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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

« homme », peut se lire « Voici (DA) Méïr, allusion à Rabbi Méïr Ba’al Haness... ]. Il m’est venu à l’esprit<br />

d’ajouter que la suite du verset, « tu as pris des cadeaux parmi les hommes », représente Rabbi Méïr, car<br />

le mot « cadeau » (MaTaNoth) évoque MaTniTin (une michnah), mot employé dans l’expression « quand<br />

la Michnah (MaTniTin) cite une opinion sans en donner l’auteur, il s’agit de Rabbi Méïr ». Or « tu as<br />

pris des cadeaux » évoque la Torah écrite, et nous savons que Rabbi Méïr a été sauvé par miracle, c’est<br />

pourquoi on l’appelle Ba’al Haness (celui à qui il a été fait un miracle) (Avodah Zarah 18a) ; cette Torah,<br />

Moïse l’a capturée quand il est monté au ciel, et en a fait un instrument de salut pour les tsaddikim qui<br />

étudient la Torah écrite et la Torah orale. Elle les garde et les protège, car dans leur racine, ces tsaddikim ne<br />

sont autres que le premier homme (Adam Harichon, or le verset parlait de BaAdam, « parmi les hommes »<br />

mais aussi « dans Adam »).<br />

Nous constatons donc qu’en ces jours-là, pendant ces années très difficiles, Dieu nous a manifesté une<br />

grande bonté. Or il n’y a pas de génération dont les soucis ne surpassent ceux de la précédente (Pessikta<br />

Rabbati 15, 16), si bien que la Torah est oubliée, et qu’il est difficile de se préparer à la recevoir comme il<br />

convient. Par conséquent lorsqu’on se rattache pendant le Omer à ces deux tsaddikim qui représentent la<br />

Torah écrite et la Torah orale, une grande joie pénètre dans nos cœurs pour nous aider à faire disparaître<br />

l’écorce d’impureté, il nous devient plus facile de nous rattacher à Dieu et d’extirper le mauvais penchant<br />

de nos cœurs, et tout cela nous mène à mieux nous préparer et à recevoir la Torah comme il se doit. Sans ces<br />

deux Hillouloth, cela nous serait très difficile, car en réalité la génération ne le mérite pas. C’est pourquoi<br />

heureux somme-nous et bon est notre sort (Tana Debei Eliahou 21) d’avoir ces deux Hillouloth, mot qui<br />

signifie « mariages », et qui sont notre lien avec ces deux tsaddikim, lesquels sont à leur tour le lien avec<br />

la Torah et avec Dieu au moment de Chavouoth. Rachi rapporte au nom des Sages (Mekhilta Ytro 19, 17)<br />

que Dieu est sorti vers Israël comme un fiancé vers sa fiancée. Si l’on veut sincèrement atteindre ce niveau,<br />

il faut une très grande préparation, alors Dieu se rapproche de nous.<br />

On comprend parfaitement d’après tout cela la déclaration suivante de nos Sages : « Combien sont<br />

grands les actes de ‘Hiya, qui chassait des daims, les égorgeait, faisait du parchemin de leur peau, et sur ce<br />

parchemin écrivait la Torah et l’enseignait aux enfants des benei Israël » (Baba Metsia 85b). Apparemment,<br />

on ne voit pas où est la grandeur. Il faut également expliquer pourquoi il fallait qu’il égorge les bêtes, il<br />

aurait pu les vendre et acheter du parchemin, neuf ou déjà écrit, avec l’argent de la vente. De plus, que<br />

signifie l’expression « les actes de ‘Hiya » ?<br />

Rabbi ‘Hiya voulait montrer à toutes les générations comment l’éducateur doit enseigner aux benei Israël<br />

les voies de la Torah. Pour faire rentrer la Torah dans la tête d’un enfant, il faut un dévouement absolument<br />

extraordinaire. Il ne suffit pas de vendre sa chasse et d’acheter du parchemin avec, il faut chasser et égorger<br />

le mauvais penchant, pour que l’éducateur devienne pur de tout défaut, alors l’enfant pourra saisir ce qu’il<br />

lui enseigne. C’est cela « combien sont grands les actes de ‘Hiya ». Il ne s’agit pas seulement du fait de<br />

son enseignement, mais aussi des actes qui le précédaient. Cette grande préparation devait s’opérer avec<br />

un dévouement incroyable. La grandeur, c’est la préparation de l’enseignant lui-même, et la préparation<br />

de l’enfant, pour qu’il puisse étudier sans défaut ni péché.<br />

« Voici la chose qu’a ordonnée l’Eternel, accomplissez-la » désigne cette préparation intense qui précède<br />

l’étude, et qui consiste à faire sortir le mauvais penchant du cœur, à l’égorger, et à s’attacher au tsaddik.<br />

Un tel dévouement permet de s’élever et de se rapprocher de Dieu, ce qui a pour conséquence : « la gloire<br />

du Seigneur vous apparaîtra », la Chekhinah se révélera à vous, quand vous serez unis devant Dieu par<br />

les intentions et la crainte du ciel.<br />

De l’importance de s’attacher à Dieu et à ses mitsvoth<br />

Notre parachah raconte l’histoire de la mort de Nadav et Avihou, au moment où ils ont offert un feu<br />

étranger qui ne leur avait pas été ordonné (Lévitique10, 1). Les Sages rapportent qu’ils avaient déjà<br />

commis auparavant une faute que Dieu n’avait pas punie jusqu’alors. Sur le verset : « Ils contemplèrent<br />

Dieu, mangèrent et burent » (Exode 24, 11), ils disent que Nadav et Avihou ont contemplé Dieu d’un cœur<br />

grossier, en mangeant et buvant, et qu’à ce moment-là ils ont encouru la mort pour avoir regardé ce qu’il<br />

était interdit de regarder (Bérakhoth 17a). Mais comme Dieu ne voulait pas altérer la joie de cette occasion,<br />

Il a attendu pour exécuter la sentence qu’ils se trouvent dans la Tente d’Assignation.

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