1 - Notes du mont Royal

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revêtu d'argent ; en dehors se tiennent de.schiens d'or et d'ar
que Vulcain a fabriqués avec un art merveilleux pour gard
palais du magnanime Alcinoos et qui ne doivent éprouver 1
vieillesse ni la mort. Dans la cour, des trônes couverts de v
légers, œuvre des femmes, s'étendent autour de l'enceinte
deux côtés du seuil jusqu'aux appartements. Là siègent les <
des Phéaciens, là, durant toute l'année, ils savourent le vin e
mets. Sur des autels élégants, s'élèvent des statuettes d'o
jeunes adolescents qui tiennent entre leurs mains des torches
brasées et qui la nuit éclairent les convives d'Alcinoos. Le p
renferme cinquante femmes captives, les unes broient des gi
sous la meule; d'autres sont assises, tissent la toile et font t
ner le fuseau, non moins mobile que le feuillage des hauts
pliers ; leurs précieux tissus distillent une huile humide. Ai
les Phéaciens excellent parmi les hommes à pousser sur le!
gués un vaisseau léger, autant les femmes sont habiles à 1
la toile. Minerve elle-même les a douées d'un esprit prude
d'une adresse merveilleuse pour achever de magnifiques ou
ges. En dehors de la cour, et, non loin des.portes, est un •
jardin de quatre mesures ; de toutes parts une haie l'ensen
des arbres d'une riche sève y croissent chargés des plus b
fruits : de poires, de grenades, de magnifiques oranges, de de
figues et d'olives verdoyantes. Jamais ces trésors ne tarissen
l'hiver ni les longues chaleurs de l'été ne leur nuisent. Touj
le souffle de Zéphire fait mûrir les uns, tandis que les autr
forment. A la poire flétrie succède la poire nouvelle, l'oi
remplace l'orange, la figue une autre figue, et la grappe une i
grappe. Sur les rameaux de la vigne féconde, les raisins sont
fois desséchés au soleil en un lieu dégagé de feuillage ou eu
ou pressurés ; à côté du raisin à peine hors de fleur, se colo
raisin déjà mûr. Enfin à l'extrémité de l'enclos, un potager ah
toute l'année en légumes divers. Deux fontaines répandent '
ondes : l'une au travers du jardin entier ; l'autre sous le seu
la cour devant le superbe palais, et les citoyens viennent y pi
Tels sont les nobles présents que les dieux ont faits à l'illi
Alcinoos. '
Ulysse s'arrête ébloui de ces merveilles, lorsqu'en son âm<
tout admiré, il franchit à grands pas le seuil et pénètre da
palais. A ce moment les princes et les chefs des Phéaciens
des libations au subtil meurtrier d'Argus, c'est par ce dieu t
finissent leurs offrandes lorsqu'ils songent à prendre du n
Cependant le divin et patient Ulysse traverse le palais, touj
enveloppé du brouillard que Minerve a répandu sur lui. En