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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

si l’autre lui a pardonné, la trace de la blessure ne s’en va pas complètement, de même qu’il est impossible<br />

de rendre la vie à l’oiseau qui gazouille une fois qu’il a été égorgé, et en cela il constate combien en vérité<br />

l’oiseau est plus important que lui.<br />

Et c’est ce qui est écrit : « Quand une femme « sème » » (Lévitique 12, 2). L’homme peut « semer »<br />

des mitsvoth et des bonnes actions, mais s’il dit du mal d’autrui, tout ce qu’il a semé était en vain, car il<br />

reste impur toute sa vie. C’est pourquoi l’essentiel est d’arriver au huitième jour. Dans la phrase « Quand<br />

on fut (VaYéhi) au huitième jour » (Ibid. 9, 1), l’expression VaYéhi indique comme toujours un malheur<br />

(Méguilah 10b), car on n’arrive à la perfection que par la souffrance en ce monde (« Ceux qui sèment dans<br />

les larmes moissonneront dans la joie » (Psaumes 126, 2)). Il semble que toute la différence entre l’homme<br />

et la bête soit dans le don de la parole. Or de même que d’un côté il s’est senti semblable à l’oiseau, de<br />

l’autre il ressent combien l’oiseau lui est supérieur puisqu’il entend les proclamations faites dans le ciel.<br />

Quand on égorge l’oiseau, l’annonce selon laquelle Dieu l’a pardonné sort de sa bouche.<br />

Nous comprenons maintenant parfaitement pourquoi il faut mettre le lépreux à l’écart : par sa parole, il a<br />

porté atteinte à son âme, au point de risquer de nuire à son entourage, c’est pourquoi il doit être enfermé et<br />

isolé en dehors du camp (Lévitique 13, 46). Le mot isolé (BaDaD) est de la même racine que hitBoDeDouth<br />

(« méditation solitaire »), attitude qui permet de se repentir. On sait que dans cette forme de solitude, l’homme<br />

fait un examen de conscience total. Ce mouvement de l’âme est évoqué par les initiales du mot BaDaD :<br />

Bekhol Derakheikha Daheou (« Connais-Le dans toutes tes voies ») (Proverbes 3, 6), car une retraite dans<br />

la solitude permet de réparer tous ses actes et d’arriver à une certaine connaissance de Dieu.<br />

Ces notions permettent d’expliquer le passage de Noam Elimélekh sur les versets en question : au début<br />

il est questions des plaies de l’homme, ensuite des plaies des vêtements et enfin des plaies des maisons, ce<br />

qui présente une difficulté, car les plaies viennent punir une faute, et que Dieu, qui est le Miséricordieux,<br />

ne s’attaque pas à l’homme en premier lieu (Ruth Rabah 2, 10). Par conséquent il aurait fallu parler d’abord<br />

de la plaie des vêtements, puis de celle des maisons, et enfin seulement de celles du corps.<br />

A mon humble avis, cela s’explique ainsi : quand quelqu’un est affligé d’une mauvaise langue, il porte<br />

atteinte à la Création, à la Torah et à l’homme, par conséquent il faut s’éloigner de lui au maximum pour<br />

qu’il cesse de nuire à son entourage. Même ses vêtements et sa maison sont dangereux, à plus forte raison<br />

sa personne, car la médisance l’a rendu tellement impur que cette impureté risque d’être contagieuse et<br />

d’atteindre l’intellect et le cœur d’autrui. C’est pourquoi au début, c’est son corps qui devient impur, car<br />

c’est lui l’instrument de la faute, puis ses vêtements, et enfin toute la maison. Mais quand il se reprend et<br />

garde sa bouche et sa langue, il protège son âme des malheurs et redevient entièrement pur, blanc et clair<br />

comme le soleil, alors il peut se rapprocher de Dieu.

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