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1 - Notes du mont Royal

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426 ODYSSEE.<br />

Cependant survient la nuit divine, ie sors de ce fleuve issu de J<br />

piter, et je m'en éloigne pour goûter le repos sous des arbres toi<br />

fus, dans un vaste lit dé feuilles. Les dieux répandent sur ir<br />

paupières un long sommeil, et malgré les tortures de mon cœi<br />

je dors la nuit entière; le jour suivant s'écoule jusqu'au coucb<br />

<strong>du</strong> soleil, avant que ce doux assoupissement abandonne mes sei<br />

Alors j'entends les jeux des compagnes de ta noble fille, et<br />

l'aperçois sur le rivage de la mer au milieu de ses femme<br />

semblable à une divinité. Je l'implore, ô reine ! et j'admire s<br />

esprit exquis, j'admire un jugement plus sûr que je ne l'eiu<br />

espéré chez une jeune vierge, car toujours le jeune âge manq<br />

de prudence. Elle me donne des mets abondants et <strong>du</strong> \<br />

pourpré, elle me fait baigner dans le fleuve et m'offre ces vêl<br />

ments. O reine ! quelle que soit ma douleur, je t'ai dit toute<br />

vérité. » •<br />

« O mon hôte ! reprend Alcinoos, ma fille a cependant ma<br />

que aux égards qu'elle te devait; elle ne t'a point con<strong>du</strong>it près<br />

nous avec ses compagnes, et c'est elle que, la première, tu<br />

suppliée. »<br />

« Héros, répond l'artificieux Ulysse, n'accuse pas à cause<br />

moi ton irréprochable fille; elle m'avait ordonné de la suiv<br />

avec ses femmes. .Mais je l'ai refusé par respect pour sa je<br />

nesse, de peur qu'en ton âme, en me voyant, tu ne ressentiss<br />

de la colère. Hélas! sur la terre, la race des hommes est sou|<br />

çonneuse! »<br />

« O mon hôte ! s'écrie Alcinoos, mon sein ne renferme poi<br />

un cœur si prompt à se courroucer; il vaut toujours mieux<br />

conformer en tout à la justice. Plaise au puissant Jupiter, à M<br />

nerve, à Phébus, ô mortel, dont les sentiments se rapportent ai<br />

miens ! que tu te fixes en notre île, que tu deviennes l'époux <<br />

ma fille, et sois appelé mon gendre. Je te donnerais une demeu<br />

et de nombreux trésors, s'il était agréable à ton âme de rest<br />

auprès de nous. Mais nul des Phéaciens ne te retiendra malg<br />

tes désirs : une telle violence serait odieuse à Jupiter. Demai<br />

j'assurerai ton retour cl tu n'en douteras plus ; jusque-là, tu pei<br />

t'abandonner au son : : ueil. Mes rameurs profiteront <strong>du</strong> calme p<br />

te con<strong>du</strong>ire dans ta patrie, dans ta demeure, ou en quelque lit<br />

que tu veuilles te rendre; <strong>du</strong>ssent-ils voguer au delà de l'Eubé<br />

de toutes les terres la plus lointaine, s'il faut en croire les Phé<br />

ciens qui l'ont abordée, lorsqu'ils y menèrent le blond Rhad;<br />

manthe pour visiter Titye, fils de la terre. En un seul jour i<br />

parvinrent sans fatigue en cette contrée, et achevèrent leur vojag<br />

Tu éprouveras toi-même combien mes navires et mes jeunes na

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