1 - Notes du mont Royal

CHANT XVIII.
M t«jl fut ton père; car la renommée m'a dès longtemps »pisqiae*
Nisos est dans Dulichios un héros.noble et riche. On dit
Mtu lui dois le jour, et tu parais un homme éloquent. Je te ie
Sdor» ciel, nyA n'est plus misérable que l'homme. Jamais il ne peut
foire q u e l'infortune puisse l'atteindre, aussi longtemps que les
ieux soutiennent ses forces, et que ses genoux se meuvent. Afais
irsque les bienheureux immortels l'ont plongé dans le malheur,
l se.refuse à le supporter d'un cœur patient. Hélas! la pensée
les frêles humains est mobile non moins que les jours que fait
uiresur eux le père des dieux et des hommes. Moi aussi, jadis il
ne fut donné d'être heureux parmi les guerriers ; souvent aussi
'ai commis des actions injustes, emporté par ma force et mon
•nergie, confiant dans l'appui de mon père et de mes frères. Qu'un
mortel donc se garde de.s'abandonner à l'iniquité, mais qu'il
jouisse en silence des biens que les dieux lui accordent. Ici je
vois les prétendants le cœur plein d'injustice, consumant les. iï-
:hesses, outrageant l'épouse d'un héros, qui, je le pense, ne sera
pas longtemps encore éloigné d'Ithaque. Toi, puisse une divinité
te conduire en ta demeure pour qu'il ne t'enveloppe pas dans sa
vengeance lorsqu'il reviendra dans sa douce patrie. Certes à son
retour il ne dispersera pas les prétendants sans ensanglanter son ,
salais. »
A ce» mots-, il fait une libation, boit le vin délectable et remet
a coupe entre' les mains du chef des guerriers. Celui-ci traverse
e palais le cœur contristé, secouant la tète, car en son âme il
>révoit des malheurs; mais il ne doit pas éviter la mort: Minerve
e retient pour qu'il soit dompté plus tard par les mains et la forte
aveline de Télémaque. Maintenant il reprend sa place sur le trône
|u'il a un moment quitté.
A ce moment, Minerve inspire à la fille d'Icare de se montrer
ux prétendants, pour exalter leurs âmes et pour qu'elle devienne
ncore plus honorable à son époux et à son fils. Soudain la noble
ine laisse éclater un rire léger et s'écrie :
« Eurynome, mon âme est excitée par un désir nouveau ; je
eu * a PParaître aux prétendants malgré la haine que je leur
orte; je donnerai à mon fils le conseil salutaire de ne point se
ïe er a la foule de ces hommes superhes qui le flattent par de
" ce , s P ar °les et méditent en secret sa perte. »
es f ^ en ^ aut ' reprend l'économe, ton projet est plein de saaiH
6 ' ••« entendre ta voix a Télémaque, ne lui cèle rien. Cepenpunrie
ton beau corps; parfume d'huile tes joues; ne sors
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