1 - Notes du mont Royal

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iïi î!\«nt le navire au rivage. Cependant Circé me. prend lan
îf''T.iMîiie à l'écart, m'invite à partager sa couche, et mt
\): iiuli le récit de mon voyage que je lui détaille sans rien o
i:o. ï auguste déesse à son tour m'adresse ces paroles :
• Kiles ont donc été tes épreuves, sois maintenant atten
u-• e-nseils, un dieu d'ailleurs t'en rappellera le souvenu
;•*!,; :;slreras d'abord les Sirènes. Ces divinités charment tou
Uîs que la mer pousse sur leurs rivages; malheur au m
-;ie son ignorance entraîne à écouter leurs chants; ja
•'!!:me, ni ses tendres enfants, à son retour, ne s'empress(
t)î s de lui près de son foyer, ni ne feront éclater leur
- U voix harmonieuse des Sirènes l'attire jusqu'au fond i
vie, où elles sont assises, entourées d'un monceau d'ossen
suas et de chairs que la corruption consume. Éloigr
i-spidement de cette île ; fais couler dans l'oreille de tes
:-"iS delà cire amollie; prends garde qu'aucun d'eux ni
u'$e. Toi, tu peux les écouter si tel est ton désir; mais i
exposer aux séductions de leurs accents, fais-toi forte:
; S"T debout au pied du mât, par des cordages qui t'ôterc
s is- des pieds et des mains. Si ensuite tu implores les coi
:K . si tu leur ordonnes de té délivrer, qu'ils et chargei
-Hus pesants.
v.ssitôt que l'effort des rameurs t'aura éloigné de cette fu
:, tu trouveras deux issues ; je ne puis t'indiquer avec i
; iquelle il faut choisir, roi-même en ton âme, te déU
^ Là, s'élèvent deux rouies escarpées, sur lesquelles s«
i ^ec fracas les grandes vagues d'Amphitrite. Les dieux
"• f :x les appellent errantes. Jamais les oiseaux ne pei
îMnchir, pas même les tendres colombes qui portent
;^e au puissant Jupiter. Souvent l'une d'elles est préci
i-* roc, mais le père des êtres en produit aussitôt une a
e î:iie leur nombre soit toujours le même. Malheur au
! iui les heurte; soudain les flots amers, les tempêtes m
M îiamme dévorante emportent les cadavres des matelots
* :• du navire. Une seule voile les a traversées, Argo,
-iïîux et aux hommes, voguant des royaumes d'Eétès,fut
~ • jetée sur ces immenses rochers, mais par amour po
•• Jason, Junon elle-même la sauva.
i>es deux écueils, l'un porte jusqu'au ciel sa cime aiguë,
s s ! nveloppée d'un nuage azuré que rien ne dissipe, e
î,•!- l'élher ne remplace, même aux jours sereins de l'été
iîsmne. Jamais mortel eût-il vingt bras et vingt pied
:s;ùt gravir ni descendre cette roche si escarpée, que