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1 - Notes du mont Royal

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ODYSSEE,<br />

attentive, je veux vous faire connaître ce qu'en mon sein u<br />

coeur m'inspire. Notre festin est terminé; allez maintenant goi<br />

le repos dans vos demeures. Demain à l'aurore nous convier<br />

tous les anciens <strong>du</strong> peuple, nous fêterons, dans ce palais, n<<br />

hôte ; et nous offrirons aux dieux un solennel sacrifice. Ensi<br />

nous songerons à recon<strong>du</strong>ite ce héros, afin que le coeur pi<br />

d'allégresse il parvienne rapidement, sans peine et sans péril,,<br />

champs de sa patrie si lointains qu'ils soient. Nous veilleroi<br />

ce que dans son voyage il n'éprouve aucune afflction, avant<br />

voir pressé de ses pas la terre paternelle. Là il subira plus t<br />

sa destinée au gré <strong>du</strong> lin que les Parques pesantes ont filé p<br />

lui dès que sa mère l'a enfanté. Peut-être est-il l'un des imn<br />

tels 1 Peut-être descend-il des cieux ? Alors les dieux aura<br />

formé quelque nouveau dessein : vous le savez, dès longtei<br />

les divinités se manifestent à nos regards ; lorsque nous imi<br />

Ions d'illustres hécatombes, elles prennent place à nos fêtes,<br />

se mêlant avec nous; et si l'un des Phéaciens, dans une coi<br />

solitaire, les rencontre sur sa route, elles ne se rendent point<br />

visibles pour lui : car nous sommes leurs proches, non moins<br />

les Cyclopes et les farouches tribus des géants. »<br />

« Âlcinoos, répond l'artificieux Ulysse, que ton esprit qu<br />

cette pensée. Je ne ressemble ni par la beauté ni par le main<br />

aux divinités qui habitent le vaste ciel, mais aux frêles huma<br />

Hélas ! c'est aux mortels que vous savez les plus accablés de d<br />

leurs qu'il faut me comparer. Toutes les infortunes que je pi<br />

rais dénombrer, je les ai souffertes par la volonté des dit<br />

Mais permettez que j'achève mon repas malgré mes soucis; i<br />

n'est plus importun qu'un estomac affamé, il rappelle à lui-mi<br />

l'homme affligé dont l'esprit est pénétré de deuil. Moi aussi,<br />

l'aine pleine de douleurs; cependant la iaim et la soif font di<br />

sion à mes souffrances, et je cède à la nécessité de me rassas<br />

0 Phéaciens! hàtez-vous aux premières lueurs de l'aurore<br />

faire recon<strong>du</strong>ire un infortuné dans sa patrie. Qu'après tan<br />

maux la vie ne me quitte pas sans que j'aie revu mes domai<br />

mes captives et ma superbe demeure. »<br />

11 dit : les Phéaciens applaudissent à son discours, et prome<br />

de recon<strong>du</strong>ire un hôte qui s'exprime avec tant de sagesse. L<br />

>[u'ils ont fait des libations et savouré le vin autant que le c<br />

rciit leurs âmes, ils vont chacun dans sa demeure se livrei<br />

repos et laissent dans le palais le divin Ulysse. Arété et le d<br />

Alcinoos restent assis à côté <strong>du</strong> héros, tandis que les suiva<br />

mettent en ordre les vases qui servent au festin.<br />

Arélé la première rompt le silence, elle a reconnu le manti

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