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1 - Notes du mont Royal

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72 1L1ADG.<br />

fui le père <strong>du</strong> magnanime Dioclès, et de Diodes naquirent deux<br />

fils jumeaux, Créthon et Orsiloque, exercés à tous les combats.<br />

Tous deux, à peine sortis de l'enfance, <strong>mont</strong>èrent sur de noirs<br />

vaisseaux et suivirent aux champs d'Ilion les autres Argiens,<br />

prompts à venger l'honneur des fils d'Atrée. Hélas ! ils devaient<br />

y trouver le terme de leur >ie! Comme deux lionceaux nourris<br />

par leur mère, au sommet des <strong>mont</strong>agnes, dans les profondes retraites<br />

d'une forêt, dévastent les étables, ravissent les bœufs et<br />

les grasses brebis, jusqu'à ce qu'enfin ils succombent sous les<br />

mains des pâtres qui les percent de l'airain aigu: ainsi, domptés<br />

par le bras <strong>du</strong> fils d'Anchise, tombent les jeunes Grecs, semblables<br />

à deux pins élancés.<br />

Leur chute émeut la pitié <strong>du</strong> vaillant Ménélas qui s'élance au<br />

premier rang, resplendissant d'airain, en brandissant sa javeline.<br />

Mars excite son courage pour l'attirer et le faire périr sous les<br />

coups d'Énée. Antiloque, fils <strong>du</strong> magnanime Nestor, l'aperçoit et<br />

s'élance au premier rang ; car il tremble que le pasteur des peuples<br />

ne puisse résister et n'entraîne, en tombant, le fruit de leurs<br />

longs travaux. Les deux rivaux déjà étendent les bras et croisent<br />

leurs javelines aiguës, brûlant de s'atteindre ; lorsque Antiloque<br />

se place auprès d'Atride. Alors Énée s'éloigne : malgré sa vaillance<br />

il ne veut pas lutter contre les deux héros. Ceux-ci entraînent<br />

les cadavres dans les rangs argiens, déposent les deux infortunés<br />

entre les mains de leurs compagnons, et retournent parmi<br />

les premiers combattants, où ils immolent PyJémène, l'égal de<br />

Mars, chef des superbes Paphlagoniens, armés de boucliers.<br />

A tride, comme il s'arrête, lui brise la clavicule d'un coup de javeline<br />

; pendant qu'Antiloque, d'une énorme roche, frappe au<br />

coude sonécuyer Mydon, vaillant fils d'Atymnias, qui cherche à<br />

détourner ses chevaux. Les rênes, brillantes d'ivoire, échappent<br />

de ses mains, et traînent dans la poussière; aussitôt Antiloque<br />

s'élance le glaive à la main et lui perce la tempe. Il tombe expirant<br />

; sa tête et son corps s'enfoncent dans le sable, qui, à cet endroit,<br />

est profond. Enfin ses coursiers, en trépignant, le font rouler<br />

sous leurs pieds ; Antiloque les excite et pousse le char dans<br />

les rangs argiens.<br />

Hector, à travers les lignes, aperçoit les vainqueurs ; il s'élance<br />

sur eux à grands cris ; une épaisse phalange de Troyens se précipite<br />

sur ses pas. Mars et l'auguste Bellone marchent à leur tête ;<br />

la déesse entraîne dans la mêlée le terrible Tumulte ; Mars agite<br />

entre ses mains une immense javeline, et se <strong>mont</strong>re tantôt devant<br />

Hector, tantôt sur les traces <strong>du</strong> héros. Le vaillant Diomède<br />

reconnaît le Dieu et frémit. Tel un voyageur égaré, qu'arrête

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