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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

moment du don de la Torah le mauvais penchant avait été arraché de leur cœur (Chir Hachirim Rabah<br />

1, 15), il était revenu au moment de la faute du Veau d’Or, et ces défauts des Egyptiens étaient incrustés<br />

en eux. Leur punition a donc été de ne pas entrer du tout en Erets-Israël et de ne pas pouvoir profiter de<br />

la sainteté de son atmosphère, parce qu’ils avaient choisi de revenir à l’air impur de l’Egypte, montrant<br />

ainsi que le mal n’était pas totalement extirpé de sa racine, sans quoi ils n’auraient eu aucune envie d’y<br />

retourner. C’est pourquoi Moïse, craignant pour Josué (qui s’appelait jusqu’alors Hoché’a), l’a appelé<br />

Yéhochou’a (en lui rajoutant deux lettres du Nom de Dieu, Nombres 13, 15) en priant pour que « Y-A-H<br />

(le Nom composé des deux lettres qu’il a rajoutées) te sauve du conseil des explorateurs » (Sotah 34b,<br />

Rachi Ibid.). C’est que même si les explorateurs étaient innocents à ce moment-là (voir Bemidbar Rabah<br />

16, 5, Rachi Ibid. 13, 3), comme l’ont dit les Sages sur le verset : « Tous étaient des hommes de stature,<br />

des chefs des benei Israël » (Nombres Ibid.), Moïse sentait par son esprit saint que leur mauvaise racine<br />

n’avait pas été extirpée totalement (ils ont d’ailleurs fini par retourner à leur perversité (Bemidbar Rabah<br />

Ibid., Or Ha’haïm et autres). En disant du mal d’Erets-Israël, ils ont attenté à la sainteté de la terre, par<br />

conséquent ils n’y sont pas rentrés. S’il en est ainsi du minéral et du végétal, à combien plus forte raison<br />

de l’œuvre des mains de Dieu !<br />

Ceci nous enseigne que tout homme, et en particulier le ba’al techouvah, doit aller trouver le tsaddik,<br />

car il n’est pas en mesure de vérifier lui-même son propre état (« l’homme ne voit pas ses propres plaies »<br />

(Négaïm 2, 5, Sifri et Pessikta Zoutah Béha’alotkha 12, 12). Seul le tsaddik peut donc lui montrer la voie<br />

du repentir et l’aider en particulier à réparer la faute de la médisance, ce qui lui permettra d’être purifié.<br />

Comment faut-il se conduire ?<br />

Le chemin du repentir est indiqué par le juste de la génération, comme le cohen seul habilité à déclarer<br />

la lèpre guérie, et comme Moïse qui a prié pour Josué. En effet, l’homme ne voit pas ses propres défauts<br />

et ne peut pas se purifier lui-même. Seul le tsaddik peut lui montrer le chemin de la techouvah et voir<br />

s’il est complètement guéri dans sa spiritualité et a réussi a effacer la trace de ses fautes. C’est ainsi que<br />

l’homme se purifie et se rapproche de nouveau de Dieu.<br />

L’humilité et l’abaissement sont l’héritage des benei Israël<br />

« Voici (zot) quelle sera la loi (Torah) du lépreux le jour où il se purifiera : on l’amènera au cohen »<br />

(Lévitique 14, 2).<br />

On peut dire par allusion que la Torah s’appelle zot (Mena’hot 53b), ainsi qu’il est écrit : « Voici (zot)<br />

la Torah » (Deutéronome 4, 44), ce qui s’applique aussi à : « Voici (zot) quelle sera la loi (Torah) du<br />

lépreux ». Ce n’est que par la Torah, qui s’appelle zot, que le lépreux peut se purifier du temps qu’il a perdu<br />

en n’étudiant pas la Torah et de l’orgueil qui est en lui. Mais cette purification n’est pas encore suffisante,<br />

elle ne devient totale qu’après l’offrande de son sacrifice, quand il s’est abaissé devant Dieu. [Note du<br />

rédacteur : voir également les « Quelques remarques » à la fin de notre parachah.]<br />

Ceci constitue une réponse à une opinion courante selon laquelle on trouve aussi chez les autres peuples des<br />

gens qui s’abaissent devant Dieu et aident le prochain (cf. Lévitique 19, 18) avec beaucoup de dévouement<br />

et d’humilité. Ce n’est pas vrai ! Même quand nous voyons un non-juif considéré comme un juste par ses<br />

amis, qui aime la paix et la recherche par tous les moyens, il ne se conduit avec humilité et simplicité que<br />

pour que tout le monde l’honore. Certes, Dieu ne prive personne de sa récompense, même s’il s’est contenté<br />

de dire une bonne parole (Baba Kama 38b, Nazir 23b), c’est pourquoi sa photo paraît dans les journaux,<br />

bien qu’il n’ait agi que par désir des honneurs.<br />

La véritable humilité, on ne la trouve que chez ceux qui étudient la Torah et savent l’apprécier. Du fait<br />

qu’ils sont conscients de la grandeur de Dieu, leur cœur se brise en eux et ils arrivent à s’abaisser, comme<br />

l’écrit le Rambam (Hilkhoth Yessodoth HaTorah, ch. 4 halakhah 12). On trouve également des manifestations<br />

d’humilité chez d’autres peuples, et il y a un concept de « justes des nations », car Dieu sonde les reins<br />

et les cœurs, Il connaît les véritables justes et leur donne une pleine et entière récompense sous forme de<br />

richesse et d’honneurs en ce monde, à moins qu’ils n’aient eux aussi part au monde à venir, comme l’ont<br />

dit les Sages (Tossefta Sanhédrin 13, Rambam Hilkhoth Techouvah ch. 3 halakhah 4), mais il est évident<br />

que leur humilité n’a aucune vraie profondeur.

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