1 - Notes du mont Royal

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se consume en regrets, en soupirs, et ne cesse de répandre d
larmes.
La noble nymphe se lève de son trône étincelant et interrof
Mercure.
« Dieu au rameau d'or, dieu que j'aime et révère, pourqu
icnir en ma demeure que jamais fu n'as visitée? Parle, dévoi
ta pensée ; mon cœur m'ordonne de IVcomplir, si cela est e
mon pouvoir et si rien ne s'y oppose. Mais suis-moi, je va
t'offiir les mets que l'on présente a des hôtes. »
A ces mots, la déesse diesse une table, la couvre d'ambrois
et mélange le nectar pourpré, l.e meurtrier d'Argus savoure '
bieuvage et les mets; lorsqu'en son âme il est rassasié, il répon
à la nymphe ;
« Tu demandes, ô déesse, ce qui attire un dieu près de toi ;,
vais te le dire avec, sincérité, puisque tel est ton désir. Jupite
conlre,mon gré, m'ordonne de venir en ces lieux ; car qui voi
drait, sans contrainte, traverser l'immensité des sombres flots,
loin des demeures des mortels qui offrent aux dieux des sacrifia
et de solennelles hécatombes? Mais if ne nous est point pennis c
nous soustraire à la volonté de Jupiter. On dit qu'en ton île e
retenu le plus infortuné de tous ces hommes qui, pendant nei
ans, ont combattu devant la ville de l'riam et l'ont renversée dar
la dixième année. Impatients de revoir leurs demeures, ils s'en
barquent ; mais sur la route ils offensent Minerve, qui soulè\
contre eux les vents contraires et tes vagues tumultueuses. C
héros perd tous ses compagnons; les tempêtes et les flots 1
portent sur tes rivages. Maintenant Jupiter t'ordonne de le congi
dier rapidement. La Parque ne doit pus 5e saisir loin de sa patrie
il est destiné à revoir les siens, .à rentrer dans ses palais superbe
et dans les domaines de ses pères. »
A ces mot» (lalypso frémit, et répond par ces paroles rapides
« Vous êtes cruels, 6 dieux de l'Olympe, vous êtes les pli
jaloux de tous les immortels; vous ne pouvez pardonner au
déesses qui admettent ouvertement dans leur couche un mort»
qui leur est cher et dotit elles veulent faire leur époux. Ains
lorsque l'Aurore aux doigts de ruse ravit Orion, vous lui portite
envie jusqu'au jour où la chaste Diane fit tomber sur le héros
dans Ortygie, ses flèches les plus douces, qui le tuèrent. Ainsi
lorsque Cérès au voile gracieux, cédant aux désirs de son Ame
s'unit d'amour à Jasion dans les guéiets d'un champ fertile
Jupite» - lança sur lui les traits enflammés de la foudre. C'est me
maintenant que vous attaque», ô dieux, parce que je retiens e
ma demeure un mortel que j'ai sauvé d» trépas; seul, il tourbi]