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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT CHEMINI<br />

Mais il reste à explique pourquoi Aaron a dû les bénir une deuxième fois, et pourquoi pendant la bénédiction<br />

sacerdotale il n’a pas introduit directement la bénédiction « Puisse Sa volonté être que la Chekhinah repose<br />

sur l’œuvre de vos mains ».<br />

On peut y voir une manifestation de la grandeur d’Aaron, qui aimait la paix et poursuivait la paix (Avoth<br />

1, 12, Kalah Rabati 3). Il a implanté cette qualité chez ses fils et sa descendance. Ce n’est pas pour rien<br />

qu’il est écrit dans la bénédiction sacerdotale (Nombres 6, 26) : « Et qu’Il te donne la paix », car la paix est<br />

également un récipient qui contient la bénédiction de Dieu (fin de Ouktsin, Devarim Rabah 5, 14). Le Or<br />

Ha’haïm a écrit à ce propos : « Celui qui comprend le mot chalom (« paix ») sait que c’est le fondement<br />

du monde, qui soutient les créatures d’en haut et d’en bas et qui contient la bénédiction. Mais pour que<br />

cette bénédiction de paix fasse effet et que Dieu y réponde « amen », elle doit être donnée des profondeurs<br />

du cœur, sans aucune espèce de rancune contre les benei Israël. D’ailleurs les mots « Et Je les bénirai »<br />

(Va-ani avarkhem) ont la même valeur numérique que « Des profondeurs du cœur » (mi-ma’amakei lev,<br />

en comptant aussi les mots).<br />

La force d’Aaron, c’est d’être capable de bénir les benei Israël même quand ils n’en sont pas dignes,<br />

raison pour laquelle Dieu a remis la bénédiction sacerdotale entre ses mains. C’est bien sûr essentiellement<br />

Lui qui bénit, mais il demande pourtant que la bénédiction passe par les cohanim qui la prononceront du<br />

fond du cœur et du fond de l’âme, si bien qu’elle fera son effet sur le peuple saint.<br />

Par conséquent, quand Aaron a vu que malgré sa bénédiction de paix la Chekhinah ne descendait toujours<br />

pas, il en a conclu que c’était entièrement de sa faute, à cause du Veau d’Or. Loin de rejeter la culpabilité<br />

sur le peuple, il l’a entièrement assumée lui-même, dans son amour pour les benei Israël ! [On trouve la<br />

même attitude chez Moïse, quand il a prié pour les benei Israël à propos de la faute du Veau d’Or (Exode<br />

32, 11) en disant : « Pourquoi, mon Dieu, ta colère s’enflammerait-elle contre Ton peuple ? » Il a dit à Dieu :<br />

Tu as dit « Je suis l’Eternel ton Dieu » (Ibid. 20, 2) au singulier, c’est à moi que Tu as donné Tes ordres et<br />

non à eux... (Chemoth Rabah 43, 5), et eux n’ont rien fait.] Il a donc tout endossé, craignant de leur avoir<br />

donné la bénédiction sacerdotale avec une légère teinte de rancune (contrairement à la volonté de Dieu)<br />

à cause de la faute du Veau d’Or. Bien qu’ayant assumé cette faute, il craignait de leur en vouloir un tout<br />

petit peu et d’avoir ainsi empêché la Chekhinah de descendre. C’est pourquoi il les a bénis à nouveau en<br />

leur disant : « Puisse Sa volonté être que la Chekhinah repose sur l’œuvre de vos mains », vos mains à<br />

vous, car je ne vous en veux absolument pas, et toutes vos œuvres sont bonnes.<br />

Nous constatons ici sa grandeur : lorsque la Chekhinah n’est pas descendue, il n’a pas apporté un feu<br />

étranger, et ne s’en est pris qu’à lui-même, alors que ses fils, dans toute la pureté de leurs intentions, ne<br />

se sont pourtant pas bien conduits. Même s’ils étaient sûrs que la force de leur père allait faire descendre<br />

la Chekhinah et qu’ils désiraient l’y aider, cela leur a valu la mort, car cette forme de service ne leur avait<br />

pas été transmise par Aaron, et elle n’était pas désirée par Dieu. Aaron, quant à lui, n’avait rien modifié de<br />

ce qu’il avait appris chez Moïse et chez son père Amram, mais avait au contraire suivi leurs voies saintes.<br />

Ses fils n’avaient pas à s’en écarter, et ils en sont morts. En effet, il faut écouter les préceptes de son père,<br />

sans rien en changer, c’est la base de l’éducation de tout juif, de génération en génération.<br />

Comment faut-il se comporter ?<br />

Nous apprenons d’Aaron à ne rien modifier. C’est le principal et la racine du service divin, ne<br />

rien changer de la voie de nos ancêtres, mais suivre leurs traces comme ils nous l’ont enseigné. Et<br />

c’est l’essentiel de l’éducation de tout juif, depuis son enfance jusqu’à sa vieillesse, de génération en<br />

génération.<br />

De la grandeur du Kiddouch Hachem<br />

Notre parachah traite de la grandeur d’Aaron. Après la mort de Nadav et Avihou, il est écrit : « Et Aaron<br />

se tut » (Lévitique 10, 3), à savoir qu’il a justifié la sentence par son silence, et a montré à tous que Dieu<br />

avait agi justement en prenant la vie de ses deux fils le jour même où il était intronisé Grand Prêtre, le<br />

jour de la joie de son cœur, le jour de la joie de l’Eternel, le jour qui avait reçu dix couronnes (Séder Olam<br />

7, Torath Cohanim 9, 1), le jour que le monde entier attendait depuis sa création, le jour enfin où Dieu<br />

établirait Sa résidence dans le monde.<br />

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