27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

58<br />

<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

d’entre les benei Israël, au point de dire : « Que sommes-nous... » (Exode 16, 7). Ils ne s’attribuaient aucune<br />

importance personnelle, c’est pourquoi Dieu n’a pas admis la revendication de Nadav et Avihou. Il préférait<br />

nommer comme dirigeant quelqu’un qui n’ait pas de prétention et se montrerait humble et modeste avec<br />

le peuple. Nous devons en apprendre la conduite à tenir et celle qu’il faut adopter pour diriger les benei<br />

Israël : ne se comparer avantageusement à personne, de façon à ne mépriser personne. Au contraire, un chef<br />

doit constamment avoir l’impression de transporter un insecte impur, comme l’ont dit les Sages : « On ne<br />

nomme quelqu’un dirigeant que s’il transporte une boite remplie d’insectes impurs » (Yoma 22b) [à savoir<br />

qu’il a quelque chose à se reprocher, ce qui l’empêche de s’enorgueillir], car le peuple, lui, ne porte rien de<br />

semblable... [il n’a rien à se reprocher a priori], c’est ce qui permet de juger le peuple en toute équité.<br />

Or Nadav et Avihou se sentaient supérieurs à Moïse et Aaron, alors que l’inverse n’était pas vrai. Bien<br />

au contraire, Moïse et Aaron avaient beaucoup d’estime pour eux, par exemple quand ils leur ont appliqué<br />

la parole de Dieu « Je me sanctifierai par mes proches » (Lévitique 10, 3). Et c’est précisément cela qui<br />

est considéré comme la grandeur de Moïse.<br />

A présent, réfléchissons à l’instruction que Dieu a donnée : « Toute la maison d’Israël pleurera ceux<br />

qu’a brûlés le Seigneur » (Ibid. 10, 6). Peut-il venir à l’esprit que les benei Israël ne les pleurent pas, au<br />

point qu’il ait fallu un ordre ? De plus, il ressort de ce verset que Dieu demande aux benei Israël de faire<br />

une oraison funèbre à Nadav et Avihou, ce qui semble impliquer qu’ils ne l’auraient pas fait autrement.<br />

Est-ce concevable ?<br />

Tout cela est parfaitement compréhensible. Nadav et Avihou voulaient être plus grands que Moïse et Aaron,<br />

comme nous l’avons déjà rappelé longuement dans l’étude précédente (« De l’importance de s’attacher à<br />

Dieu et à ses mitsvoth »). Ils souhaitaient leur mort, sont entrés dans le Sanctuaire en état d’ivresse, ne se<br />

sont pas mariés parce qu’ils pensaient être appelés à diriger les benei Israël selon la stricte justice et non<br />

selon la miséricorde, et ont eu des comportements bizarres. De plus, ils se sont comparés avantageusement<br />

à Moïse et Aaron. Tout cela ne plaisait guère aux benei Israël, car leurs yeux de chair constataient qu’ils<br />

méprisaient Moïse et Aaron, les plus grands de leur génération. On peut donc logiquement supposer qu’ils<br />

ne voulaient ni les pleurer ni leur faire une oraison funèbre convenable.<br />

C’est pourquoi Dieu, qui est comme on le sait un juge équitable qui sonde les reins et les cœurs (Jérémie<br />

11, 6), leur a ordonné de pleurer Nadav et Avihou. Il savait qu’ils n’avaient été mus que par l’amour du<br />

ciel, car « l’homme voit ce que les yeux lui montrent, et Dieu voit le cœur » (I Samuel 17, 7). Il a donc dit :<br />

« Toute la maison d’Israël pleurera ceux qu’a brûlés le Seigneur », pour que les benei Israël apprennent<br />

d’eux tout au moins comment se dévouer pour le prochain en servant Dieu. Cela ne doit toutefois pas être<br />

aux dépens de l’obéissance aux grands de la génération, dont il faut toujours suivre les directives.<br />

Comment faut-il se comporter ?<br />

Tout homme a le devoir de se dévouer corps et âme pour le prochain, car c’est ce qu’a ordonné Dieu.<br />

Mais en même temps, on doit continuer à obéir scrupuleusement aux grands de la génération, sans rien<br />

enfreindre de leurs paroles, alors que Nadav et Avihou l’ont fait sans obéir à Moïse et Aaron.<br />

Ecoutez, fils, les préceptes de votre père... et prêtez attention à la sagesse<br />

Il est écrit à propos de Nadav et Avihou : « Ils apportèrent devant Dieu un feu étranger qu’Il ne leur<br />

avait pas ordonné, et un feu sortit de devant Dieu et les dévora (...), et aussi : « Je me sanctifierai par mes<br />

proches » » (Lévitique 10, 1-3).<br />

Nous avons déjà longuement analysé ailleurs la mort des fils d’Aaron. Certes, d’une part ils ont agi<br />

sans ordre de Dieu dans beaucoup de domaines (voir Vayikra Rabah 24, 4-6), mais par ailleurs il est dit<br />

à leur propos : « Je me sanctifierai par mes proches », ce qui montre qu’ils avaient vraiment l’intention<br />

de se rapprocher de Dieu de toutes leurs forces. Le problème est que malgré leurs bonnes intentions, leur<br />

corps matériel n’était pas capable de recevoir l’abondance de l’épanchement divin qu’ils désiraient sans<br />

que leur âme s’échappe. En effet, le corps est l’instrument de l’homme, mais il est limité par la grandeur<br />

de l’âme et sa capacité à contenir la lumière divine. Les livres de Kabbale rapportent que Dieu a mis de<br />

Sa lumière dans le premier homme de façon limitée afin qu’elle ne le désagrège pas. De même, Il a limité<br />

la lumière qu’Il a introduite dans tous les mondes, car en se contractant Il a laissé un espace en forme de

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!