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1 - Notes du mont Royal

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326 ILIAU:;.<br />

mien ; ils Liaient doux, leur nombre les servit, et ils désiraient ardemment<br />

cette victoire, pour laquelle on avait réservé les plus<br />

grands prix. Ces deux frères étaient jumeaux : l'un d'une main<br />

forte tenait les rênes et dirigeait les chevaux, l'autre les excitait<br />

avec le fouet. Tel j'étais jadis; maintenant c'est aux jeunes guerriers<br />

qu'appartiennent les épreuves. Il faut que j'obéisse à la<br />

triste vieillesse ; alors je me mêlais aux plus vaillants héros.<br />

Mais poursuis, honore ton compagnon par des jeux funèbres.<br />

Cependant j'accepte le présent que tu m'offres, et mon cœur<br />

ressent une douce joie, car toujours tu te souviens d'un vieillard<br />

qui te chérit, et tu. n'oublies point de lui rendre les honneurs<br />

qu'il doit recevoir parmi les Grecs. Veuillent les dieux, en recopnaissance,<br />

te combler de biens. »<br />

11 dit : Éaclde, après avoir prêté au dis de Nélée une oreille<br />

attentive, s'éloigne à travers la foule épaisse des Argiens, et<br />

aussitôt place devant l'assemblée les prix <strong>du</strong> terrible pugilat :<br />

d'abord une mule vigoureuse de six ans, indomptée et presque<br />

indomptable ; puis, pour le vaincu, une coupe arrondie.<br />

« Atride, dit-il, et vous Grecs que deux héros robustes, résolus<br />

à se frapper de toute la force de leurs poings, viennent<br />

disputer ces prix. Celui à qui, en présence de toute l'armée, Phébus<br />

assurera la victoire, con<strong>du</strong>ira sous sa tente la mule laborieuse;<br />

le vaincu emportera la coupe arrondie. »<br />

A ces mots soudain se lève un guerrier noble et robuste, redoutable<br />

au pugilat : c'est Ëpéos, fils de Panopée ; le héros pose<br />

ses mains sur la mule laborieuse, et s'écrie :<br />

« Qu'il approche donc celui qui ambitionne la coupe ; car, je le<br />

pense, nul parmi les Grecs ne prétend à me vaincre, ni à remporter<br />

le premier prix. Oui, je me glorifie de les surpasser tous.<br />

N'est-ce point assez de rester obscur pendant les batailles? mais<br />

qui peut partout excelier? Je le prédis, et ma promesse s'accomplira,<br />

je disloquerai le corps de mon rival, je lui briserai les os ;<br />

les guerriers chargés de lui donner des soins funèbres peuvent<br />

s'apprêter à l'emporter lorsque la farce de mes bras l'aura terrané.<br />

»<br />

Il dit : et tous gardent un morne silence. Le seul Euryale enfin<br />

se lève, guerrier semblable à un dieu, fils de Mécistée, né <strong>du</strong><br />

roi Talaon, qui jadis se rendit à Thèbes, aux jeux funèbres<br />

d'Œdipc, et triompha de tous les fils de Cadmus. Diomède, qui<br />

lui souhaite la victoire, en l'encourageant, l'aide à se préparer.<br />

D'abord il le ceint fortement; puis il lui donne des courroies^<br />

prises dans la dépouille d'un bœuf sauvage. Les deux combattants,<br />

serrés dans leurs ceintures, descendent au milieu de l'a-

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