1 - Notes du mont Royal

CHANT XVII. S-43
h E^-*** 1 ^ l'attire devant la table de Télémaque, en face «Je
' Céline maître, et s'assied. Aussitôt un héraut lui présente des
1 et l e pain, qu'il prend dans une corbeille.
Mentôt après, Ulysse pénètre dans sa demeure, semblable à un
•ndiai-»* sordide, accablé d'années, courbé sur le bâton qui souni
ses x>as et couvert de misérables vêtemenls. Le héros s'assied
ries degrés de frêne, en dedans des portes, et s'appuie au
arabrarile de cyprès que jadis un artisan habile a merveilleumentFa.Ç«nné
à l'aide du cordeau..
Télémaque prend un pain entier dans une superbe corbeille
ec des chairs autant que ses mains en peuvent saisir, montre le
Sros aia ç>âtre, et dit :
«Porte ees aliments à notre hôte, qu'il les accepte; ordonneli
de se p résenter devant tous les prétendants et d'implorer leurs
ons. Malheur à l'indigent qui conserve de la honte. »
«dit : le pâtre, docile à ses ordres, part, s'approche d'Ulysse,
t lui adresse ces paroles rapides :
«Télémaque, ô mon hôte, t'offre ces mets et t'ordonne de tu
résenter devant tous les prétendants pour implorer leurs dons,
lalheur à l'indigent qui conserve de la honte. »
« O Jupiter! répond Ulysse, que Télémaque soit heureux parmi
îS hommes, et que tout réussisse au gré des désirs de son
sprit. »
A ces mots, il reçoit des deux mains les aliments que lui offre
ïumée : les place devant ses pieds, sur sa misérable besace, et
paise sa faim, pendant que le poëte fait retentir le palais de ses
liants. Bientôt Phémios suspend ses vers, et les prétendants remliss'ent
le palais de cris tumultueux. Alors Minerve s'approche
u fils de Laërte, et l'excite à recueillir les dons des prétendants,
discerner ceux que la justice anime de ceux qui ne reconnaisant
point de lois. Mais aucun d'eux ne doit échapper à la mort.
lysse obéit, et, commençant par la droite, implore chaque héros
n étendant les mains à la manière des mendiants de profession,
es convives, émus de pitié, lui donnent et s'étonnent de sa prémce.
Comme ils se demandent entre eux quel il est, d'où il
ient, Mélanthe leur dit :
« Ecoutez-moi, prétendants d'une illustre reine, je puis vous
arlev de cet étranger; je l'ai déjà vu. C'est Eumée qui l'a conduit
:i; mais je rie sais dans quelle contrée il se glorifie d'avoir reçu
2 jour. »
Il dit : et Antinoos éclate en reproches contre le pâtre fidèle :
: Eumée, pourquoi nous amener cet homme à la ville? n'avons-
»ous pas assez de vagabonds importuns, de trouble-fêtes? Tu te