1 - Notes du mont Royal

470 ODYSSÉE.
-iouce mort viendra de la mer et t'enlèvera accablé d'une
yeuse vieillesse, entouré de peuples opulents; je t'ai pré
f \ érité. »
| « Tirésias, lui dis-je, sans doute tu m'annonces les décre
| meux, mais parle avec sincérité, j'aperçois l'âme de ma mèi
1 n'est plus; elle s'arrête à regret loin du sang et n'ose ni
*es regards sur son fils ni lui parler. Apprends-moi donc, (
comment elle pourra me reconnaître. »
« Rien n'est plus facile, reprend Tirésias, place en ton i
| ï ma. réponse. Ceux des morts à qui tu permettras de goûter
> ( • ang te diront des choses véritables; ceux que tu repoussera
| |: loigneront aussitôt. »
' ? « A ces mots, l'âme du roi Tirésias retourne au palais de
. " ton après m'avoir fait connaître l'avenir. Cependant je resl
- > mobile jusqu'à ce que ma mère approche et hume à longs
ïe sang noir. Aussitôt elle me reconnaît, et, en gémissaui
m'adresse ces paroles rapides :
• ••. « 0 mon fils ! comment es-tu descendu vivant au sein de
menses ténèbres, séjour d'un aspect affreux pour les hum.
Tes pas n'ont pu te transporter au travers de tant de grands
>
N es, de torrents terribles et surtout de l'Océan, et ce n'est i
navire qui a pu aborder ces rivages. Si, errant à ton reto
Troie, tu as été poussé en ces lieux avec tes compagnons i
•> aisseau, hélas ! combien de temps tu as été le jouet des va
N'as-tu donc point revu ton Ithaque, tes palais, ta chaste épo
« 0 ma mère ! lui dis-je, la nécessité m'a conduit au pal
î'luton pour interroger l'âme du Thébain Tirésias. Je n'ai
•spprochéde l'Achaïe, je n'ai point revu ma terre paternelle,
/ai toujours erré, l'âme navrée de douleur, du jour que, p<
.*• • première fois, j'ai suivi le divin Agameninon aux champs tr
pour combattre le peuple de Priam. Mais, réponds avec sine
. >, >omment la Parque t'a-t-elle soumis au long sommeil
mort î As-tu souffert d'une longue maladie, ou Diane te vis
;-t-ellefait tomber sur toi ses traits les plus doux? Parle-n
mon père, de mon fils. Télémaque jouit-il encore du domaii
st notre récompense ? Un étranger s'en est-il déjà mis en pi
•ion, car le peuple pense que je ne reviendrai jamais ? f
moi de ma noble épouse, dévoile-moi ses projets, ses pei
Ueste-t-elle auprès de son enfant ? garde-t-elle fidèlement m
* hesses, ou déjà l'un des premiers de la Grèce l'a-t-il condu
s sa demeure ? »
« 0 mon fils ! reprend ma vénérable mère, Pénélope, d'un
:
- patiente, demeure au sein de ton palais, où elle consuir