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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT AHAREI MOT<br />

A’HAREI MOT<br />

Le dévouement de Nadav et Avihou s’est répercuté sur toutes les générations<br />

D’après les commentateurs, le verset : « Après la mort des deux fils d’Aaron quand ils se sont approchés<br />

devant l’Eternel » (Lévitique 16, 1) nous enseigne que la raison de la mort de Nadav et Avihou est uniquement<br />

d’avoir cherché à s’approcher du Créateur et à s’unir à Lui au-delà du possible. A ce moment-là ils se<br />

trouvaient à un niveau très élevé, ce dont témoigne le verset : « Ils ont vu Dieu » (Exode 24, 11), et ils se<br />

sont donnés corps et âme, au point de valoir l’expiation aux benei Israël pour toutes les générations, comme<br />

l’écrit le Rabbi de Gour (Beit Israël sur A’harei Mot, 5721 et autres). Malgré tout, il n’en reste pas moins<br />

qu’ils se sont trop rapprochés, et que cela leur a valu la mort.<br />

Nous allons tenter d’expliquer ce point au mieux en nous appuyant sur le passage suivant du Zohar (III<br />

56b) : « A chaque fois que des tsaddikim quittent ce monde, la rigueur de la justice quitte ce monde. La<br />

mort des tsaddikim expie pour les coupables de leur génération, et on lit la parachah des fils d’Aaron le<br />

jour de Kippour pour qu’ils soient considérés comme une expiation pour les fautes d’Israël. En effet, Dieu<br />

a dit : étudiez la mort de ces tsaddikim, et cela vous sera compté comme si vous offriez des sacrifices en<br />

ce jour pour expier vos fautes. En effet, tant qu’Israël se trouve en exil et ne peut apporter aucun sacrifice,<br />

pas même le bouc expiatoire, il lui reste le souvenir des deux fils d’Aaron, qui suffit à faire pardonner ses<br />

péchés. »<br />

Cet acte de dévouement de la part des fils d’Aaron a donc donné aux benei Israël la force de se reprendre<br />

pour servir Dieu de tout leur coeur, et aussi de se repentir le jour de Kippour, dont il est dit : « En ce jour,<br />

vous aurez l’expiation (Yekhaper) » (Lévitique 16, 30). Or s’il est écrit Yekhaper avec un yod et non Akhaper<br />

avec un aleph, cela peut se comprendre comme Y khaper en deux mots, le dix Tichri (valeur numérique de<br />

yod et date de Kippour), il y a une expiation (kapparah) pour les benei Israël. De plus, le mot KHaper est<br />

composé des mêmes lettres que PaReKH (« dureté »), ce qui signifie que lorsque l’homme sert Dieu sans<br />

indulgence et avec abnégation, le jour de Kippour se transforme pour lui de jugement sévère en miséricorde.<br />

Le Zohar écrit à ce propos (III 56a, début de A’harei Mot), qu’au début Dieu a parlé à Moïse sous la forme<br />

Vayidaber, et qu’ensuite le terme utilisé est Vayomer. Ne suffisait-il pas de le dire une seule fois ? C’est<br />

que Vayedaber désigne un discours basé sur la stricte justice, alors que Vayomer a une connotation de<br />

miséricorde : ce qui est dit par le dibour est dur, mais ce qui est dit par la amirah est doux (Chabath 87b,<br />

Sifri Béha’alotkha 12, 1), ces expressions dénotant respectivement la justice et la miséricorde.<br />

De plus, le mot KHaper contient une allusion au livre des Psaumes (comme le signale le Lev Sim’ha de<br />

Gour), car sa valeur numérique est de trois cents, à savoir deux fois le livre des Psaumes qui contient cent<br />

cinquante chants. Quand au yod (valeur numérique : dix) du mot Ykhaper, il fait allusion à deux fois les<br />

cinq livres des Psaumes, qui éveillent l’homme au repentir.<br />

Cette volonté de servir Dieu avec abnégation n’est pas réservée au jour de Kippour : chaque jour, la<br />

force du dévouement de Nadav et Avihou pousse les benei Israël au repentir, ainsi que le fait de dire les<br />

Psaumes. Tout cela est dû à la générosité de Nadav et Avihou, qui n’ont agi que par amour du Ciel, ainsi<br />

qu’en témoigne la Torah elle-même par les mots : « en s’approchant devant Dieu ».<br />

Il nous reste malgré tout à comprendre ce phénomène en profondeur. Le verset dit : « Ils ont approché<br />

devant Dieu un feu étranger qu’Il ne leur avait pas ordonné (...) et un feu sortit de devant Dieu et les dévora »<br />

(Lévitique 10, 1-2). Ils sont donc morts parce qu’ils avaient approché un feu étranger qui ne leur avait pas<br />

été ordonné. Dans ce cas, comment est-il possible de dire que tous leurs actes étaient pour l’amour du Ciel,<br />

alors qu’ils n’ont pas agi correctement ? Il nous faut en outre comprendre pourquoi, alors que l’histoire de<br />

la mort de Nadav et Avihou avait déjà longuement été racontée dans la parachat Chemini, la Torah a jugé<br />

bon d’interrompre le déroulement de son récit par Tazri’a et Metsor’a, qui n’ont apparemment aucun lien<br />

avec les fils d’Aaron, pour le reprendre ensuite avec la parachat A’harei Mot.<br />

Nous allons essayer d’expliquer tout cela le mieux possible. On trouve dans les commentaires de<br />

nombreuses raisons de la mort de Nadav et Avihou. Outre le fait qu’ils ont apporté un feu étranger (Vayikra<br />

Rabah 20, 7), ils sont morts parce qu’ils n’ont pas eu d’enfants, ne s’étaient pas mariés (Vayikra Rabah<br />

Ibid., Midrach Cho’her Tov 78, 18), parce qu’ils marchaient derrière Moïse et Aaron en disant : « Quand<br />

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