27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

PARACHAT TAZRI'A-METSOR'A<br />

qu’il est écrit : « Le cohen séquestrera l’homme pendant sept jours » (Ibid. 13, 26), et non pas le lépreux<br />

lui-même, ainsi que la raison pour laquelle c’est précisément le huitième jour qu’il doit apporter son sacrifice<br />

et non à n’importe quel autre moment.<br />

Eclaircissons tous ces points. Comme on le sait, la lèpre attaque l’homme en punition de la faute de<br />

la médisance : Metsor’a (« lépreux ») rappelle phonétiquement motsi r’a (« celui qui propage le mal »)<br />

(Arakhin 16b, Tan’houma Metsor’a 1), si bien que son châtiment est mesure pour mesure. Cela signifie<br />

que le même corps qui a attaqué autrui en paroles sera à son tour attaqué, ce corps qui a abîmé autrui sera<br />

abîmé et méprisé devant tout le monde, il restera solitaire, installé en dehors du camp (Lévitique 13, 46),<br />

et il ne pourra parler avec personne. C’est comme une femme en état d’impureté qui est interdite à son<br />

mari pendant sept jours, ainsi qu’il est écrit : « Elle sera pendant sept jours dans son impureté » (Ibid.<br />

15, 19) : elle ne se purifiera que la huitième nuit, après avoir compté sept jours ; de même pendant sept<br />

jours le lépreux n’a le droit de s’approcher de personne, et il ne peut se purifier que le huitième jour, par<br />

l’intermédiaire du cohen, qui est le juste, et de nul autre. En outre, de même que seule l’eau du mikvé a<br />

le pouvoir de purifier la femme impure, seul le cohen est habilité à purifier le lépreux de son impureté, à<br />

l’exclusion de toute autre personne.<br />

C’est cela le lien entre le lépreux et la femme qui a enfanté un fils : ils deviennent tous deux impurs<br />

pendant sept jours, car dans le monde, l’homme ressemble à une femme dont le rôle est de semer pour donner<br />

une plante vivace ; Il doit lui aussi semer uniquement de bonnes choses. J’ai vu dans Noam Elimélekh le<br />

passage suivant sur la parachat Tazri’a : « L’homme doit aller d’échelon en échelon, c’est-à-dire qu’au<br />

début on doit améliorer son caractère et ses fautes de jeunesse, tout cela portant le nom de « féminin »,<br />

puis on arrivera à la sainteté supérieure, qui s’appelle « masculin », pour devenir un instrument parfait et<br />

rempli de la sainteté de Dieu. »<br />

Essayons d’expliquer de quoi il s’agit. Les fautes et défauts de la jeunesse sont comparés à une femme<br />

qui sème et engendre de mauvaises choses pour l’homme, à savoir que même s’il s’agit d’un homme grand<br />

en Torah, s’il n’a pas réparé ses fautes et défauts de jeunesse, il retombera dedans, ce qui le laissera dans<br />

une grande imperfection. Or on ne peut les réparer qu’en les extirpant. A quoi cela ressemble-t-il ? A un<br />

homme qui a dressé une belle table pleine de mets succulents et appétissants, mais posés sur une nappe<br />

sale, si bien que cette nourriture dégoûte. C’est pourquoi l’essentiel est d’améliorer la nappe et la base<br />

(les fautes de jeunesse), ce qui permet d’arriver au « masculin », à savoir à la perfection de la sainteté, que<br />

l’homme engendre après l’enfantement de la « femme » qui est en lui.<br />

Le but de l’existence de l’homme est en effet de « semer » des bonnes choses, des mitsvoth et des bonnes<br />

actions, et de se garder de l’impureté, qui est le mauvais penchant. Celui-ci essaie à toute force, depuis le<br />

moment de sa naissance, de le faire succomber, ainsi qu’il est écrit : « Le penchant du cœur de l’homme est<br />

mauvais depuis sa jeunesse (NéouRav) » (Genèse 8, 21), mot qui est lu par le Midrach comme signifiant :<br />

depuis qu’il s’agite (NiN’aR) pour sortir des entrailles de sa mère (Béréchith Rabah 34, 10, Kohélet Rabah<br />

9, 22, Tan’houma Béchala’h 3). C’est seulement lui, le mauvais penchant, qu’on appelle abject, infâme,<br />

méprisable, etc. (Soukah 52, Zohar III 102a) qui essaie de déraciner l’homme du monde avant qu’il arrive<br />

à terminer son perfectionnement pendant les soixante-dix ans qui lui sont impartis (voir Psaumes 90, 10).<br />

L’homme doit donc le vaincre pour arriver à la sainteté et au monde à venir, qui relève du huitième jour,<br />

au-delà de la nature, par la Torah et les bonnes actions. C’est cela le mikvé d’Israël dont parle la Guemara :<br />

« De la même façon que le mikvé purifie ceux qui sont impurs, Dieu purifie Israël » (Yoma 8, 9). Par la<br />

Torah qui le purifie, l’homme arrivera au monde à venir, car « les paroles de Torah, étant pures, ne peuvent<br />

pas contracter d’impureté » (Bérakhoth 22a).<br />

Le roi Salomon a dit aux Sages d’Israël (Baba Batra10b) à propos des paroles de son père David « Il a<br />

prodigué généreusement aux pauvres, sa droiture se dresse à jamais » (Psaumes 112, 9) que cela ressemble<br />

à des semailles : on sème de bonnes choses. Par conséquent l’homme doit vivre avec l’impur (le mauvais<br />

penchant), en faisant attention à ne pas se laisser entraîner par lui, mais sans cesser d’accumuler de bonnes<br />

actions, et aspirer à ce que ses actes atteignent la grandeur des actes de ses pères (Tana Debei Eliahou<br />

Rabah 25), tout en se gardant de toute impureté, pour qu’à la fin de sa vie, après soixante-dix ans, il se<br />

trouve sur le chemin de la perfection.<br />

81

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!