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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT CHEMINI<br />

cercle, où il a introduit une ligne droite qui ne se propage pas au point de remplir totalement l’espace,<br />

sinon il ne resterait aucune place à l’existence du monde (voir à ce propos Da’ath Outevounah du Ben Ich<br />

‘Haï, l’Introduction et le chapitre 1). Le corps est lui aussi limité par ce qu’il est capable de contenir, et sa<br />

capacité est en rapport avec la grandeur de l’âme.<br />

Da’ath Outevounah du Ram’hal (par. 72) s’exprime en ces termes : « Par sa nature et sa racine, l’âme est<br />

extrêmement grande, mais pour qu’elle puisse venir en un corps, Dieu diminue sa lumière et sa force, et<br />

n’en laisse que ce que le corps peut supporter en ce monde, comme la lune à qui il a été dit : « Réduis-toi »<br />

(‘Houline 60b), alors que dans l’avenir, « la lune brillera du même éclat que le soleil » (Isaïe 30, 26) ». Il<br />

est également écrit à propos de Moïse : « Tu l’as un peu diminué par rapport aux êtres divins » (Psaumes<br />

8, 6), ce qui signifie qu’il était limité, qu’on ne lui a pas totalement donné les cinquante portes de sainteté<br />

(Nédarim 38a). Ce sont des choses effrayantes !<br />

On comprend donc parfaitement pourquoi Dieu non seulement n’a pas estimé que Nadav et Avihou<br />

avaient péché, mais les a même considérés comme saints. Seulement à ce moment-là, on ne comprend<br />

plus pourquoi ils ont été punis !<br />

Leur faute principale a été de commettre un acte qui ne constituait pas un exemple à suivre pour les benei<br />

Israël. Tout tsaddik doit savoir que son comportement sert d’exemple aux générations suivantes. Ici, celui<br />

qui les aurait imités se serait rendu passible de mort, ce qui est contraire à la Torah, qui a été donnée pour<br />

qu’on en vive et non pour qu’on en meure, ainsi qu’il est écrit à propos des mitsvoth : « Que l’homme<br />

fera et par lesquels il vivra » (Lévitique 18, 5). Cela signifie qu’elles ne sont pas faites pour qu’il en meure<br />

(Yoma 85b, Sanhédrin 74a, Avodah Zarah 27b). Il est donc évident que de tels actes ne sont pas agréables<br />

à Dieu.<br />

Il existe néanmoins une façon appropriée de servir Dieu, qui est celle de la sanctification de Son Nom,<br />

par lequel on s’élève au niveau de la crainte du ciel. On y arrive en disant le keryat chema avec une grande<br />

attention, au point de sentir qu’on est prêt à mourir pour sanctifier le Nom de Dieu. Comme l’écrit l’auteur<br />

de Noam Elimélekh, l’homme doit imaginer qu’on le brûle et qu’on le torture pour la sanctification du<br />

Nom, en acceptant sa souffrance avec amour. En vérité, il n’y a pas de plus grand rapprochement de Dieu,<br />

surtout quand on s’attarde sur le mot « e’had » (« Un »). Ce recueillement fait mériter une longue vie,<br />

comme l’ont dit les Sages (Bérakhoth 13b, Zohar I 122b). Quand on fait attention à bien prononcer toutes<br />

les lettres du Chema, on verra son Guéhénom refroidi et le feu n’aura plus aucune prise (Ibid. 15b, Ibid.<br />

II 160b), parce qu’on aura donné sa vie pour sanctifier le Nom de Dieu et goûté au feu, or Dieu rétribue<br />

mesure pour mesure (Chabath 105b, Nédarim 32a), on méritera donc de ne pas connaître le feu du Guéhénom<br />

dans le monde à venir.<br />

Par conséquent le service de l’homme doit être calme et posé, dans un souci de ne pas provoquer la mort.<br />

L’homme n’a pas le droit de jeûner jusqu’à en mourir, même si c’est pour mieux se plonger dans l’étude de<br />

la Torah, mais au contraire rassembler ses forces pour servir Dieu. En ce qui concerne la mitsvah de donner<br />

sa vie, il y a d’autres façons de la réaliser, par exemple en disant le chema avec une grande concentration,<br />

ou en étant utile à la communauté, ce qui est une façon de sanctifier le nom de Dieu (Baba Kama 113a).<br />

C’est ce que nous disons dans le Birkath Hamazone (selon le texte sépharade) : « Fais-nous trouver<br />

notre subsistance (...) paisiblement et non dans la souffrance », à savoir une paix qui ne comporte pas de<br />

souffrance. En effet, quelqu’un peut être extrêmement riche et tirer satisfaction toute sa vie de sa richesse<br />

tout en étant malheureux parce qu’il en voudrait encore plus, ainsi qu’il est écrit : « celui qui a cent veut<br />

deux cents » (Kohélet Rabah 1, 34), (à propos du verset « Celui qui aime l’argent n’est jamais rassasié<br />

d’argent » (Ecclésiaste 5, 9)). Les Sages ont également dit « Plus on a de biens, plus on a de soucis »<br />

(Avoth 5, 7). Il peut aussi arriver que quelqu’un n’ait pas d’enfants, auquel cas toute sa richesse ne lui sert<br />

à rien. Quand Dieu a promis à Abraham une grande récompense (Genèse 15, 1, 3), il a répondu : « Que me<br />

donnerais-tu alors que je m’en vais sans descendance (...), car tu ne m’as pas donné d’enfants. »<br />

L’homme doit donc prier pour demander à Dieu de lui donner la tranquillité et l’abondance sans aucun<br />

des soucis qui pourraient l’accompagner, et que ce ne soit pas un « trésor gardé à ses possesseurs pour<br />

leur malheur » (Ecclésiaste 5, 12). La Hagadah de Pessa’h nous dit que « notre labeur » (Deutéronome<br />

26, 7) ce sont les enfants, ce qui signifie que tout le labeur de l’homme est en faveur de ses enfants. S’il<br />

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