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1 - Notes du mont Royal

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CHANT IV. 5-")<br />

donc dans la mêlée ; s'il m'est échappé un mot qui t'afflige, je<br />

saurai réparer cette injure. Puissent dès maintenant les dieux en<br />

effacer le souvenir ! »<br />

A ces mots, il quitte les deux héros, et marche vers d'autres<br />

guerriers. Bientôt il trouve le magnanime Diomède, fils de Tydée,<br />

en repos sur son char ; auprès de lui se tient Sthénélos, fils de<br />

Capanée. En les voyant, Agamemnon, roi des guerriers, les réprimande,<br />

et leur adresse ces paroles rapides :<br />

Hélas! ûls de l'illustre Tydée, pourquoi trembles-tu? pourquoi<br />

considères-tu d'un œil inquiet les dispositions <strong>du</strong> combat? Oh !<br />

que la crainte était loin de plaire à ce héros, toujours prêt à s'élancer<br />

sur l'ennemi en avant de ses compagnons! Ainsi parlent<br />

de lui ceux qui ont été témoins de ses exploits. Je n'y ai point<br />

pris part, je ne les ai point vus; mais, selon la renommée, il surpassait<br />

les autres Argiens. Toutefois il vint en paix dans Mycènes,<br />

où il reçut l'hospitalité lorsque, avec le roi Polynice, semblable aux<br />

dieux, il réunissait les troupes qui assiégèrent les remparts sacrés<br />

de Thèbes. Les deux rois supplièrent le peuple de Mycènes<br />

de leur donner d'illustres auxiliaires. Persuadés par leurs discours,<br />

nous étions prêts à les seconder ; mais Jupiter nous en détourna<br />

en manifestant des signes défavorables. Ils s'éloignèrent<br />

donc, et déjà ils avaient franchi une part <strong>du</strong> chemin, lorsqu'ils<br />

arrivèrent aux bords verdoyants de l'Asope couvert de joncs. Les<br />

Grecs alors chargèrent Tydée d'un message. Ton père obéit, s'intro<strong>du</strong>it<br />

parmi les nombreux fils de Cadmus et s'assied à un splendide<br />

festin, dans le palais <strong>du</strong> vaillant Étéocle. Là, quoique leur<br />

hôte, quoique seul au milieu d'un peuple eunemi, l'intrépide<br />

Tydée ne ressent point de crainte ; il provoque les Thébains à de<br />

nobles épreuves dont il sort triomphant, car Minerve est pour lui<br />

une sûre protectrice. Les cavaliers thébains, pleins de dépit, placent<br />

sur la route qu'il suit à son retour une embuscade de cinquante<br />

jeunes guerriers, con<strong>du</strong>its par deux chefs : Méon, fils<br />

d'Emon, semblable aux immortels, et l'inébranlable Lycophonte,<br />

01s d'Autophone. Cependant Tydée leur fait mordre à tous là<br />

poussière, et n'en laisse échapper qu'un seul qui revient en sa<br />

demeure. Confiant dans les présages des dieux, il ne renvoya<br />

que Méon. Tel était l'Étolien Tydée; mais il a laissé un fiis<br />

qui est loin de l'égaler dans les combats, s'il le surpasse par l'éloquence.<br />

»<br />

11 dit : et le robuste Diomède garde le silence par respect<br />

pour le roi qu'il révère. C'est le fils de l'illustre Capanée qui répond<br />

:<br />

« Ne dénature point, Atride, des événements qui te sont bien

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