1 - Notes du mont Royal

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m'honorer, si des mortels issus de mon saug, si les Phé«
me méprisent ? Je croyais soumettre encore Ulysse à de 1(
épreuves avant de lui laisser revoir sa demeure, sans lui ini
un retour que toi-même as promis et juré. Mais les Phe
viennent de le conduire à travers les flots et de le dépos
dormi sur la plage d'Ithaque. Ils l'ont comblé de présents,
d'airain, de tissus précieux, si nombreux,,que ce héros n'
point tant rapporté de Troie s'il lui avait été donné de r
sain et sauf avec sa part de butin. »
« Ah ! s'écrie Jupiter, puissant Neptune, quelle parole <
dirfe ? les dieux manqueront-ils jamais de l'honorer? il seri
rilleux d'outrager le premier-né, le plus vaillant des imm
Si quelques mortels trop fiers de leur force, de leur valeu
osé t'offenser, la vengeance ne se fera point attendre ; agis
tes désirs et satisfais ton âme. »
« Je le ferai à l'instant, ô dieu des nuées, reprend Ne
puisque tu m'y encourages ; car je veux éviter ton courre
vais abimer dans les flots brumeux le vaisseau phéacien
retour d'Ithaque, afin qu'à l'avenir ce peuple cesse de reco:
les étrangers ; ensuite je cacherai la ville derrière une im
montagne. »
« Frère, répond Jupiter, c'est le meilleur parti ; oui, tand
la foule, impatienté de revoir le navire, se précipitera h(
murs, à son approche transforme-le en un rocher qui cons
ses formes, afin que tous les hommes soient frappés d'admii
ensuite tu cacheras la ville derrière une immense montagn
A peine Neptune a-t-il entendu ces mots, qu'il s'élanc
Schérie et s'arrête en ce séjour des Phéaciens. Déjà le vai
rapidement entraîné, est près de la plage, lorsque le dieu
tomber sur lui sa main pesante, le métamorphose en roche
sied sur de profondes racines et s'éloigne soudain. Les Phét
illustres navigateurs, à ce spectacle échangent des paroi
pides et se disent entre eux :
« Grands dieux ! qui donc, sans le dérober à nos rc
fixe dans la mer notre vaisseau léger, près de rentrer d
port ? »
Tels sont leurs propos, car Us ne soupçonnent point ce <
arrivé ; mais Alcinoos les harangue et leur dit :
«Grands dieux ! les voici donc vérifiées les antiques préd
que me révéla mon père. Il me menaça du courroux de Ni
à cause de notre empressement à reconduire, à sauver to
hôtes. Il m'apprit qu'un jour l'un des plus beaux navires des
ciens, au retour d'une course lointaine, serait abîmé dans h