1 - Notes du mont Royal

? 1 | *!\? ODYSSEE.
|| | >;CJ tissus de lin. La seconde dresse devant les trônes des ta
v|| | ù'wgent qu'elle couvre de corbeilles d'or. La troisième mélî
' M | :l U-.3 une urne d'argent le vin doux comme le miel et distri
|| ^ •!.*< coupes d'or. La quatrième apporte de l'eau, et sous un \
; || | n.Vied allume un ardent foyer; l'onde frémit, et lorsqu'el
; || | SKuùllonné dans l'airain retentissant, la jeune nymphe me (
: ^ | :I>;!Î à la baignoire, fait couler sur moi l'eau d'un grand tié
j| ! : ; nie comble d'une douce joie en baignant ma tête et mes épai
É | jï^qu'à ce que la fatigue ait abandonné mes membres. Aus
k. | !«:.' la jeune nymphe m'a lavé et parfumé d'une huile épa
|| i| : Hc me revêt d'une tunique et d'un superbe manteau. Elle
^ | s !s: ensuite asseoir sur un magnifique trône orné de clous d
|s | syut d'un travail merveilleux ; sous mes pieds est une escab
JH | ! :»? suivante répand d'une aiguière d'or, dans un bassin d'arg
s ^ !'•»« dont je me lave les mains, puis elle dresse une table pi
pf | :jwolavénérableéconome,pleinedegrâcepourlesconvives,coi
li | J.^ pain qu'elle apporte et de mets abondants.
\ | « Circé m'invite à savourer le repas, mais mon âme s'y re(
£ ^ \f reste immobile sur mon siège, distrait, le cœur agité de tri
:f 5. ; i:ipçons. La nymphe s'aperçoit que mes bras ne s'étendent p
.? | \.*r$ les mets; elle voit ma cruelle affliction, et se penchant
'^ J. îiuii, elle m'adresse ces paroles rapides :
^ ^
^
« Pourquoi donc, Ulysse, rester immobile et muet? Pourq
x -• «sumant ton cœur, n'oses-tu toucher aux mets ni au breuvi
; • ' «l'Uites-tn quelques pièges? Il ne te convient plus de craini
nas-tu pas entendu mon inviolable serment? »
•> ^ « 0 Circé! lui dis-je, quel homme, à moins d'êlre rempli
f-j niquité, pourrait se rassasier de chairs et de vin, avant d'à
!•; :
-ïvÙvré, avant d'avoir vu de ses yeux ses chers compagnons.
* se plaît que je savoure avec délices ton festin, délivre, fais qt
| v«u de mes yeux mes compagnons regrettés. »
f" | ; « Touchée de ma prière, Circé sort dû palais, sa baguette
? * iïuun, ouvre les.portes de retable, et fait sortir mes compagi
; > 4; -mblables à des porcs de neuf ans. Lorsqu'ils sont rangés d
° v u:0). elle se penche vers eux et les frotte d'un baume saluta
aussitôt tombent de leurs membres les longues soies qu'a
-voitre le poison funeste que leur a donné d'abord l'auguste Ci
- i. s!•< redeviennent des hommes plus jeunes qu'ils n'étaient nagu
il? Ciblent plus grands et plus beaux. Tous me reconnaissi
^ nu? serrent les mains et répandent de douces larmes de joie
* • îvtiais entier retentit de leurs soupirs; la nymphe elle-mèmi
•«• ^ -itme de pitié. Noble parmi toutes les déesses, elle s'approct
i ^ sxe'iit :