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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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plus tard qu’il s’est mis en colère, on ne comprend d’ailleurs pas pourquoi. De plus, quand Elazar est venu<br />

annoncer aux membres de l’armée : « Voici la mitsvah qu’a ordonnée Dieu » (Nombres 31, 21), il s’est<br />

de nouveau irrité (voir Sifri Ibid. 48). Pourquoi ? Il savait pourtant bien de son expérience précédente que<br />

cela le mettait en danger de se tromper, et c’est d’ailleurs bel et bien ce qui s’est produit !<br />

Mais comme on le sait, tout se trouve en allusion dans la Torah (Ta’anith 9a, Zohar III 221a), donc l’oubli<br />

de Moïse y figure aussi, afin de nous enseigner que même le plus grand de sa génération, s’il se met en<br />

colère, en viendra à commettre une erreur dans une halakhah, car la Torah n’est pas au ciel (Deutéronome<br />

30, 12, Baba Metsia 59b), et on se comporte avec l’homme de la même façon qu’il se comporte lui-même<br />

(Méguilah 12b, Béréchith Rabah 9, 13). La mitsvah qui a été dite à Aaron : « Tu ne boiras ni vin ni liqueur<br />

forte » (Lévitique 10, 9) avait déjà auparavant été donnée à Moïse au Sinaï, mais dans sa grande humilité<br />

(dont on trouve également une allusion dans le petit aleph du mot vayikra, comme s’il disait : « Qui suis-je<br />

pour que Dieu m’appelle ? ») il ne le lui a pas rappelé. Et pourtant, cette même humilité ne l’a pas empêché<br />

de souffrir de ce que son frère Aaron entre dans le Saint des Saints. Regrettant ce mouvement d’humeur,<br />

il a voulu que cette parachah soit dite à Aaron directement par l’Eternel, puisque c’est lui qui devait faire<br />

attention en entrant dans le Saint des Saints.<br />

Il en va de même de sa colère envers Elazar et les gens de l’armée. Elle ne portait certainement pas sur<br />

le fait que ce soit Elazar qui parle et pas lui, car c’était certainement une grande joie pour Moïse qu’Elazar<br />

fils d’Aaron enseigne la halakhah, mais il s’est mis en colère à ce moment-là parce qu’il pensait que la<br />

halakhah était différente. Sa grandeur est d’avoir reconnu que son emportement l’avait induit en erreur.<br />

En réalité, nous n’avons aucune notion de ce que signifie la colère de Moïse, car elle était certainement<br />

motivée par l’amour du Ciel et non par la jalousie ou la haine. En effet la Torah témoigne que c’était l’homme<br />

le plus humble de la terre (Nombres 12, 3), et l’humilité et la colère ne vont pas ensemble. Cela lui est<br />

arrivé en réalité pour que toutes les générations en tirent l’enseignement que même le plus grand, s’il se<br />

montre irritable, en est puni par l’oubli de la halakhah. Néanmoins s’il ne craint pas de reconnaître la vérité,<br />

cette faute est réparée, et non seulement il retrouve son honneur, mais il s’élève aux yeux de Dieu et aux<br />

yeux du peuple. C’était la grandeur de Moïse, et elle nous évoque la phrase de la Guemara : « Heureuse la<br />

génération où les grands écoutent les petits » (Roch Hachanah 25b), car lorsqu’ils reconnaissent la vérité,<br />

ils sont entendus à leur tour. C’est en cela que consiste l’honneur de la Torah.<br />

Comment faut-il se conduire ?<br />

PARACHAT CHEMINI<br />

La Torah est entre les mains des grands de la génération, mais s’ils se trompent, ils doivent reconnaître<br />

la vérité. Quand cela touche au service de Dieu, et en particulier à la façon d’enseigner la Torah aux<br />

benei Israël, un grand Rav ne doit pas craindre d’admettre son erreur. S’il le fait, Dieu lui ouvrira<br />

l’esprit, et son honneur n’en sera que plus solide aux yeux de Dieu et aux yeux du peuple.<br />

De l’inconvénient de la routine dans le domaine des mitsvoth<br />

Il est écrit : « Les fils d’Aaron, Nadav et Avihou, prirent chacun leur encensoir (...) et apportèrent devant<br />

Dieu un feu étranger qu’Il n’avait pas ordonné. Et un feu sortit de devant Dieu et les dévora » (Lévitique<br />

10, 1-2). Or il est déjà mentionné qu’ils avaient vu la Chekhinah (« Et ils contemplèrent le Seigneur »<br />

(Exode 24, 11)), ce qui fait dire au Midrach qu’ils ont jeté un coup d’œil et se sont rendus passibles de<br />

mort (Chemoth Rabah 3, 2). Malgré tout, ils ont continué à manger. Pourquoi ? Quand ils se nourrissaient,<br />

c’était tellement dans l’intention de servir Dieu qu’en mangeant ils se sont beaucoup rapprochés de la<br />

Chekhinah sans craindre de la regarder, si bien qu’ils s’y étaient déjà habitués.<br />

Certes, leurs intentions étaient entièrement saintes et cette attitude n’était pas délibérée. N’oublions<br />

d’ailleurs pas qu’il est dit à leur propos : « Je me sanctifierai par mes proches » (Lévitique 10, 3). Il n’en<br />

reste pas moins que cela doit nous enseigner à ne tomber dans aucune routine, car il y a des limites à tout,<br />

et un excès de familiarité peut mener au péché. Entre autres, il faut se conduire avec respect et sainteté à<br />

la synagogue et à la maison d’étude, plutôt que de s’y rendre par habitude, car l’habitude peut engendrer<br />

un esprit de légèreté.<br />

C’est la raison pour laquelle leur père Aaron a ensuite été averti de ne pas rentrer à tout moment dans le<br />

Sanctuaire (Lévitique 16, 2), pour ne pas mourir comme eux. Pourquoi ? Il est écrit dans Imrei Chefer que<br />

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