1 - Notes du mont Royal

1| |; 434 - ODYSSÉE.
1| || poutres, et, déliés comme les fils d'Arachné, enveloppen
^ :| couche. Alors il feint de se rendre à Lemnos, ville superbe
1 ji; chérit le plus sur la terre. Mars l'épie, non en vain ; dès qu'
-!| || vu s'éloigner, il accourt à son palais, enivré des désirs qui
f| ^| Inspire la belle Cythérée- La riante déesse est assise, et revier
^ | visiter son puissant père. Mars pénètre dans sa demeure, lui p
||| || ' la main, et lui fait entendre ces paroles :
"|. | « Suis-moi, douce amie, livrons-nous aux délices de l'am
^j : | Vulcain n'est plus en ces lieux, déjà il doit être à Lemnos, p
^| ,! les Sintiens au langage barbare. »
|f 4 II dit : et la déesse lui cède avec joie ; tous deux prennent j
|t ^ sur la couche, et soudain les filets, habilement préparés par
| : génieux artisan, les enveloppent. Ils ne peuvent ni se dégagi
; .s. se mouvoir, et ils comprennent qu'il n'y a point pour eux de
; Cependant l'illustre boiteux approche; il est revenu sur se!
s.' avant d'arrher à Lemnos. Le Soleil a veillé pour lui, et s'est
: ; pressé de l'avertir. 11 rentre dans son palais, le cœur dévo
^ rage; une colère sauvage le transporte, il s'arrête sous le porti
et d'une voix terrible ifconvoque tous les dieux :
« Puissant Jupiter, et vous, bienheureux immortels, accoi
venez rire et vous indigner. Hélas ! je suis difforme, et la fil]
^ Jupiter, Vénus, me déshonore, elle me préfère le farouche Ma
l v > cause de sa beauté. Est-ce moi qui suis coupable de ma laie
i- ou mon père et ma mère? Ah ! pourquoi m'ont-ils donné le j
Admirez la félicité de ces deux amants ; depuis qu'ils ont
place sur ma couche, leur aspect me pénètre de douleur; t<
fois, quels que soient leurs désirs, je doute qu'ils cherchent en
N- à goûter un pareil repos. Ils ne pourront ensemble se livrer à
:;:•• j plaisirs; mais mon piège et mes filets les retiendiiont jusqu
i •* que le père de Vénus m'ait rendu les riches présents d'hymen
je lui ai faits à cause de l'impudente épouse dont l'inconst
s " égale la beauté. »
;;. A ces mots, les dieux se rassemblent dans le palais d'aii
f
Neptune, qui ceint la terre, l'utile Mercure et le roi qui lanc
" loin les traits arrivent les premiers. Mais la pudeur retient
leurs demeures les déesses. Les dieux, dispensateurs des biens
':. rêtent sous le portique; un rire inextinguible s'élève parmi
;. bienheureux immortels, lorsqu'ils contemplent l'ouvrage nier
* leux du prudent Vulcain ; ils se disent entre eux à cette vue :
« La perversité ne vaut pas la vertu. Le pesant atteint l'ag
ï i Vulcain, malgré son infirmité, l'emporte, par son adresse,
s Mars, ie plus rapide des dieux, et il obtiendra l'amende due j
? l'adultère, »