1 - Notes du mont Royal

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CHANT XII.
:< Le navire, soi't du cours du fleuve Océan, et en voguant sur
vaste mer du côté où le soleil commence sa course, où. l'Au-
•e, fille du matin, a sa demeure et les chœurs de ses danses, il
ive à. l'île d'Ea. Nous le tirons sur la grève, nous débarquons,
plongés dans le sommeil, nous attendons le jour.
< Aux premières lueurs de la fille du matin, de l'Aurore aux
larmes, nous ensevelissons notre ami. Bientôt la flamme a
sumé son corps et ses armes, nous lui élevons une tombe sur
elle nous dressons une colonne. Enfin, au sommet de la
be nous plantons la rame d'Elpénor. Tels sont nos travaux,
au'retour des enfers nous ne rentrons plus au palais de Circé;
éesse elle-même s'empresse de nous prévenir, ses femmes
compagnent, nous apportent du pain, des chairs abondantes et
vin plein de feu. Noble entre toutes les déesses, la nymphe
rêteau niilieu de nous et s'écrie :
Infortunés! vous avez.donc visité vivants les Sombres deires
de Platon. Deux fois vous connaîtrez la mort, et les autres
ains ne subissent qu'une fois sa loi inexorable. Mais croyez—
rassasiez-vous, en ces lieux, jusqu'à la fin du jour, de mets
i,,.euvages. Aux premières lueurs du matin, vous sillonne—
i flots *je vous enseignerai la route; je vous signalerai tous
Ics ., de peur qu'à terre ou sur les vagues vous n'éprouvie^
re des malheurs. «