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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

TAZRI’A-METSOR’A<br />

La sagesse des femmes construit leur maison, dans la sainteté et la pureté<br />

Il est écrit : « Quand une femme devient féconde et met au monde un fils » (Lévitique 12, 2), ce sur quoi<br />

la Guemara commente : « Si la fécondité de la femme se manifeste en premier, elle engendre un mâle »<br />

(Bérakhoth 60b, Nidah 25b, 31a). Notre parachah dit également : « S’il se forme sur la peau d’un homme<br />

une tumeur (...), on l’amènera à Aaron le cohen » (Ibid. 13, 2), et aussi : « Voici quelle est la règle concernant<br />

le lépreux (...) on l’amènera au cohen (...) et le cohen ordonnera etc. » (Ibid. 14, 2, 3, 4).<br />

Essayons de comprendre pourquoi la parachat Tazri’a n’a-t-elle pas été écrite après la parachat Metsor’a,<br />

alors que la plus grande partie de Tazri’a concerne la lèpre, seuls quelques versets évoquant la naissance<br />

d’un enfant mâle ou femelle ? Et d’ailleurs, quel rapport y a-t-il entre Tazri’a et Metsor’a, qui sont en<br />

général lues ensemble ?<br />

De plus, pourquoi faut-il que le cohen sorte voir le lépreux ou la plaie ? Comme il est le tsaddik de sa<br />

génération, il devrait lui suffire d’indiquer la procédure à suivre pour réparer la faute commise, sans avoir<br />

besoin de voir la personne. Et par dessus tout, pourquoi les Sages ont-ils dit que si la fécondité de la femme se<br />

manifeste en premier, elle engendre un mâle : d’une part, qu’est-ce que cela vient nous enseigner, et d’autre<br />

part pourquoi en est-il ainsi ? Et pourquoi le lépreux n’amène-t-il son sacrifice qu’après la purification ?<br />

Nous allons essayer d’expliquer tout cela le mieux possible. Comme on le sait, les femmes sont dispensées<br />

des mitsvoth positives liées au temps (Bérakhoth 20b, Kidouchin 29a), afin de pouvoir se consacrer à leur<br />

foyer et à l’éducation de leurs enfants, car « tout l’honneur d’une fille de roi est à l’intérieur » (Psaumes<br />

45, 14). Et comme on le sait, les femmes ont un grand mérite dans le développement spirituel de leur mari<br />

(voir Bérakhoth 17a), car elles l’encouragent à progresser dans l’étude de la Torah et le service de Dieu,<br />

comme l’a dit Rabbi Akiba à ses disciples : « Tout ce qui est à moi et à vous est à elle » (Ketouboth 63a).<br />

En effet c’était sa femme qui l’avait poussé à étudier, et en plusieurs endroits les Sages affirment que la<br />

bénédiction se trouve dans la maison grâce au mérite de la femme et qu’elle protège l’homme des conseils<br />

du mauvais penchant (Baba Metsia 59a, Zohar 52a).<br />

De plus, l’essentiel de la résurrection des morts viendra par le mérite des femmes, qui poussent leur mari<br />

à étudier la Torah et le libèrent des travaux ménagers. Or on sait que seul celui qui étudie la Torah méritera<br />

de revivre, ainsi qu’il est dit dans le contexte de la résurrection : « Ta rosée est une rosée de lumière » (Isaïe<br />

26, 19). Sur ce verset, la Guemara explique que quiconque utilise la lumière de la Torah, la lumière de la<br />

Torah le fera vivre (Ketouboth 111b). Comme c’est par le mérite de ces femmes que leur mari est plongé<br />

dans la lumière de la Torah, il s’ensuit qu’ils ressusciteront aussi par leur mérite.<br />

Le verset : « Quand une femme devient féconde » (Lévitique 12, 2) parle d’une femme qui aspire à ce<br />

que ses fils et son mari étudient la Torah, et qui se conduit comme un fille de roi dont tout l’honneur est à<br />

l’intérieur (cf. Psaumes 45, 14). Ce désir qu’elle manifeste lui fait mériter d’« engendrer un fils », d’avoir<br />

un enfant qui sera un ZaKhaR (« mâle ») à savoir un éternel rappel (ZiKaRon) de la raison pour laquelle<br />

le monde a été créé. En outre, la Torah s’appelle ZiKaRon (« souvenir »), ainsi qu’il est écrit : « Souvenezvous<br />

(ZiKHRou) de la Torah de mon serviteur Moïse » (Malachie 3, 22). Il s’ensuit que la Torah est le but<br />

de la Création. Ce mâle méritera aussi la circoncision le huitième jour, le chiffre huit étant une allusion à la<br />

résurrection des morts dans l’avenir, car comme on le sait le huit est au-dessus de la nature et du temps. A<br />

cette époque du huit, le mauvais penchant n’aura plus aucune emprise, mais le règne de Dieu sera universel,<br />

sur un monde qui aura atteint la perfection.<br />

Par dessus tout, le nombre sept (cf. il sera impur pendant sept jours) et le nombre huit valent ensemble<br />

quinze, ce qui est la valeur numérique du Nom Y-A-H, utilisé dans le verset « Car il a porté la main sur le<br />

trône de Dieu (Y-A-H) » (Exode 17, 16). Cela signifie que le Nom de Dieu sera glorifié par l’affaiblissement<br />

de l’écorce du mal (Amalek), qui avait elle-même affaibli les benei Israël dans leur étude, ainsi qu’il est écrit :<br />

« Il lutta contre Israël à Refidim » (Ibid. 17, 8), nom où les Sages voient l’évocation d’un affaiblissement<br />

dans la Torah et les mitsvoth. Tout cela sera vaincu par le sept et le huit.<br />

« Voici la règle concernant l’accouchée » (Lévitique 12, 7) : quand elle enfante, elle exerce véritablement<br />

une influence de Torah, car son mérite lui vaudra d’avoir des fils qui étudieront, arriveront au « huit » et

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