1 - Notes du mont Royal

CHANT 111. 379
KoPi°' e aUX Vfmtours - Alors, transportés des mêmes de'sirs,
•igisthe la conduisit en sa demeure. Combien sur de saiuts autels
ne constima-t-il pas pour les dieux de cuisses de victimes! Comnien
ne consacru-t-ïl pas d'ornements, de précieux tissus et de
monceaux d'or, fier d'avoir enfin accompli ce qu'en son âme il
n eut jamais espéré ! Ménélas et moi, cependant, unis par les liens
d une étroite amitié, nous fendons ensemble les flots, au retour
d II ion. Lorsque nous arrivons devant Sunium, promontoire sacré
des Athéniens, Phéhus atteint de ses plus doux traits le pilote
de Ménélas et le tue. Phrontis, fils d'Onétor, le plus habile des
humains à conduire un navire au fort de la tempête, tombe
comme il tenait le gouvernail. Atride, malgré son impatience,
s'arrête en ce lieu pour ensevelir son compagnon et célébrer ses
funérailles. Aussitôt qu'il reprend sa route et que ses larges navires
voguent sur la sombre mer, il double rapidement le cap Malée
; mais Jupiter, qui veut lui faire faire un pénible chemin, déchaîne
le souffle des vents sonores; les flots se gonflent, immenses,
hauts comme des montagnes; les vaisseaux se séparent, la tempête
les pousse en Crète, au pays des Cydones, sur les rives du
iavdanos. Du sein delà mer,aux confins de Gortyne, s'élève, audessus
des flots brumeux, une roehe plane et escarpée, où Notos
précipite les grandes vagues du côté de Phestos, à gauche du promontoire.
Cette pierre, de peu d'étendue, divise l'immense reflux.
C'est là. que vient échouer la flotte. Les hommes à peine
évitent le trépas, mais les navires ne peuvent résister au courant,
5e heurtent contre les écueils et se brisent en éclats. Cependant
.'onde et les vents emportent jusqu'au fleuve Égyptos cinq voiles
lux proues noires. Ménélas, amassant en ces contrées de nom—
jreuses richesses et de l'or, vogua parmi ces peuples étrangers.
2e fut alors qu'Égisthe accomplit dans Mycènes ses funestes des—
ieins, fit périr Atride et soumit le peuple à son pouvoir. Pendant
ept ans il régna sur la riche Mycènes. Dans le cours de la nui—
ième année revint d'Athènes le noble Oieste, qui tua le perfide
neurtrier de son illustre père. Lorsqu'il l'eut immolé, il fit as—
eoir les Argiens au repas funèbre de sa déplorable mère et du.
iche Égistrie. Le même jour arriva Ménélas avec ses vaisseaux:
hargés d'or autant qu'ils en pouvaient contenir. Toi, mon chéris
ne sois pas longtemps éloigné de ta demeure ; ne laisse pas
>s richesses à la merci des hommes superbes qui remplissent ton
alais - crains qu'ils ne dévorent tes biens, et ne partagent tes
omaines : tu aurais fait un voyage funeste. Je te conseille et t'oronne
de te rendre auprès de Ménélas. 11 est arrivé récemment
e pays lointains, de contrées d'où sans doute, en son âme, il