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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT METSOR'A<br />

Alors que Nadav et Avihou, qui ont offert un feu étranger, ont agi en tout avec une grande ferveur, d’une<br />

qualité qui n’existe pas chez les non-juifs, car elle ne leur serait d’aucune utilité immédiate. Ils ont agi<br />

entièrement par amour du ciel et pour s’élever (cf. Lévitique 16, 1) en s’approchant de Dieu, comme l’a<br />

dit Moïse à son frère Aaron : « Je sais qu’ils sont plus grands que moi et que toi » (Vayikra Rabah 12, 2,<br />

Rachi Ibid.). Ils voulaient simplement mener les benei Israël encore plus loin, ce qui représentait pour eux<br />

un dévouement immense, comme nous l’avons expliqué dans la parachat Chemini.<br />

J’ai entendu parler ces derniers temps d’un certain chef d’Etat qui s’est suicidé. Comment est-il possible<br />

qu’un homme intelligent, qui se trouve à la tête d’un grand pays, mette ainsi fin à ses jours ? C’est que « la<br />

fin témoigne de ce qu’était le début » (Guittin 66a, ‘Houlin 39b) : quand il gouvernait, tout le pays était en<br />

grand danger, et qui sait où les choses auraient fini par en arriver ! Mais comme on le sait, « le cœur d’un<br />

roi est dans la main de Dieu » (Proverbes 21, 1), et seul Dieu a sauvé le peuple de la destruction.<br />

A quoi cela ressemble-t-il ? A un grand ballon qui de l’extérieur a l’air de peser des milliers de tonnes,<br />

alors que quand on le soulève, on s’aperçoit qu’il est très léger, puisqu’il n’est rempli que d’air. De même,<br />

une personne qui n’a pas de Torah, même si c’est un grand sage, est totalement vide de contenu, comme ce<br />

ballon qui est creux à l’intérieur... De plus, quelqu’un dont l’intérieur est vide, à plus forte raison s’il n’est<br />

pas juif, n’est capable d’endurer des épreuves qu’à l’intérieur de certaines limites. Quand il ne peut plus<br />

les supporter, malgré son éventuelle sagesse, il met fin à sa vie. Alors que celui qui est rempli de Torah,<br />

même s’il est accablé de souffrance et de problèmes, arrive malgré tout à les supporter, car la Torah et la<br />

foi le soutiennent et l’aident continuellement.<br />

On peut encore dire pour expliquer le verset « Voici (zot) quelle sera la loi (Torah) du lépreux » que la<br />

loi de la Torah, c’est l’humilité. Même si ce lépreux est grand en Torah et rempli de bonnes actions, on<br />

l’amènera au cohen, car il doit s’abaisser en aller trouver celui qui lui est supérieur en sagesse et en Torah<br />

(voir Baba Batra 116a), pour apprendre de lui Torah, sagesse et bonne conduite.<br />

C’est ce qu’on constate chez na’aman le lépreux (II Rois 5), qui est allé trouver le prophète Elisée. Celuici<br />

lui a dit de se tremper dans le Jourdain pour se purifier de sa lèpre, et c’est ce qui s’est produit. Pourquoi<br />

Elisée ne lui a-t-il pas plutôt donné une bénédiction, ou ne l’a-t-il pas envoyé au cohen ensuite ?<br />

Il savait par l’esprit saint que la lèpre de Na’aman ne provenait que de son orgueil, dont témoigne la<br />

colère qu’il a manifestée contre le prophète avant de venir le trouver avec son bataillon jusqu’au seuil de<br />

sa maison, parce que ses serviteurs avaient réussi à le convaincre d’essayer. La seule solution était donc<br />

pour lui de s’abaisser, de s’humilier et de descendre dans l’eau. C’est uniquement ainsi qu’il pourrait se<br />

purifier. Chez les benei Israël, l’eau fait allusion à une descente dans les profondeurs de la Torah, « l’eau<br />

représente toujours la Torah » (Baba Kama 17a, Tana Debei Eliahou 2, 18). Le secret du mikvé est que l’on<br />

s’abaisse dans cette eau. C’est pourquoi chez Na’aman, il fallait une descente dans l’eau comme préparation<br />

à la conversion au judaïsme, afin de contribuer à dissoudre son orgueil.<br />

La réparation de l’orgueil consiste donc à se plonger dans la Torah, et aussi à aller trouver les tsaddikim<br />

de la génération pour qu’ils vous aident à le vaincre, ce qui équivaut à se rendre au Temple pour y offrir un<br />

sacrifice. C’est effectivement ce que doit faire le lépreux une fois qu’il est purifié : il apporte un sacrifice<br />

pour ne plus retomber dans l’orgueil. C’est aussi ce qu’a fait Na’aman après avoir été guéri et purifié :<br />

il est revenu chez Elisée pour le remercier de son aide et des directives qu’il allait lui donner désormais,<br />

ainsi qu’il est dit : « Je sais à présent qu’il n’y a pas d’autre Dieu sur terre qu’en Israël » (II Rois 5, 15).<br />

Ensuite, par la conversion au judaïsme et l’acceptation du joug du royaume des Cieux, il est arrivé à une<br />

connaissance totale du Créateur.<br />

La gravité de la médisance, et sa purification<br />

Les Sages affirment que quiconque dit du mal d’autrui est frappé de lèpre (Arakhin 16a), et que le mot<br />

metsor’a évoque phonétiquement MoTSi R’A (« celui qui propage le mal ») (Arakhin 15b, Vayikra Rabah<br />

15a). De quoi s’agit-il ? Quand un homme dit du mal d’autrui, il ressemble à quelqu’un qui sème des<br />

graines dans la terre : au bout d’un certain temps, la terre fait sortir plusieurs dizaines de fois ce qu’on a<br />

semé en elle. Ainsi celui qui dit du mal raconte son histoire, puis celui qui l’a écouté réfléchit à ce qu’il a<br />

entendu, et quand il va le raconter à son tour il en rajoute un peu. C’est la raison pour laquelle les Sages<br />

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