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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT TAZRI'A-METSOR'A<br />

vaincront la kelipah, jusqu’à en arriver à la résurrection des morts. Mais quand la puissance du désir porte<br />

moins sur des fils qui étudient la Torah que sur des enfants qui assurent la continuité des générations, cela<br />

n’apporte au monde aucune progression. Ils risquent seulement de devenir des médisants, car s’ils ne parlent<br />

pas de Torah ils ne diront que du mal, comme un enfant qui s’en va raconter à tout le monde ce qu’il a<br />

entendu de son père et sa mère (Soukah 56b). Sa vie ne va pas plus loin. On en trouve un exemple chez<br />

Avouya, le père d’Elicha (« A’her »), qui au moment de circoncire son fils ne l’a pas fait dans l’intention<br />

de servir Dieu (‘Haguiga 15a, Tossafoth passage qui commence par Chouvou au nom du Midrach et du<br />

Yérouchalmi). On peut supposer que sa femme n’avait pas non plus d’intentions particulières, sinon elle en<br />

aurait fait part à son mari Avouya, en conséquence de quoi leur enfant Elicha a tout renié. C’est certainement<br />

encore plus vrai quand on ne pense pas à la Torah du tout.<br />

On comprend donc parfaitement pourquoi la parachat Tazri’a (naissance du garçon et de la fille) est écrite<br />

avant la parachat Metsor’a, car s’il existe une imperfection au début de la fécondité, l’âme de l’enfant<br />

engendré présentera un grand défaut, et il dira du mal d’autrui et deviendra lépreux, comme l’ont dit les<br />

Sages : « Le mot MeTSoR’A (« lépreux ») évoque phonétiquement MoTSi R’A (« celui qui propage le<br />

mal ») » (Arakhin 15b, Vayikra Rabah 15, 1). Un homme sans Torah est orgueilleux et dit du mal de tous,<br />

il a une « langue qui parle haut » (Psaumes 12, 4), car il se croit meilleur que tout le monde et s’arroge le<br />

droit de railler. Il ne manifeste non plus aucune confiance en Dieu, son orgueil lui faisant penser qu’il peut<br />

tout faire seul sans Son aide. C’est pourquoi il est puni par la plaie de SET, mot construit sur une racine<br />

qui signifie « haut » (Chavouoth 6b) et par la TSaRA’At (« lèpre »), et doit rester isolé en dehors du camp<br />

(Lévitique 13, 46). Là il lui sera plus aisé de s’abaisser et fixer des temps d’étude de la Torah (qu’il avait<br />

négligée), ce qui constitue une autre manière de lire TSaRA’At : TSaR ET, à savoir que maintenant qu’il<br />

est à l’étroit (TSaR), il fixe des moments (ET) pour l’étude de la Torah. De médisant, il devient quelqu’un<br />

qui étudie régulièrement. Et quand il se repent totalement et suit le conseil « Ne te fais pas confiance à<br />

toi-même » (Avoth 2, 4), phrase dont la valeur numérique est la même que celle de TSARA’AT (la lèpre),<br />

il arrive au niveau évoqué par le verset : « le sage de cœur prend les mitsvoth » (Proverbes 10, 8), dont la<br />

valeur numérique est également la même.<br />

Nous comprenons maintenant parfaitement pourquoi le cohen doit le voir. Le cohen, dont Dieu est<br />

l’héritage et qui vit des dons des autres, a confiance en Dieu à tout moment, c’est pourquoi c’est lui qui<br />

peut discerner si le lépreux s’est lui aussi abaissé devant Dieu. Le verset dit : « Voici la loi concernant le<br />

lépreux, le jour de sa purification on l’amènera au cohen » (Lévitique 14, 2), car le cohen doit sentir si cet<br />

homme, de mauvais qu’il était, est devenu bon. On lui raconte aussi que le lépreux fixe des temps d’étude<br />

de la Torah, manifeste beaucoup d’humilité devant Dieu et s’est complètement débarrassé de son orgueil.<br />

A ce moment-là, le cohen sort du camp pour vérifier l’exactitude de toutes ces assertions, et regarde si la<br />

plaie est guérie.<br />

Il y a là une grande leçon à apprendre : le cohen surveille les progrès du lépreux, demande comment il<br />

va pour savoir s’il est guéri et s’enquiert de sa situation spirituelle, tout cela pour qu’il ne tombe pas dans<br />

le désespoir, car même s’il a fauté il doit sentir que Dieu est avec lui et désire son repentir, ainsi qu’il est<br />

écrit : « Il ne souhaite pas la mort du pécheur mais son repentir » (Ezéchiel 18, 32). C’est également ainsi<br />

que nous devons nous conduire avec ceux qui reviennent au judaïsme. Il ne suffit pas de les aider à faire<br />

cette démarche, il faut aussi les suivre et les encourager pour qu’ils ne désespèrent pas, jusqu’à ce qu’on<br />

les sente suffisamment forts et purs pour se débrouiller seuls. Même ensuite, il faut faire comme le cohen<br />

qui sortait, il faut aller vers eux et voir où ils en sont et comment ils se conduisent.<br />

Quand le lépreux est purifié, il doit apporter du cèdre et de l’hysope, ainsi qu’il est écrit : « Le cohen<br />

ordonnera qu’on apporte pour celui qui se purifie deux oiseaux purs vivants, du cèdre, de l’écarlate et<br />

de l’hysope » (Lévitique 14, 4). C’est une allusion à l’humilité : qu’il apporte du cèdre, car ses plaies<br />

proviennent de l’orgueil, et qu’il répare en s’abaissant comme l’hysope (Arakhin 16a, Tan’houma Metsor’a<br />

3). Demandons-nous maintenant pourquoi il apporte son sacrifice seulement après s’être purifié. Le<br />

mouvement inverse, que le sacrifice l’aide à revenir vers Dieu et à se purifier, paraît plus logique !<br />

C’est qu’il ne suffit pas d’être guéri, de s’être abaissé et de s’être débarrassé de l’orgueil : cet orgueil<br />

risque de revenir. C’est pourquoi après la guérison on doit venir au Temple apporter un sacrifice qui fait<br />

allusion à l’humilité. Ainsi, l’humilité pénétrera dans le cœur et dans l’âme, et on saura que Hachem hou<br />

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