1 - Notes du mont Royal

CHANT XI. 475
vrveilleuses actions, nous sommes prêts à t'entendre jusqu'à
urore, si tu no crains pas jusque-là de nous faire connaître
infortunes. »
x Puissant Alcinoos, reprend le sage Ulysse, ô le plus illustre
tout le peuple ! les dieux ont marqué le moment des longs
:its et le moment du sommeil; mais si votre vif désir est de
entendre, je ne refuserai pas de vous faire connaître les malurs
des Grecs qui, sur les rivages troyens, ont péri, ou du roi
i, ôcbappé à cette cruelle guerre, a trouvé la mort à son retour
r la perfidie d'une épouse.
< L'auguste l?roserpine a dispersé çà et là les âmes des nobles
nmes, et je vois s'approcher l'âme dolente d'Agamemnon, fils
Ltrée, entourée de celles de ses compagnons qui en même temps
2 lui ont reçu le coup mortel dans le palais d'Egisthe. Aus-
>t qu'il a goûté le sang noir, le roi me reconnaît et pleure amènent
; il verse des torrents de larmes, étend vers moi ses mains
brûle de m* embrasser. Mais, hélas ! il a perdu la force qui
lis animait ses membres flexibles; sa vue m'arrache des lars
mon âme est émue de compassion, et je lui adresse ces paesrapides
: •
< Glorieux A-tride, roi des guerners, Agamemnon, comment la
u e t' a t_ elle soumis au long sommeil de la mort ? Est-ce Nep-
1e oui t'a dompté sur ta flotte en soulevant la furie des territempêtes
it Est-ce sur la terre, un peuple ennemi dont tu
lais ravir les brebis et les bœufs ? as-tu succombé en combat-
\ Dour tes femmes, pour la patrie ? »
IV vin fil s ** e I- a ® rte ' reprend Atride, Neptune ne m'a point
k \ s u r ma flotte en soulevant la furie des terribles tempêtes.
PP e . int succombé sur la terre par l'effort de peuples enne-
11 M i s Éfisthe, avec une perfide épouse, a préparé ma mort et
s - . a t„,,T fatal : il m'invite, et au milieu du festin, il m'im—
'" 10 mme w" bœuf à l'étable. Tel est le misérable trépas qui
16 C °^servé ; autour de moi mes compagnons sont à l'instar».
est , r rnrne de vils pourceaux, qu'un homme riche et puissant
>rges co foUie pour une noce, un repas sacré ou un joyeu^:
. tuer e ^ a u fort des batailles, tu t'es trouvé seul entourai
:in. Souv ^^ morts, jamais plus horrible aspect n'a saisi toj^
n ntlo î lce ieur. pêle-mêle avec les urnes, les tables couvertes «X^^
e d ea °".,ieU* de flots de sang, nous gisons dans la salle cl^ts,
au m" -,entends les cris affreux de la fille de Priam, «^^,
in. Alo rs J j a perflde Clytemnestre immole auprès de moi.
sandre; ^ t oU]eVenies bras affaiblis, et je cherche mon glabv ^
irant, je s . aitne s'éloigne et je descends au séjour de Pluto ^
m pu dente **=