27.06.2013 Views

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PARACHAT CHEMINI<br />

268). Or voilà que les benei Israël ont fabriqué un veau et ont dit : « Voici ton dieu (Eloheikha), Israël »<br />

(Exode 32, 4), lui et non l’Eternel (Elokim), ils ont donc porté atteinte à toute la création.<br />

C’est pourquoi ils ont dû réparer tout ce qui avait été abîmé dans chaque jour de la semaine par les<br />

paroles : « Voici ton dieu, Israël ». Ainsi quand le jour se terminait, la Chekhinah descendait d’un ciel<br />

supplémentaire, jusqu’à la fin des sept jours, où tout s’est trouvé réparé. Le huitième jour a donc fait l’objet<br />

d’une grande joie, car tous les jours de la semaine étaient alors rectifiés comme il convenait. C’est ce que<br />

signifie « Quand on fut (VaYéHi) au huitième jour », le jour du début de la Création. Nos Sages ont dit à<br />

juste titre (Méguilah 10b) qu’en ce jour il y a eu une joie semblable à celle de la création du ciel et de la<br />

terre, car toute la création s’est trouvée réparée, c’est donc comme si le ciel et la terre avaient été créés<br />

de nouveau. [On peut ajouter que le verset cité pour évoquer la Création, « Il y eut un soir et il y eut un<br />

matin », fait allusion au fait que la création s’est trouvée réparée en même temps que la faute du Veau d’Or,<br />

commise par le erev rav (Tan’houma 701, 19), mot qui désigne une « foule nombreuse », mais qu’on peut<br />

aussi lire « soir immense ». Par opposition, la réparation de la faute a mené au matin, à la lumière du jour,<br />

allusion à l’œuvre de création qui emploie l’expression « il y eut un soir et il y eut un matin.]<br />

Et pourtant ! La Guemara (Sanhédrin 102b) affirme qu’aucun malheur n’arrive qui ne contienne un peu de<br />

la réparation de la faute du Veau d’Or, ainsi qu’il est écrit : « Le jour où j’aurai à sévir, je leur demanderai<br />

compte de ce péché » (Exode 32, 34), car lorsqu’une génération démérite, Dieu punit également ses<br />

descendants. Mais par ailleurs, même quand nous commettons des fautes, la présence divine ne nous quitte<br />

pas. Nous avons réparé le péché du Veau D’Or de telle façon que la Chekhinah ne s’éloignera plus de nous<br />

(Zohar I, 53a), car on sait ce qu’ont dit les Sages : la présence divine n’a jamais quitté le Mur occidental<br />

(Tan’houma Chemoth 10, Zohar II 90b). Il n’en reste pas moins que nos errements donnent de la vitalité à<br />

la kelipah de la faute du Veau d’Or, et que nous en sommes punis. Seulement, comme les justes de chaque<br />

génération la protègent des conséquences du Veau d’Or, Dieu a pris soin de répartir ces justes dans toutes<br />

les générations (Yoma 38b). On peut voir une allusion à ce phénomène dans la valeur numérique du mot<br />

Eguel (« veau »), qui est la même que celle de Maguini (« protéger ») : les justes protègent leur génération<br />

de la faute du Veau d’Or. Les mots Avon HaEguel (« faute du veau ») ont la même valeur numérique que<br />

Hou HaTsaddik (« c’est le juste »), ce qui véhicule le même enseignement.<br />

En contrepartie se dresse Amalek, pour inciter au péché. Les lettres du mot Amalek sont les mêmes<br />

que celles de Am Kal (« un peuple léger »), léger et méprisable, et la valeur numérique de ces mots est la<br />

même que celle de Ram (« élevé, hautain »). « Amalek » est également constitué des premières lettres de<br />

l’expression Essav Marad Lifnei Kadoch (« Esaü s’est révolté devant le Saint »), le saint étant ici Isaac.<br />

Or ce qui s’est passé chez les Patriarches est un signe pour leurs descendants, c’est pourquoi Amalek a été<br />

appelé ainsi. On sait que les benei Israël ont reçu l’ordre d’effacer le souvenir d’Amalek (Deutéronome<br />

25, 19) : Il s’agit du Amalek qui est en chacun, à l’intérieur de lui, car chaque faute qu’on commet réveille<br />

le souvenir d’Amalek et celui de la faute du Veau d’Or, et la Chekhinah s’en va. En effet Amalek a l’esprit<br />

hautain, et il est dit à propos de l’orgueilleux : « lui et Moi ne pouvons pas cohabiter » (Arakhin 15b),<br />

« Tout cœur hautain est en horreur à l’Eternel » (Proverbes 16, 5), ou encore « Des yeux hautains, un<br />

cœur gonflé d’orgueil, Je ne puis les supporter » (Psaumes 101, 5). Il a eu en horreur Amalek et Esaü, qui<br />

étaient orgueilleux et sont partis en guerre contre Lui. Amalek est la cause de ce que le Nom et le Trône<br />

de l’Eternel ne sont pas entiers, jusqu’à ce que son souvenir soit effacé (Tan’houma Tetsé 11), ainsi qu’il<br />

est dit : « Puisqu’il porte la main sur le trône (kes et non kissé) de Dieu (Y-ah et non le Tétragramme, ces<br />

deux termes figurent donc sous un forme amputée), guerre à Amalek de par l’Eternel, de génération en<br />

génération ! » (Exode 17, 16). Mais les justes qui protègent la génération de la faute du Veau d’Or complètent<br />

le Nom de l’Eternel, car ils portent les noms de Dieu (voir Cho’her Tov 19, 7), et par leur intégrité ils<br />

viennent en aide aux pécheurs de la génération.<br />

La Guemara dit que la mort des justes est aussi grave que l’incendie de la maison de Dieu (Roch Hachana<br />

18b). Comment peut-on rapprocher les deux choses ? La raison d’être du Temple est que la Chekhinah<br />

puisse résider parmi les benei Israël , par conséquent il est évident que le juste ressemble au Temple,<br />

puisque la présence divine habite en lui, ainsi qu’il est écrit « Faites-moi un Temple et Je résiderai parmi<br />

eux » (Exode 25, 8), à l’intérieur de chacun d’entre eux. Certes, Nadav et Avihou ont mérité la mort au<br />

moment où ils ont regardé la Chekhinah en mangeant et en buvant (Tan’houma Béhaalotkha 16), mais<br />

45

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!