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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

alors aider le prochain de façon à ce qu’il ressente lui aussi ces mêmes impressions, ce qui les amplifiera<br />

chez lui en retour, comme dans le verset : « chacun aide son prochain et encourage son frère » (Isaïe 41,<br />

6). Ainsi les deux ensemble pourront éveiller la véritable guéoulah cachée dans le mois de Nissan, qui est<br />

le premier des mois.<br />

De plus, c’est une mitsvah qui en entraîne une autre (« la récompense d’un mitsvah est une mitsvah »<br />

(Avoth 4, 2)), car elle va ouvrir le cœur de l’homme si bien qu’il donnera de la tsedakah tous les mois<br />

de l’année, et cette conduite lui conférera alors une ressemblance avec l’Eternel, comme l’ont dit les<br />

Sages : « Attache-toi à Ses qualités, de même qu’il est accessible à la pitié et miséricordieux, toi aussi sois<br />

accessible à la pitié et miséricordieux » (Chabath 133b). C’est pourquoi « à chaque génération, l’homme<br />

doit se considérer lui-même comme s’il était sorti d’Egypte » (Pessa’him 116b). En donnant de la tsedakah<br />

de bonne grâce, il s’identifiera au pauvre et ressentira intérieurement ses épreuves. Il doit donner même<br />

si pendant toute l’année il vit comme un homme libre, afin que le prochain puisse également vivre cette<br />

liberté et éprouver sa propre sortie d’Egypte.<br />

On peut trouver encore une autre allusion à cette idée dans le verset « Quand une femme devient féconde<br />

et met au monde un fils ». En effet, dans le nom de la femme (ICHaH) il manque la lettre yod, qui figure<br />

dans celui de l’homme (ICH). Ce verset peut donc désigner un homme qui est comparable à une femme,<br />

qui se souvient (ZaKHaR) du pauvre et qui « sème » en sa faveur beaucoup de tsedakah. Alors il s’élève,<br />

et c’est comme s’il renaissait en se transformant en mâle (ZaKHaR), à savoir en homme (ICH). Le mâle<br />

(ZaKHaR) est ici évoqué pour nous dire qu’on doit se souvenir (ZaKHaR) du pauvre en lui prodiguant tout<br />

ce qui nous a été si généreusement accordé par Dieu. En outre, on peut dire que le mot ICH (« homme »)<br />

a une valeur numérique supérieure de cinq à ICHaH (« femme ») : il s’agit des cinq doigts de la main, qui<br />

donnent la tsedakah.<br />

On peut encore ajouter le conseil suivant : « Que doit faire l’homme pour avoir des fils mâles ? Qu’il<br />

donne généreusement aux pauvres » (Baba Batra 10b). C’est le sens du verset « Quand une femme devient<br />

féconde (« sème ») et met au monde un fils » : quand on « sème » la tsedakah et qu’on donne aux autres, on<br />

mérite d’enfanter un fils. Dieu aide l’homme qui se comporte ainsi, Dieu l’aide et lui donne Sa bénédiction<br />

(BeRaKHaH, « bénédiction », a la même valeur numérique que ZaKHaR, « mâle » (Nidah 31b)), ainsi<br />

qu’une véritable rédemption en Nissan, qui est le mois de la guéoulah, Amen, qu’il en soit ainsi.<br />

L’unité vient réparer les plaies et abolir les peines<br />

Sur le verset : « S’il se forme sur la peau d’un homme une tumeur, une dartre ou une tache » (Lévitique 13,<br />

2), ‘Hokhmat Hamatspoun cite le Ramban en ces termes : « Le Ramban dit à propos des plaies en question<br />

qu’elles ne sont pas du tout naturelles et n’existent pas dans le monde physique. Quand les benei Israël se<br />

conduisent convenablement avec Dieu, Son esprit les protège constamment et maintient en bon état leur<br />

corps, leurs vêtements et leurs maisons. Mais s’il arrive à l’un d’entre eux de pécher, quelque chose de<br />

laid apparaît dans sa chair, sur son vêtement ou dans sa maison, pour montrer que Dieu s’est écarté de lui.<br />

Cela ne se produit toutefois que dans le pays que Dieu a choisi et où Il demeure. Par conséquent ces plaies,<br />

qui sont un phénomène surnaturel, n’apparaissent que si l’homme a de grands mérites, puisque même les<br />

benei Israël, qui sont le peuple élu, n’en sont frappés que dans le pays élu. C’est en effet l’endroit où il peut<br />

se consacrer posément à connaître Dieu, et où la Chekhinah peut résider. Tout cela ressort de ce qu’écrit<br />

le Ramban. [Note du rédacteur : Quand le peuple d’Israël vit sur sa terre, on sait que la Chekhinah repose<br />

effectivement sur lui, comme il ressort des formules : « Quiconque vit en Erets-Israël ressemble à celui<br />

qui a un Dieu » (Ketouboth 110b), ou encore : « Dieu règne en Erets-Israël » (Zohar I, 108b).]<br />

Voilà qui paraît extrêmement surprenant. Pourquoi la lèpre ne frappe-t-elle l’homme qu’en Erets-Israël,<br />

à l’exclusion de tout autre pays ? Il y a plus : la Torah nous informe que quand Dieu punit, c’est pour<br />

remettre l’homme sur le droit chemin à la suite d’une faute. Pourquoi ne le ferait-Il qu’en Erets-Israël ?<br />

Enfin, nous constatons en réalité que même dans les autres pays, il arrive qu’Il envoie aux pécheurs des<br />

malheurs et des plaies. Que signifie tout cela ?<br />

Nous allons essayer de l’expliquer le mieux possible. Erets-Israël est un symbole d’unité, car au moment<br />

de la création du monde, Dieu a créé la terre en commençant par la pierre d’assise (qui s’est trouvée plus

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