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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

La mort des fils d’Aaron nous enseigne que Dieu se montre d’une extrême rigueur envers ceux qui lui<br />

sont très proches (Yébamoth 121b, Bemidbar Rabah 20, 25, Zohar I, 140a), car leur grandeur risquerait<br />

d’en induire d’autres en erreur, tout le monde n’étant pas capable de connaître leurs intentions profondes<br />

avant de vouloir se conduire comme eux. Ils ont été punis pour que cet écueil soit évité, car si eux se<br />

trouvaient au-dessus de la nature, ce n’est pas le cas de tout le monde. Le Zohar (III 57b) écrit que Nadav<br />

et Avihou se sont réincarnés en Pin’has, et les Sages nous disent que Pin’has c’est Eliahou (Baba Metsia<br />

114b, Rachi passage qui commence par lav cohen mar, Pirkei Derabbi Eliezer 47). Comme on le sait, ils<br />

ont montré de la passion pour Dieu, comme Pin’has qui s’est conduit avec passion, et comme Eliahou qui<br />

s’est conduit avec passion au mont Carmel, et ils sont devenus semblables à des anges (voir ci-dessous ce<br />

que nous écrivons à ce propos).<br />

J’aimerais ajouter que Nadav et Avihou ont voulu entrer à n’importe quel moment dans le Sanctuaire<br />

afin d’expier pour les benei Israël, car cela leur permettrait de voir la Chekhinah. C’est pourquoi il est bon<br />

de lire cette parachah tous les jours pour se repentir, car c’est comme si l’on intercédait pour nous dans<br />

le Sanctuaire. On la lit en outre le jour de Kippour, pour qu’elle soit pour nous source d’expiation et de<br />

miséricorde.<br />

Quant au fait que Nadav et Avihou se soient réincarnés en Pin’has, il faut comprendre ce que cela signifie.<br />

Pin’has a lui aussi enseigné une halakhah devant son maître Moïse, en affirmant que les zélateurs ont le<br />

droit de frapper celui qui a des relations avec une Araméenne (Sanhédrin 82a, Avodah Zarah 36b), et il a<br />

montré un zèle passionné pour Dieu, ainsi qu’il est écrit : « En se montrant jaloux de ma cause » (Nombres<br />

25, 11). Et cela ne lui a pas été compté comme une faute. Pourtant, il était cohen, et s’ils étaient morts sur<br />

le champ, il serait devenu impur, ce qui montre bien qu’il a fait preuve d’une ardeur exagérée ! Dans ce<br />

cas, pourquoi est-il resté en vie alors que Nadav et Avihou sont morts ?<br />

Nadav et Avihou avaient l’intention de sanctifier le Nom de Dieu uniquement pour eux-mêmes, c’est<br />

pour eux qu’ils ont approché un feu étranger, sans qu’aucun enseignement doive en résulter. De plus, ils<br />

ont enseigné la halakhah devant leur maître, ce qui était une grande faute, même s’ils étaient mus par<br />

leur amour du ciel. Chez Pin’has en revanche, il y avait eu une faute commise en public, tout le peuple<br />

pleurait, Moïse avait oublié la halakhah (voir Sanhédrin 82a), par conséquent le cas n’est pas identique,<br />

sans compter qu’il a demandé la permission à Moïse, qui lui a répondu de décider lui-même et d’exécuter<br />

sa décision. Il se peut que cette autorisation donnée à Pin’has ait réparé la faute de Nadav et Avihou, qui<br />

s’étaient passé de permission. Dans le cas de Pin’has la situation était très grave, c’est pourquoi il lui était<br />

interdit de tarder fût-ce un seul instant, et par son dévouement il a sanctifié le Nom de Dieu et a mérité<br />

tout ce qui lui a été donné.<br />

De fait, tous les benei Israël ont eu quelque chose à apprendre du dévouement de Pin’has, à savoir qu’il<br />

est interdit de se taire au moment où l’on voit le Nom de Dieu méprisé, car les honneurs à rendre au Rav<br />

s’effacent devant le risque de profanation du Nom (Bérakhoth 19b, Tan’houma Michpatim 6), qui est une<br />

chose si grave que l’Eternel ne tarde pas à la sanctionner (Kidouchin 40a). Il est évident qu’à un moment<br />

comme celui-là, Dieu accorde à l’homme une aide considérable.<br />

C’est également un enseignement d’avoir à bien réfléchir sur tous les détails de ses actes, car même si<br />

soi-même on a agi droitement, il ne faut pas risquer d’induire les autres en erreur, comme l’ont fait Nadav<br />

et Avihou. Après avoir tout bien pesé, on ne fera que ce qui est souhaitable vis-à-vis de Dieu, et cela<br />

constituera une leçon pour tous les benei Israël de toutes les générations.<br />

Comment faut-il se conduire ?<br />

Il faut surtout bien réfléchir avant d’agir, à tout propos, afin de s’assurer de la volonté de Dieu, sans<br />

quoi on risque de s’égarer et d’induire les autres en erreur. Donc avant de faire quelque chose il faut<br />

se demander si c’est effectivement Sa volonté, et dans le cas contraire s’en abstenir, même quand on<br />

désire uniquement se rapprocher de Lui.<br />

La force de l’habitude dans l’accomplissement des mitsvoth<br />

Notre parachah traite entre autres choses du tirage au sort entre les deux boucs : « Aaron tirera au sort<br />

pour les deux boucs, un lot sera pour l’Eternel et un lot pour Azazel » (Lévitique 16, 8). Comment s’y

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