1 - Notes du mont Royal

CHANT VIII. . 433
re, et mon ancienne vigueur a abandonné mes membres. »
Il dit, et tous gardent un profond silence; Alcinoos seul répond
'fin :
« G mon hôte, que tes paroles me sont agréablesl Oui, tu
ux nous montrer la vertu qui partout t'accompagne. Les disurs
téméraires d'Euryale ont excité ton ardeur et ta colère;
is quel mortel oserait douter de ta valeur, à moins d'avoir perdu
raison ! Crois-moi donc, et que nos esprits tombent d'accord ; je
ux que tu rapportes de nos héros d'autres souvenirs, lorsque,
.ns ton palais, assis au festin avec ta femme et tes enfants, tu
ppelleras notre vertu et les travaux par lesquels, dès le temps
: nos aïeux, Jupiter nous a permis de briller. Nous ne sommes
int invincibles à la lutte ni au pugilat; mais notre légèreté à la
urse est incomparable, et nos vaisseaux sont de tous les vaisseaux
i plus rapides. Les longs festins, les accords de la lyre, les danses
us sont toujours chers ; nous aimons les riches vêtements sourit
renouvelés, les bains tièdes et les Couches moelleuses. Acjrez,
jeunes danseurs phéaciens, venez montrer votre souplesse;
e notre hôte, à son retour dans son palais, dise aux siens comm
nous excellons par notre navigation, notre légèreté à la
irse, nos chœurs de danses gracieuses et nos chants. Que' Fun
vous s'empresse d'apporter la lyre harmonieuse de Démodocos,
il a laissée dans nos demeures. »
linsi parle Alcinoos, semblable à une divinité ; un héraut se
e pour aller quérir la lyre harmonieuse en la demeure du roi.
ssitôt les neuf cheis des jeux, choisis parmi le peuple, se lèvent.
sont eux qui président dans Farène. Ils aplanissent l'espace et
posent une vaste enceinte. Le héraut revient et remet la lyre
rmonieuse à Démodocos, qui descend au milieu de Farène;
tour de lui se placent les adolescents habiles à former des chœurs
danse ; ils frappent de leurs pieds la divine enceinte. Ulysse
atemple la légèreté de leurs pas, et en son âme les admire.
Cependant le poète, en s'accompagnant de la lyre, fait entendre
L chant gracieux sur les amours de Mars et de la belle Vénus,
i s'unirent en secret dans le palais de la déesse. Mars fit de
tnbreux présents et déshonora la couche de Vulcain. Mais le
leil avertit l'époux outragé. Vulcain apprend, l'âme torturée,
tte trahison cruelle. Aussitôt, plongé dans une méditation protide
il gag° e sa for S e > d^P 086 une forl e enclume, et fabrique
s liens qu'on ne peut délier ni rompre.
A peine ces filets, destinés à sa vengeance, sont-ils achevés, qu'il
ntre dans la chambre nuptiale ; il suspend en cercle ces inexi
râbles liens, qui, invisibles même aux (lieux, descendent des
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