1 - Notes du mont Royal

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'élémaque et l'audace de ses paroles. Antinoos, fils d'Eupithée 3
'écrie :
« Amis, Télémaque est impérieux, et nous devons lui obéir,
îuelles paroles menaçantes ! Jupiter ne l'a pas permis, sans quoi
IOUS l'eussions déjà calmé dans ce palais, malgré l'éclat de son
ioquence. »
Antinoos se tait, et Télémaque méprise son discours. Cependant
es hérauts par la .ville conduisent la sainte hécatombe des dieux,
:t les Grecs à la belle chevelure se rassemblent, dans le bois om-
>ragé consacré à Phébus-Apollon.
Mais déjà les prétendants ont rôti les chairs extérieures des vieilles;
ils les retirent du foyer, les distribuent et savourent le
îoble festin ; et, selon les vœux de Télémaque, les serviteurs préententà
Ulysse une part égale à celles qui sont échues aux autres
orrvives.
Cependant Minerve ne permet point que les audacieux prélenants
s'abstiennent de poignants outrages ; elle veut que la douiur
pénètre plus profondément dans l'âme du fils de Laërte.
armi eux est un homme plus que tous les autres adonné à l'inistice,
son nom est Ctésippe et sa pairie Samos. Fier des richesses
e son père, il prétend à l'hymen de l'épouse d'Ulysse absent deuis
de longues années, et maintenant il adressé ces paroles aux
iméraires convives :
« O généreux, prétendants ! prêtez-moi une oreille attentive. Cet
tranger a déjà une part égale à la nôtre, ainsi que le veut l'éuité
; il serait, en effet, cruel de restreindre les hôtes de Télémaue
qui viennent en suppliants à son fover. Eh bien, je veux aussi
dre à celui-ci mon présent, afin que lui-même récompense le
ligneur ou tout autre des captifs qui habitent le palais du divin
lysse. » .
A ces mots, il prend dans une corbeille un pied de bœuf qu'il
ince de sa forte main ; mais Ulysse l'évite en courbant la tête, et
i son âme il sourit d'un rire sardonique. L'os rebondit contre le
mr, et Télémaque réprimande Ctésippe en ces termes :
« Ctésippe, il vaut mieux pour ta vie que tu n'aies point atteint
ion hôte, et que lui-même ait évité le trait ; car à l'instant j'eusse
•appé ton sein de ma javeline aiguë, et au lieu de ton hymen ton
ère eût célébré tes funérailles. Que personne chez moi n'ose mon-
•er son âme insolente : rien maintenant ne m'échappe, ni le bien
i le mal. Naguère encore j'étais un enfant, et j'étais contraint à
ous voir patiemment égorger mes troupeaux, épuiser mon froîent
et mon vin. Hélas ! il est difficile à un seul homme d'expul-
;r une troupe nombreuse. Mais aujourd'hui gardez-vous d'actions