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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT BECHALA'H<br />

plus avant de pouvoir revenir chez le cohen. Tout ce processus vient combattre l’orgueil qui l’habitait. Quand<br />

il peut enfin se purifier, il doit apporter entre autres deux oiseaux. Les Sages se sont demandé pourquoi<br />

on égorge l’un alors que l’autre est remis en liberté (voir Vayikra Rabah 16, 9, Tan’houma Metsor’a 3),<br />

et répondent que de même qu’il est impossible au premier de revenir à la vie, il est impossible aux plaies<br />

de revenir, mais ceci à condition que le coupable se soit repenti et que ses fautes se soient « envolées ».<br />

Cela signifie qu’il garde une tache même s’il a été purifié. Il ne doit jamais oublier que s’il est vrai que sa<br />

plaie ne reviendra pas davantage qu’un oiseau égorgé ne peut revenir à la vie, c’est seulement en cas de<br />

repentir, et que de toutes façons la tache n’a pas disparu complètement. Elle vient lui rappeler qu’il est puni<br />

à cause de l’orgueil qu’il y avait en lui. Il ressemble donc à l’oiseau qui gazouille à haute voix (Vayikra<br />

Rabah 16, 7), car les paroles prononcées ne s’effacent pas. Pour réparer, il prendra les oiseaux, ainsi que<br />

du bois de cèdre qui évoque son orgueil (Tan’houma Ibid.) et de l’hysope, en signe qu’il doit désormais<br />

s’abaisser comme l’hysope.<br />

J’ai trouvé à ce propos les remarques suivantes dans le livre du Rav Haïm Eizik, sur le verset : « Le cohen<br />

verra la plaie, etc. ». « Il est écrit plus de dix fois vé-raah ha-cohen (« le cohen verra »), et une seule fois<br />

vé-raahou ha-cohen (« le cohen le verra »). Cela signifie qu’il ne suffit pas que le cohen voie si la plaie a<br />

changé d’aspect, il doit aussi constater une modification sur le visage du lépreux et sur toute sa personne,<br />

qu’il voie s’il s’est amélioré pendant la période où il est demeuré totalement isolé, même des autres lépreux.<br />

Car les plaies constituent entièrement une punition et une réparation de la faute. Même si la plaie elle-même<br />

a changé, ce qui indique une légère amélioration chez l’homme, il faut encore un changement visible, la<br />

manifestation d’une transformation profonde. »<br />

C’est donc bien de cela qu’il s’agit à propos des plaies. La réparation en est extrêmement difficile, ce<br />

qu’il apporte est donc insuffisant, il faut en plus que le cohen constate personnellement s’il a vraiment guéri<br />

de sa maladie spirituelle, celle qui était à l’origine du mal. Certes, Dieu donne quelques indications sur la<br />

façon de se repentir, mais elles doivent s’accompagner d’un retournement en profondeur. En effet, il y a des<br />

gens dont la techouvah reste extérieure, la racine du mal n’ayant pas été extirpée totalement. Leur bouche<br />

et leur cœur ne sont toujours pas en accord (Pessa’him 113b, Baba Batra 49a, Béréchith Rabah 7, 4), et le<br />

verset « Dans l’intérieur du cœur on tend un piège » (Jérémie 9, 7) se réalise en eux. Naturellement, cela<br />

risque ensuite de faire considérablement empirer la situation, comme chez celui qui dit « Je vais pécher<br />

et me repentir autant de fois que je voudrai » (Yoma 85b). On en arrive comme cela aux fautes les plus<br />

graves. On ne doit donc pas se faire confiance à soi-même mais toujours aller chez le tsaddik pour qu’il<br />

nous montre le chemin du repentir et nous aide à revenir à Dieu un peu plus chaque jour. Comme le dit<br />

la Guemara (Baba Batra 116b) : « Celui qui a un malade dans sa maison, qu’il aille chez le Sage pour lui<br />

demander de le prendre en pitié. » Ainsi il n’oubliera jamais la faute qu’il a commise (« ma faute est devant<br />

moi sans relâche » (Psaumes 51, 5)), et ne cessera de s’en repentir. C’est cela qui lui permettra d’effacer<br />

totalement la tache.<br />

Nous pouvons à présent comprendre ce que dit le Rav ‘Haïm Eizik sur les explorateurs dans la parachat<br />

Chela’h : « La faute des explorateurs était d’avoir médit d’Erets-Israël (d’après Nombres 13, 32), et leur<br />

punition a consisté à ne pas pouvoir y entrer ni la voir [ainsi qu’il est écrit (Ibid. 14, 32) : « Et vos cadavres<br />

pourriront dans ce désert »]. C’est un châtiment d’une extrême gravité, qui leur a ôté la sainteté et la vision<br />

de la Chekhinah qui réside en Erets-Israël, dont « l’air rend plus sage » (Baba Batra 158b), et dont il est dit :<br />

« Les yeux de l’Eternel ton Dieu sont sur elle du début de l’année jusqu’à la fin de l’année » (Deutéronome<br />

11, 12). Pourquoi ont-ils dû payer un prix si lourd, la privation du lieu dont dépend l’élection ? Dieu ne<br />

souhaite-t-Il donc pas l’élévation du peuple d’Israël, pour lui refuser une chose dont dépend l’âme ellemême<br />

? »<br />

A mon humble avis, voici comment on peut expliquer ce point. Les explorateurs ont affirmé que la Terre<br />

d’Israël était mauvaise, ce qui a mené les benei Israël à dire : « Donnons-nous un chef et retournons en<br />

Egypte » (Nombres 14, 4). Ils ont ainsi prouvé qu’ils étaient encore attachés aux défauts de l’Egypte, et<br />

que même si pendant la période du Omer ils étaient remontés des quarante-neuf portes de l’impureté où<br />

ils se trouvaient (Zohar Ytro 39a), et même si la génération du désert pouvait s’appeler « génération de<br />

la connaissance » (Vayikra Rabah 9, 1, Bemidbar Rabah 19, 3, Pessikta Rabbati 14), il leur restait malgré<br />

tout dans le cœur une certaine nostalgie de l’Egypte qui n’avait pas disparu totalement. S’il est vrai qu’au<br />

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