1 - Notes du mont Royal

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l'appui de son bras, le roi m'accueillit et me prodigua si
sans me demander de récompense. 11 me donna des vête
une tunique, un manteau.
« C'est en ce lieu que j'entendis parler d'Ulysse. Phédon
conta qu'il lui avait donné l'hospitalité et qu'il l'avait fêté
demeure, comme il voguait vers Ithaque. 11 me fit voir les
que rapporte ton maître : de l'airain, de l'or, du fer difûcil
vailler, biens assez précieux pour nourrir jusqu'à sa dixièn
ration. Ces immenses richesses sont renfermées dans le p
roi, et il assure qu'Ulysse s'est rendu à Dodone pour enter
chêne superbe les desseins de Jupiter ; pour savoir si, ap
si longue absence, il doit rentrer parmi le peuple d'ithaqu
cret ou bien ouvertement. Phédon me jura, en faisant d
tions, que le navire et les rameurs qui doivent ramené
dans sa douce patrie étaient déjà préparés. Mais je partis f
retour du héros. Phédon profita pour me congédier d'uni
thfsprote qui se rendait à Dulichios, et ordonna de me con
roi Acaste. Mais les matelots trament contre moi tir* des
neste, pour que j'épuise toutes les infortunes. A peine le ri
t-il perdu de vue la terre, qu'ils s'apprêtent à me ravir la
ils m'arrachent mes vêtements : ma tunique, mon mant
jettent autour de mon corps un misérable haillon, une tur
lambeaux, les mêmes que tu vois sous tes yeux. Dès le se
touchons aux champs cultivés de la riante Ithaque. Alors
tachent fermement aux bancs du vaisseau par de solide
ges. Ensuite ils débarquent et se hâtent près du rivage de
leur repas. Cependant les dieux eux-mêmes détachent sai
mes liens : j'enveloppe ma tête avec ce vil manteau, je g
long du gouvernail, et bientôt ma poitrine presse les flots ;
les deux mains, je fends la vague à la nage, je gagne la
m'éloignant de ces hommes cruels. Enfin je monte sur
en un lieu ou.de grands chênes étendent leurs rameaux. L
cache pendant qu'ils me cherchent en gémissant, ils renonce
à me poursuivre et ils rentrent dans le navire : les dieux <
mes m'ont dérobé à leurs regards et me conduisent à la d
d'un homme bienveillant, puisque la destinée veut que
encore. »
« Hôte infortuné 1 s'écrie le fidèle pasteur, que ton n
ému l'âme ! que de souffrances ! que de courses sans tenr
en me parlant d'Ulysse tu ne m'as rien dit de sensé, hélai
peux me convaincre. Un homme tel que toi devait-il pro
Tains mensonges? Je ne sais que trop quel est le retour d
il faut que mon maître soit haï de tous les immoi tels, pi