1 - Notes du mont Royal

Il
Il mm
m ;#!
if
Ï-
M
618
ODYSSÉE.
bètes farouches; ni le père qui lui a donné le
l'ont enseveli et n'ont pleuré sur lui. Son att
sage Pénélope, n'a point fermé ses yeux et
larmes sa couche funèbre ; car telle est la réci
Mais ne me laisse pas ignorer qui tu es parm
quelle contrée as-tu reçu le jour? où sont ta ci
quel lieu s'est arrêté le vaisseau rapide qui t
île, si tu n'es venu comme passager sur un ni
continué sa route après t'avoir jeté sur ce riv
« Je vais te répondre avec sincérité, dit U]
Alibas,où j'habite un superbe palais; mon p
das, fils de Polyémon, et l'on me nomme E[
malgré mes désirs, m'a poussé depuis les
jusqu'à cette contrée, et mon vaisseau est arr<
de la ville. La cinquième année s'écoule depi
ma patrie. A son départ, des oiseaux volaie
congédiai donc avec joie, et lui-même s'em
gresse. En notre âme, nous espérions nous r
et nous donner de mutuels présents. »
11 dit : et un sombre nuage de douleur en
vieillard. De ses deux mains il saisit la pous
poussant de profonds soupirs il la répand sur
A la vue de celte douleur, l'âme d'Ulysse s'é
gonflent; il s'élance, presse le héros dans se
baisers, et s'écrie :
« 0 mon père, je suis celui que tu attends:
nus dans ma chère patrie ; mais suspends t<
sanglots; écoute, il faut nous hâter : j'ai tué c
les prétendants, j'ai puni leurs poignants outi
cruelles. »
« Ah ! répond Laërte, si tu es Ulysse, si tu
tour en cette île, décris-moi un signe manife
méconnaître. »
« Vois d'abord, reprend Ulysse, vois cette
sur le Parnasse, me fit la défense blanche d'i
j'allai près d'Aulolycos pour rapporter les pré
m'avait promis. Ecoute encore, je vais te t
ton superbe verger, que jadis tu me donnas c
dans mou enfance, comme je suivais tes p;
Ion enclos, tu me disais le nom de chaque arl
treize poiriers, dix pommiers, quarante figuu
d • me donner cinquante rangées de vignes