS, l’étude exhaustive
et concrète d’une organisation qui
ensanglanta l’Algérie et la France.
Les archives éclairent en
particulier sur le fond des Accords
d’Evian. Un ouvrage d’Olivier Dard.
Ed. Sedia.
L’ISLAM ET LA FEMME
ANASS YAKINE. Globe-trotter marocain
J’ai troqué la vie chronométrée
pour l’inattendu
Rencontres, recherche de liberté, connaissance de soi… Des acquis
que le globe-trotter marocain a gagné en parcourant le Maroc à
pied. De cette aventure résulte un projet documentaire et un livre
bientôt disponibles.
Vous avez décidé de marcher à
travers le Maroc. Pourquoi ?
C’est une philosophie de vie. J’ai troqué
la vie chronométrée pour l’inattendu et je
me suis rendu disponible à la pensée, je
nourris mon âme et mon esprit. J’ai
également ouvert les yeux sur une société
qui se laisse uniquement guider par le
destin et le conditionnement par
mécompréhension et j’avais compris par la
suite, à travers mon vécu, mon enfance dans
un quartier très pauvre, très populaire à
Casablanca ,que la vie est «un choix». C’està-dire
ne plus demeurer esclave des
stéréotypes normatifs de la société et subir
les conséquences qui en résultent. Le tour
du Maroc à pied pour dire, lorsque je
parviens à un âge avancé, que je n’ai pas
gâché le temps qui m’était imparti dans ce
monde.
Quel est le sens de ces kilomètres
avalés ? Une recherche de liberté ?
Je marche pour arriver à l’heure à
bio express
Né en 1987 à Casablanca, Anass Yakine se
lance dans un périple à pied, en solitaire, à
travers le Maroc, 5000 km autour des
paysages, des cultures et du patrimoine de
son pays natal. Le globe-trotter est suivi
par plus de 10 000 personnes sur facebook.
colloque national consacré à la mosquée Abou El
Mouhadjer Dinar, le chercheur a souligné que la
construction de la mosquée de Sidi Ghanem
remonte au VIIIe siècle de l’ère chrétienne.
❖ Deux journées hommage à Djaout
La maison de la culture Mouloud Mammeri de
Tizi Ouzou organise, les samedi 25 et dimanche
26, un hommage à Tahar Djaout. Au programme,
destination qui n’est guère un lieu, mais un
point d’épanouissement et de maturité.
C’est aussi une quête de la liberté, la liberté
dans son sens large et profond, la liberté de
jouir du temps en me débarrassant de la
montre depuis le premier jour de mon
voyage, la liberté d’appréhender l’espace
loin du monde labyrinthique et la liberté de
me découvrir et de m’approcher du centre
de mon être.
Quand avez-vous entrepris ce
surprenant parcours ?
Depuis le 25 novembre 2012. Plus
exactement, le jour de mes 25 ans. Ce
voyage est une renaissance, 6 mois passés
qui équivalent à 30 ans ou 40 ans
d’existence normale, grâce aux rencontres
que j’ai faites, les paysages que j’ai
découverts, les émotions et les leçons de vie
que j’ai apprises. Mon voyage durera encore
un an.
Cette aventure humaine vous a fait
rencontrer beaucoup de personnes. Les
visages du Maroc...
Ce sont tous des enseignants de la vie,
enfants ou adultes, femmes ou hommes,
bonnes ou «supposées» mauvaises
personnes. J’apprends d’eux beaucoup de
choses, beaucoup de valeurs et tout cela
forge ma personne.
Comment tient-on à long terme ?
Ce sont mes parents et le fameux groupe
dès 10h au petit théâtre, une rencontre avec la
famille et les amis ainsi qu’une lecture poétique.
Plusieurs interventions s’étaleront sur toutes
les journées avec Rachid Hamoudi, Youcef
Merah et l’association Youcef Oukaci de
Timizart.
❖ A la recherche de réalisateurs
Le 13e Festival du film méditerranéen de
El Watan Week-end
Vendredi 24 mai 2013
Le prisme déformé de la
représentation de la femme
musulmane joue un grand rôle
dans les polémiques visant à
réduire l’islam à des images
caricaturales nourries à la fois par
des extrémismes déviants,
l’ignorance de la pensée islamique
et la mauvaise foi. De Zeina El Tibi.
Ed. Desclée de Brouwer.
de musique Hoba Hoba Spirit (ma deuxième
famille) qui financent mon voyage. C’est
mon matériel, dont les caméras, le sac à
dos, le panneau solaire, qui m’a coûté cher.
L’hospitalité marocaine demeure aussi un
«mécène» de mon voyage, les gens
m’offrent souvent hébergement, nourriture,
eau. J’ai refusé d’être sponsorisé pour ne
pas gâcher cette notion de liberté que je
cherche. Je me laisse traîner au hasard.
Comment est perçue votre initiative
au Maroc ?
C’est nouveau pour la pensée marocaine.
Certains restreignent mon voyage à une
fatigue musculaire, d’autres n’aperçoivent
pas l’idée que je sois Marocain et
m’accueillent à coups de «bonjour». Ils
peuvent accepter l’idée d’un tel voyage,
mais à condition d’être étranger. Dès lors
que j’annonce que je suis Marocain, ils ne
comprennent plus du tout mon projet. On
continue à idéaliser la personne étrangère,
mais quand c’est un Marocain qui
entreprend quelque chose qui sorte du
commun, on se dit qu’il n’est pas normal,
que c’est un cas social. J’ai rencontré
plusieurs voyageurs étrangers sur la route,
à vélo, en moto ou en voiture, qui entament
de longs parcours et tous m’envient pour ce
que je vis. Je reçois aussi souvent des
messages, des photos et des vidéos de
soutien de partout, d’ailleurs les personnes
étrangères sur ma page facebook dépassent
les Marocains. Avant d’entamer mon
voyage, une quarantaine de jeunes de
nationalités diverses qui suivent leurs
études en Suède ont marché 26 km rien que
pour me soutenir. Cela m’a extrêmement
touché.
Faten Hayed
Bruxelles (Belgique) a fixé au 27 septembre
2013 le dernier délai de dépôt des candidatures
à l’adresse des auteurs de longs métrages de
fiction, courts métrages et documentaires, liton
sur le site du festival. La compétition au
festival concerne uniquement les longs
métrages de fiction enregistrés en format DCP,
réalisés et produits par des cinéastes
méditerranéens, précise-t-on.
PHOTO : D. R.
El Watan Week-end
Vendredi 24 mai 2013
IRAN
Nawel Louerrad.
Bédéiste
Créer un espace
commun
à la réflexion
sur le net
Pourquoi l’Iran n’a-t-il jamais été
arabisé ? La prostitution existe-t-elle
en Iran ? L’homosexualité est-elle
admise ? Qui détient vraiment le
pouvoir ? Cent questions ne sont pas
de trop pour radiographier et passer
à la loupe un géant mal aimé du
Moyen-Orient. Un livre de
Mohammad-Reza Djalili et Thierry
Kellner. Les Editions de la Boétie.
5 voix pour 1 actu
www.facebook.com/WladnaParLesDzartistes
LES PRINCES ARABES À LA CONQUÊTE DU MONDE
Conservatrices ou libérales, les
dynasties d’Arabie ont vite compris que
le monde avait changé. Quels sont ces
hommes et ces femmes qui, de Riyad à
Doha, de Dubaï à Djeddah, en passant
par Abu Dhabi et Koweït City, dessinent
l’avenir de leurs régions, parmi les
plus bouillonnantes et influentes, mais
aussi celui du monde ? De François-
Aïssa Touazi. Ed. Du Moment.
FRANTZ FANON
idées 15
Un nouveau livre dédié à Frantz Fanon,
signé par sa fille, Mireille Fanon-Mendès-
France, présidente de la fondation Frantz
Fanon et membre du groupe de travail
d’experts sur les Afro-descendants au
Conseil des droits de l’homme des Nations
unies. L’ouvrage présente un choix de
textes de Fanon parmi les plus marquants
sur le racisme, le néocolonialisme, la
migration, l’aliénation, la perversité des
discours dominants. Ed. Média-Plus.
Une dizaines d’auteurs et illustrateurs sont réunis, durant deux mois (du 2 avril jusqu’au vendredi 31) à Dar Abdeltif, afin de créer cinq
livres dédiés à la littérature jeunesse en Algérie. Cette création collective sera éditée prochainement.
Les duos se sont formés autour des
cinq sujets qu’abordent les livres :
l’abécédaire, les chiffres, les
formes géométriques, la faune et
la flore. Nous avons appris à nous
connaître tout au long de cette
résidence. Il s’agissait pour nous
de créer un espace commun à la
réflexion puis d’apporter chacun
une lecture nouvelle au travail de
l’autre. Cette expérience m’a
offert la possibilité d’entrevoir la
richesse et les subtilités d’un
monde que je ne connaissais pas
mais qui m’attirait. Etant moimême
un produit de l’éducation
nationale, je sais ce que peut être
l’impact d’une leçon, d’une
histoire, d’un dessin qui prend
l’enfant pour un imbécile ou qui
ignore toute sa sensibilité, c’est
simplement déstructurant. Je crois
sincèrement que si l’on prenait les
choses à cœur, on éviterait le pire.
dernière minute
Jean-Yves Hamon.
Auteur
C’est déroutant
de s’adresser
aux enfants
L’écriture d’un livre jeunesse est
un exercice de construction
particulier, passionnel et curieux.
Mon travail avec l’illustratrice ne
s’est pas limité à une application
de ma pensée, mais à une réelle
interprétation de nos deux
mondes. Le jeu (parce que c’est
ludique) consiste à s’adapter au
style de l’autre, tout en respectant
ce code particulier du langage
littéraire jeunesse. C’est déroutant
de s’adresser aux enfants. Il y a ce
souci d’apprentissage sans être
moralisateur, intéresser l’enfant
sans le manipuler. Je suis persuadé
que nous y sommes arrivés, mais
cela n’aurait pas été faisable sans
l’aide de notre éditrice qui nous a
permis d’unifier nos pensées sans
pour autant nous frustrer. C’est
dans ces moments-là que le mot
collaboration prend tout son sens.
Jessica Chekroun.
Auteure
J’ai appris à lire
et écrire
en arabe
Comme tout travail en équipe,
chacun doit trouver sa place et
s’adapter en fonction de son
fonctionnement. De mon côté, j’ai
fait ce que je sais faire, c’est-à-dire
un travail de recherche en amont.
Mon binôme était ma première
source d’inspiration et de
connaissance. Viennent ensuite les
nombreux livres sur le sujet des
alphabets, du langage et des
langues parlées en Algérie. A dix
jours de la fin, les illustrations et
les textes sont finaux, même s’il y
aura jusqu’à la dernière minute des
améliorations à apporter. Grâce à
ce projet, j’ai appris à lire et écrire
en arabe, même si je dois avoir le
niveau d’un enfant algérien de 4
ans ! J’ai découvert l’univers de la
littérature jeunesse, et ce fut
surtout une passionnante aventure
humaine.
Moustaki est parti
«Juif errant», «pâtre grec» et séducteur
au charme oriental, Georges Moustaki,
l’éternel voyageur de la chanson
française, est décédé hier à 79 ans,
suscitant une vive émotion dans le
monde de la culture. Moustaki, qui
souffrait d’emphysème, une maladie
respiratoire incurable qui l’empêchait de
chanter depuis plusieurs années, est
mort à Nice, dans le sud de la France, au
petit matin. «Il était serein», a simplement indiqué son entourage, précisant que sa dépouille allait être
rapatriée à Paris. Cheveux longs et barbe broussailleuse, regard bleu étincelant, nonchalance bohème:
avec sa «gueule» de «métèque», l’un de ses titres culte, Georges Moustaki a écrit plus de 300 chansons
pour les plus grand interprètes français comme Edith Piaf, Yves Montand, Barbara ou Serge Reggiani.
En février dernier, sous oxygénation artificielle, il avait confié, dans une ultime interview au journal
Nice Matin, s’être installé à Nice pour fuir la pollution et le froid de Paris, où il vivait depuis plus de 40
ans. «Je regrette de ne pas chanter dans ma salle de bains. Chanter en public, non. J’ai fait le tour. Le
tour du monde et le tour des salles, petites ou grandes. J’ai vécu des choses magiques. J’ai appris que ce
qu’on croit avoir acquis n’est qu’une partie infime de ce qu’il reste à découvrir», avait-il dit, ajoutant
qu’il «notait» encore quelques idées (de chansons).
Marion Jaulin.
Illustratrice
Chacun a dû
trouver
des solutions
Pour ce projet, il s’agissait de
construire une histoire cohérente
racontée à la fois par les mots et
par les images sans que l’un ne
prenne le pas sur l’autre. Un
équilibre à trouver à deux qui
induit évidemment de faire
quelques compromis tout en
préservant la singularité des deux
univers. Aujourd’hui, le projet
touche à sa fin, nous travaillons
actuellement à la partie
infographie, peaufiner les images
et la mise en page des textes. C’est
une expérience très enrichissante
sur le plan artistique et
professionnel. Chacun a dû
trouver des solutions littéraires et
graphiques en très peu de temps,
en gardant toujours à l’esprit le
jeune public auquel est destiné ce
travail. Mais aussi sur le plan
humain grâce à la cohabitation qui
a été globalement assez sereine et
enrichie de belles rencontres.
Zohra Drif
publiera
bientôt ses
mémoires
Rym Laredj.
Illustratrice
Les idées ont fusé
à chaque
instant
Cette résidence sur deux mois a
été d’une grande richesse dans un
premier temps, car elle se déroule
à Alger, ce qui est très symbolique
pour moi. Dans un deuxième
temps, c’est un challenge à tout
point de vue : les idées ont fusé à
chaque instant et il a fallu les
structurer. De plus, nos horizons
différents nous ont chacun apporté
une nouvelle vision des choses.
Ecrire des livres pour enfants est
un acte lourd de responsabilités. Il
y a eu une grande concertation sur
ce point, où le propos des ouvrages
devait avoir, certes, une forme
accessible aux enfants, mais
surtout un fond qui leur apporterait
un regard nouveau sur les choses
qui les entourent, sans oublier le
côté attrayant que devaient avoir
les dessins, afin dans la dernière
phase de la résidence, d’offrir aux
enfants des livres beaux et
intelligents.
La grande moudjahida Zohra
Drif-Bitat publiera bientôt ses
mémoires, a révélé la ministre
de la Culture, Khalida Toumi,
en marge de la visite officielle
qu’elle a effectuée hier à Constantine, pour avaliser officiellement le
programme tracé pour la manifestation, Constantine, capitale de la culture
arabe 2015. « Zohra Drif m’a fait personnellement l’insigne honneur de me lire
certains passages de ses mémoires, et je peux vous assurer que c’est très
émouvant, j’en ai pleuré », a-t-elle avoué. Les mémoires de cette légende
vivante qu’est cette grande révolutionnaire, seront très prochainement édités
par les soins du ministère de la Culture. Un témoin et acteur important de
l’histoire de la guerre d’Algérie se décide enfin à apporter sa contribution à
l’écriture de l’histoire de la guerre d’Algérie ! Farida Hamadou
PHOTOS : D. R.