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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT CHEMINI<br />

de l’Eternel, si bien que la colère de Dieu s’est enflammée contre eux, leur reprochant de vouloir prendre<br />

la place de Moïse sans pour autant se comporter comme lui, qui se voilait le visage, alors qu’eux n’avaient<br />

pas hésité à regarder la Chekhinah dès sa première apparition. Il ne les a pas punis immédiatement pour ne<br />

pas abîmer la joie de l’occasion, mais il n’en reste pas moins que leur façon de vouloir s’élever et adhérer<br />

à Dieu était erronée.<br />

Il ressort de tout ce qui précède que même sans voir Dieu, l’homme doit croire en Lui et Le servir, voir<br />

et sentir Sa présence en chaque chose. Quand un serviteur qui voit continuellement son maître le sert avec<br />

droiture, cela n’a rien de surprenant. Mais s’il travaille avec ardeur en rajoutant même des heures sans voir<br />

son maître et sans demander de salaire, sa récompense est très grande, car il s’affaire même en l’absence de<br />

son maître, si quelqu’un fait une bêtise il la répare rapidement pour ne pas l’irriter, et il trouve son bonheur<br />

dans le fait que son travail soit exécuté parfaitement. Il mérite donc le nom de serviteur droit et bon, et il<br />

est certain que son maître ne lui ménagera pas sa récompense. C’est ainsi qu’il en va de tout juif, qui sert<br />

Dieu avec joie et droiture même sans le voir, et dont la récompense est considérable.<br />

C’était l’attitude de Moïse, et il l’a enracinée dans le cœur de chaque ben Israël. Il aurait toujours eu la<br />

possibilité de contempler Dieu, qui parlait avec lui, ainsi qu’il est écrit : « C’est l’image de Dieu même<br />

qu’il contemple » (Nombres 12, 8). Pourtant il préférait se couvrir le visage d’un voile (« Moïse remettait<br />

le voile sur son visage » (Exode 34, 35)), car il ne voulait pas regarder Celui qui gouverne le monde entier,<br />

et qu’on peut servir sans le voir, par la seule conscience de Son existence. Nadav et Avihou ont voulu Le<br />

voir véritablement, et ils ont été punis, car ils auraient dû prendre exemple sur Moïse. Ils ressemblaient<br />

au serviteur qui ne sert son maître que lorsqu’il le voit, alors qu’il faut servir Dieu en toutes circonstances<br />

pour arriver à adhérer à Lui et à Ses mitsvoth.<br />

La faute de Nadav et Avihou et leur infinie grandeur<br />

En plusieurs endroits, les Sages ont parlé de la nature de la faute de Nadav et Avihou, que la Torah<br />

exprime en disant : « Les fils d’Aaron, Nadav et Avihou, prirent chacun leur encensoir (...) et apportèrent<br />

devant le Seigneur un feu étranger qu’Il n’avait pas commandé » (Lévitique 10, 1). Ils disent entre autres<br />

(Sanhédrin 52a, Vayikra Rabah 20, 7) qu’ils marchaient derrière Moïse et Aaron en disant : « Quand ces<br />

deux vieillards-là vont-ils mourir pour que moi et toi nous dirigions la génération ?», ou encore (Vayikra<br />

Rabah Ibid., Yalkout Chimoni Chemini 554, Zohar III 39a) qu’ils ne s’étaient pas mariés, qu’ils étaient<br />

entrés dans le Sanctuaire en état d’ivresse, et que c’était la cause de leur châtiment.<br />

Tout cela est très surprenant. Comment Nadav et Avihou ont-ils pu se sentir supérieurs à Moïse et Aaron<br />

au point d’en arriver à enseigner une halakhah devant leur maître (Erouvin 63a, Torath Cohanim 10, 24) ?<br />

N’ont-ils pas compris que cela leur vaudrait une punition, de même que le fait de ne pas accomplir les<br />

mitsvoth de l’Eternel ?<br />

Cela peut s’expliquer parfaitement (et nous l’avons déjà fait longuement dans l’article précédent, « De<br />

l’importance de s’attacher à Dieu et à ses mitsvoth »). Nadav et Avihou estimaient que Moïse avait atteint<br />

toute sa grandeur parce qu’il était monté aux cieux avec la permission de Dieu, et que c’était là qu’il avait<br />

atteint la plénitude de sa sainteté. Son frère Aaron avait suivi le même processus en montant avec Moïse,<br />

ainsi qu’il est écrit : « Tu monteras, toi et ton frère avec toi » (Exode 19, 24). Mais eux, Nadav et Avihou,<br />

étaient arrivés à leur niveau par leurs propres forces, sans monter au ciel, sans aucune aide extérieure, par<br />

conséquent ils se sentaient plus grands que Moïse et Aaron. C’est ce qui leur a fait croire qu’ils étaient<br />

dignes de diriger les benei Israël, mais ils en ont été punis, car ils auraient dû savoir que le Ciel ne confère<br />

pas la grandeur à quelqu’un sans raison, et qu’il était absolument interdit de douter de la façon de gouverner<br />

le peuple de Moïse et Aaron. Cet aveuglement leur a fait encourir la mort.<br />

En réalité, Moïse et Aaron étaient plus grands que Nadav et Avihou. En effet, Moïse ne s’est jamais<br />

comparé avantageusement à qui que ce soit, car il estimait tout le monde. Par exemple, quand son fils<br />

Guershom a couru vers lui pour lui dire : « Eldad et Médad prophétisent dans le camp » (Nombres 11, 27),<br />

et que son serviteur Josué a ajouté : « Mon maître Moïse, empêche-les ! » (Ibid. 28), il a répondu : « Es-tu<br />

jaloux pour moi ? Si seulement tout le peuple de Dieu pouvait être composé de prophètes ! » (Ibid. 29). Son<br />

frère Aaron ne s’imaginait pas non plus avoir un niveau exceptionnel, il se considérait comme le moindre<br />

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