1 - Notes du mont Royal

620 ODYSSEE.
a 0 vieillard! prends place au festin, lais
malgré notre désir de saisir ces mets, nous
tenu nos mains pour TOUS attendre. »
A ces mois, Dolios s'élance les bras étend
de son maître, les couvre de baisers et lui ad
pides:
« Ami, puisque tu reviens auprès de ceux q
désiré, et qui u'espéraieut plus te revoir, sans
eux-mêmes t'ont conduit. Je te salue, sois p
les dieux te comblent de félicité. Hais dis mo
nélope sait déjà ton retour, ou s'il laut nous
cette heureuse nouvelle?—Elle le sait, ô vieille
pourquoi t'occuper de ces soins ? »
A ces mots, le héros s'assied de nouveau sui
de lui les fils de Dolios, à l'exemple du vieil
maître par leurs paroles et lui baisent les mair
seyent en ordre auprès de Dolios, leur père.
Pendant qu'à la maison des champs ils pren
Renommée répand par toute la ville le bruit d<
prétendants. A cette nouvelle, les citoyens ac
parts devant le palais d'Ulysse, qui retentit de
leurs gémissements. Ils en retirent les morts, e
velit; ils renvoient par mer, à leurs demeures, (
rapides vaisseaux ceux des villes étrangères ; p
triste, ils se rendent en foule à l'agora. Lorsqu'
lorsque leur foule est rassemblée, Eupitliée se
parole. Une intolérable douleur a pénétré ses se
fils Antinoos qu'Ulysse a frappé le premier. Il ]
cours entrecoupé de sanglots :
« Amis, quelle funeste entreprise cet homme ,
les Grecs! Ceux que jadis il a conduits, nombreu!
sa flotte, où sont-ils? Les vaisseaux ont péri, I
péri, et à son retour il vient d'immoler lespremi
léniens. Croyez-moi donc : avant que bientôt il fi
soit dans l'Élide divine, marchons, ou nous ne pm
sans honte, et cet outrage rejaillira sur nous jusq
Oui, si nous refusons de venger nos frères et noi
sera trop a m ère ; plutôt mourir et descendre che
chons donc et prévenons leur fuite. »
Ainbi parle Eupithée en pleurant ; la douleur {
Achéens ; alors s'approchent Médon et le divin cha
tent du palais d'Ulysse, où les retenait le sommeil
nn milieu de l'assemblée. Les guerriers sont fra|