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1 - Notes du mont Royal

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CHANT III. 375<br />

sse- parmi les humains une bonne renommée, inspire à son<br />

prit une noble hardiesse :<br />

« O Nestor, fils de Nélée ! honneur des Achéens ! tu demandes<br />

ou nous venons ; je ne veux point te le cacher :• un vaisseau<br />

ger nous amène d'Ithaque pour une affaire non publique, mais<br />

ivée, que je vais te faire connaître. J'entreprends un long<br />

yage, afin d'entendre parler de l'immense gloire de nion père, <strong>du</strong><br />

lient Ulysse, qui, dit-on, en combattant à tes côtés, a renversé<br />

ville des Troyens. Nous savons en quels lieux ont succombé les<br />

ros grecs après avoir lutté aux champs d'Ilion. Mais le fils de<br />

turne a réservé pour mon père une mort ignorée; nul ne peut<br />

apprendre avec certitude où il a cessé de vivre : s'il est tombé<br />

r'ie continent sous les coups de peuples ennemis, ou s'il a été<br />

iporté au sein de la mer par lés vagues d'Amphitrite. Je viens<br />

ne maintenant embrasser tes genoux ; puisses-tu consentir à<br />

éclairer sur son trépas déplorable, si tu en as été témoin, ou<br />

toi-même l'as su de quelque étranger. Hélas ! sa mère l'a<br />

fanté pour la douleur. Ne va pas, ému de pitié, me flatter d'un<br />

n espoir ; mais ne me laisse point ignorer ce que tes yeux ont<br />

. Au nom de mon père, si Ulysse, en discours et en actions,<br />

;z le peuple troyen, où les Grecs ont en<strong>du</strong>ré tant de maux,<br />

imais rempli pour toi ses promesses, par tous ces souvenirs je<br />

1 conjure, ne déguise pas la vérité. »<br />

[ Ami, répond Nestor, tu réveilles en mon cœur le souvenir<br />

maux que les inébranlables fils de la Grèce ont soufferts<br />

iz ce peuple, aoit lorsque, errant sur la mer brumeuse sous les<br />

res d'Achille, nous courions avec la flotte chercher un périls<br />

butin, soit lorsque nous combattions devant la grande ville<br />

roi Priam. Hélas ! dans ces terribles batailles, nos plus vailts<br />

héros ont péri ! Là tomba le martial Ajax. ; là reposent<br />

lille Patrocle, semblable aux dieux, et mon fils chéri, non<br />

ns beau, que fort, Antiloque, qui se signalait par son courage<br />

ion agilité. Mais ce ne furent point toutes nos afflictions !<br />

Me voix humaine pourrait les retracer ? Non, <strong>du</strong>ssès-tu rester<br />

lès de nous à m'interroger <strong>du</strong>rant le cours de six années<br />

Bi-es tu retournerais dans ta douce patrie avant d'avoir épuisé<br />

récits douloureux.<br />

Pendant neuf ans nous attaquâmes par mille stratagèmes la<br />

assiégée, et le fils de Saturne eut peine à nous donner la<br />

're~ Mais qui eût alors osé s'égaler au héros qui nous sur-<br />

"ttous par ses nombreux artifices, au divin Ulysse, à ton<br />

W 'il est vrai que tu lui doives le jour ! Oui, plus je te con-<br />

\ s piUs je suis fiappé 4'admiralion : tes paroles me rap-

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