1 - Notes du mont Royal

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432 ODYSSÉE.
« Malheureux! disent-ils à Tenvi, pourquoi t'obstinerà ex<
& courroux de ce mortel farouche, qui en nous jetant maintei
|| 1 une roche a entraîné le navire vers son île, où nous avons pi
§| | fj-irir? S'il vient encore à entendre tes cris, il brisera uos têtes i
|| 1 i«:)ig qui nous porte, en nous accablant avec un âpre rocher,
sa force est extrême. » Vaines prières! ils ne peuvent fléchir i
|I | cieur magnanime, et, bouillant de courroux, j'interpelle en
Il 1 te monstre.
„ « Cyclope, si parmi les humains on t'interroge sur la perte i|
||; | minieùse de ta vue, tu diras qui te l'a ravie. C'est Ulysse dest:
||; | teur des cités,, fils de Laërte, dont la demeure s'élève dans
sl'lthaque. *
« A cette bravade, il répond, en gémissant : « C'est donc ai
grands dieux, que s'accomplissent les anciens augures. Jadis v
•m ces lieux un noble et grand devin, Télémos, fils d'Eyryi
•Sai excellait dans la science divinatoire, et qui, en expliqi
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aux Cyclopes les signes divins, atteignit une extrême vieille
U me prédit tout ce que je devais éprouver; que je serais p
d-i la vue par les mains d'Ulysse. Hélas! j'étais toujours dans
Unie d'un héros doué d'une beauté divine, d'une taille gigar
cjîie et d'une force redoutable. Et toi, homme petit, chétif,
valeur, tu m'as ravi la vue, après m'avoir dompté par le
Mais, approche, ô Ulysse ! viens recevoir les présents d'hosj
iHé. Je veux conjurer l'illustre Neptune de te servir de guide
suis son fils, il se glorifie de m'avoir donné le jour. Lui-mi
d nul autre parmi les bienheureux immortels, ou parmi les
•nains, lui-même me guérira, si tel est son désir. »
« Il dit, et je lui réponds : o Puisse le coup dont je t'ai fn
;:- précipiter aux demeures de Pluton, sans âme et sans vie, t
rarement que Neptune ne te rendra jamais la vue. » A cette
ptécation, les mains étendues vers le ciel étoile, il implore 1
Niîptune.
« Exauce-moi, s'écrie-t-il, dieu qui ébranles la terre ! s'i
vrai que je te doive le jour, et que tu t'en glorifies, fais qui
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