J'enseigne – Guide à l'intention des enseignantes suppléantes et ...

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Je fais de la suppléance au primaire depuis trois ans et j’aime beaucoup ça. Je préfère la
suppléance à court terme. J’ai déjà dû refuser quelques postes permanents parce que
je préfère travailler au jour le jour, avoir un horaire flexible, m’occuper de mes projets
personnels sans avoir de préoccupations au sujet du travail.
Quand je vais dans une classe que je ne connais pas, la première chose que je fais,
c’est observer les élèves. Ils ont déjà une routine. Comme je parle très peu, ça les
intrigue. Ils veulent me parler, mais je leur dis : Faites comme d’habitude.
Quand la cloche sonne, j’établis tout de suite ma présence. Je leur dis qui je suis, puis je
leur dis combien de temps je vais passer avec eux et je leur donne l’horaire de la journée.
Ça les sécurise. Si je connais leur enseignante régulière, je leur en parle. Et puis je leur
dis : Vous allez m’aider aujourd’hui. Vous êtes mes partenaires. Je les responsabilise et les
élèves aiment ça. Ils sont contents de m’aider. Dans le fond, c’est eux qui savent comment
fonctionne la classe.
Et j’apprends tout de suite leurs noms. J’ai de la chance, j’ai une bonne mémoire.
En général, je prends les présences en les regardant attentivement, puis je relis la liste.
Parfois, je joue à un petit jeu avec eux : Ne me dites pas comment elle (ou il) s’appelle!
Je dois m’en souvenir moi-même!
En général, ça va quand même assez bien. Je ne leur parle pas d’égal à égal, mais en
leur montrant que j’ai des attentes par rapport à leur comportement. Je ne les traite pas
comme des bébés, mais comme des minis-adultes. Je leur fais sentir qu’ils sont importants
pour moi. Ce ne sont pas des amis, mais des complices pour la journée. Et je leur
fais sentir que je suis une figure d’autorité. J’ai le dernier mot, le droit de veto, mais je ne
suis pas un dictateur. Je peux les consulter, les responsabiliser, mais sans être leur amie.
Et puis, il ne faut pas vouloir tout contrôler. Il faut savoir leur faire confiance.
Vicki, membre de l’AEFO
J’enseigne – Guide à l’intention des enseignantes suppléantes et des enseignants suppléants
La santé
On n’aborde pas souvent
l’importance d’avoir
une bonne santé en tant
que facteur de réussite en
suppléance. Pourquoi estce
si important? Parce qu’il
y a une relation importante
entre votre état physique et
mental, et vos prises de décisions.
En effet, enseigner,
c’est prendre des centaines
de décisions par jour! Tout
ce qui gêne votre capacité
de réagir positivement et
raisonnablement influe sur
la qualité de votre gestion
de classe.
Le travail en suppléance
est un travail stressant,
ce qui peut affecter votre
santé. De plus, le fait de
changer de salle de classe
régulièrement vous expose
davantage aux risques
d’infection. Malgré la pression
qui vous incite à accepter
le plus d’offres de
suppléance possible, restez
bien à l’écoute de ce que
vous ressentez et reconnaissez
l’impact que votre santé
peut avoir sur votre bienêtre
et sur votre aptitude à
enseigner efficacement.