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La séquence ou le concept que vous choisissez peut être aussi simple qu’un comportement
que vous souhaitez renforcer. Par exemple, vous pourriez écrire un concept sur du carton : « je
serai polie ou poli avec mon prof et les autres élèves », « je ne parlerai pas quand ce ne sera pas
mon tour », « je vais essayer de faire mon travail de mon mieux » ou « je vais écouter les autres
quand ce sera leur tour de parler ». Vous pourriez aussi formuler des concepts négatifs : « j’ai de
la difficulté à écouter quand le prof parle », « je fais du bruit pour déranger », etc.
Vous pouvez tantôt opter pour un concept très évident, tantôt pour des notions plus subtiles
qui font davantage appel à la pensée inductive. Le fait d’en faire la première activité de la journée
constituerait une façon très efficace de faire découvrir à vos élèves les comportements que vous
souhaitez les voir adopter. Les comportements acceptables peuvent d’ailleurs faire l’objet d’un
exercice d’assimilation de concepts. Par exemple, énumérez un ensemble de comportements
que l’on retrouve en salle de classe, tantôt acceptables (positifs), tantôt inacceptables (négatifs).
Selon que vous planifiez une leçon afin de renforcer les directives et les exigences pour la journée,
la semaine, le mois ou l’année, portez toujours une attention particulière au concept choisi : est-il
réaliste, pertinent, adapté au groupe d’âge, etc.?
Penser/Discuter/Partager
Si, après avoir enseigné les leçons préparées par la personne que vous remplacez, il vous reste
du temps à combler, utilisez cet exercice de réflexion stimulant et catalyseur de l’apprentissage
coopératif. Cette activité peut servir notamment à compléter toute une gamme de leçons de base
ou à tout simplement ajouter du piquant à votre enseignement.
Supposons qu’une titulaire de classe vous demande d’enseigner une courte leçon de français
sur la notion du « nom » avec un exercice de mise en application. Voici comment utiliser la stratégie
Penser/Discuter/Partager. Placez les élèves en groupes de quatre et assignez à chacun un
chiffre de un à quatre. Après la leçon sur les noms, donnez vos directives et posez votre question
aux élèves : « Qu’est-ce qu’un nom et décrivez ses caractéristiques. »
Demandez d’abord aux élèves de penser à leur réponse; ensuite, en groupes de deux, soit
les numéros 1 et 2 ensemble, puis les 3 et 4 (vous pouvez changer les jumelages au fil des tours),
dites-leur d’en discuter afin d’en arriver à une réponse. Finalement, demandez à quelques élèves
au hasard de partager une réponse avec la classe tout en complétant l’information au besoin.
En proposant une réflexion individuelle (penser), un échange à deux (discuter) et un partage
(partager), vous offrez la possibilité aux élèves de trouver la meilleure réponse possible à la question
et d’en faire une synthèse. Cet exercice s’avère très efficace pour la participation et pour la
mémoire à long terme.
Bien que très productif, cet exercice nécessite peu de temps et d’enseignement magistral, et
peut s’employer spontanément en tout temps. N’hésitez donc pas à l’utiliser!
D’un groupe à l’autre
Même si vous n’êtes en classe que pour une courte période de temps, il est possible de
créer des liens avec le groupe d’élèves. La stratégie que nous vous proposons renforce la responsabilité
individuelle et donne la chance aux élèves de s’impliquer physiquement et émotionnellement,
ce qui les aide à maintenir leur écoute et leur concentration. Rappelez-vous que la capacité
d’attention des élèves se limite à leur âge plus deux.
J’enseigne – Guide à l’intention des enseignantes suppléantes et des enseignants suppléants