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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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PARACHAT CHEMINI<br />

dans l’abondance de la lumière d’en haut qu’ils auraient pu recevoir pendant ces journées-là, car on sait<br />

que la Présence divine ne se manifeste que lorsque les benei Israël sont unis. C’est pourquoi il est écrit par<br />

la suite : « Toute la communauté s’approcha et se tint devant Dieu » (Ibid. 9, 5). Ces paroles expriment<br />

l’unité avec laquelle ils se sont approchés tous ensemble, comme un seul homme, d’un seul cœur. A ce<br />

moment-là ils se sont reliés à Moïse, qui est le juste capable de les rassembler. En effet, les Sages ont dit<br />

de lui que « Moïse est l’équivalent d’Israël et Israël est l’équivalent de Moïse » (Chir Hachirim Rabah 1,<br />

par. 4, Zohar II, 47a). Ce n’est pas pour rien qu’Aaron leur a également donné la bénédiction sacerdotale<br />

(Ibid. 9, 22 et voir Rachi, Torath Cohanim 10, 22), car elle contient les mots : « et qu’Il t’accorde la paix »<br />

(Nombres 6, 26), et la paix c’est l’unité.<br />

Or voici que se dévoile à nos yeux la grandeur de Nadav et Avihou. Car bien que tous les benei Israël<br />

se soient dirigés vers Moïse et Aaron, eux sont allés dans une autre direction : « Ils apportèrent devant<br />

Dieu un feu étranger » (Lévitique 10, 1). Ils l’on fait parce qu’ils craignaient qu’il ne reste encore chez les<br />

benei Israël un soupçon d’imperfection dans l’unité, que cela empêche la Chekhinah de descendre, et que<br />

tout le monde en fasse porter la responsabilité à Moïse et Aaron, ce qui aurait porté atteinte à leur honneur<br />

sans qu’ils y soient pour quoi que ce soit. C’est pourquoi ils ont décidé de risquer leur vie pour l’honneur<br />

d’Israël et pour celui de Moïse et Aaron en apportant un feu étranger. Alors la colère de Dieu s’enflammerait<br />

contre eux et un feu sortirait qui les dévorerait, en réponse précise à ce qu’ils avaient fait (Chabath 105b,<br />

Pessiktah Zoutah Béréchith 44, 13), et Sa gloire se trouverait dévoilée de toutes façons, car le sacrifice<br />

serait brûlé en même temps qu’eux. Le Nom de Dieu serait donc sanctifié, et Il résiderait parmi les benei<br />

Israël. D’autant plus que quand ceux-ci constateraient que Dieu est un feu dévorant (Deutéronome 4, 24)<br />

qui ne pardonne pas à celui qui commet une imperfection, et que tout lui est dévoilé, ils en viendraient<br />

certainement à l’unité et au repentir, dans le regret de ce que la Chekhinah ne soit pas encore descendue<br />

sur le Sanctuaire.<br />

L’Ecriture dit : « S’étant avancés devant l’Eternel, [ils] avaient péri » (Lévitique 16, 1), à savoir qu’ils<br />

s’étaient vraiment avancés pour la gloire de Dieu, comme dans le verset : « Marche devant moi et sois<br />

parfait » (Genèse 17, 1). En effet, ils se préoccupaient de l’honneur des benei Israël et de celui de Moïse et<br />

Aaron, et voulaient que les benei Israël atteignent l’unité. C’est pourquoi le verset dit à leur propos : « « Et<br />

vos frères, toute la maison d’Israël, pleureront ceux qu’a brûlés le Seigneur ». Cela signifie que les benei<br />

Israël ne connaissaient pas leur véritable intention, et que seul l’Eternel, qui sonde les coeurs (Proverbes<br />

17, 3), connaissant leur désintéressement, en a fait part à la communauté. C’est pourquoi Nadav et Avihou<br />

ont également mérité que leur parachah soit lue le jour de Kippour : cette lecture réveille les enseignements<br />

qu’elle contient ainsi que ce qu’ils ont mérité en faveur des benei Israël. Ils désiraient en effet éliminer une<br />

fois pour toutes la faute du Veau d’Or. Le jour de Kippour, il est pardonné aux benei Israël par leur mérite,<br />

et toujours par leur mérite, la Chekhinah vient reposer sur eux.<br />

Et malgré tout, Dieu leur en a tenu rigueur, car Il montre une sévérité extrême à l’égard des justes<br />

(Yébamoth 121b, Vayikra Rabah 27a). Ils ont donc été punis, car ils n’auraient pas dû se séparer du public<br />

au moment où toute la communauté s’unissait autour des grands de sa génération. Il fallait se joindre à tout<br />

le monde, surtout à un moment où l’imperfection de l’unité était précisément ce qui empêchait la descente<br />

de la Chekhinah. Celle-ci étant le but de la construction du Sanctuaire, la pureté de leurs intentions ne les<br />

dispensait pas d’y participer. Par ailleurs, le Rambam écrit sur celui qui se sépare du public que c’est l’une<br />

des choses qui ferment les portes du repentir, car quand les benei Israël se repentent, le fautif ne se trouve<br />

pas parmi eux et ne profite donc pas de leur mérite (Hilkhoth Techouvah ch. 4).<br />

Nous voyons de là un très grand principe : même quand l’homme a les meilleures intentions du monde,<br />

si ses actes attentent à l’unité des benei Israël, l’Eternel ne les accepte pas, parce que l’unité tient une place<br />

essentielle à Ses yeux et qu’on n’a pas le droit de la négliger.<br />

Et il se peut que ce soit précisément à cause de cela que Moïse a dit à Aaron : « Prends un veau adulte<br />

pour expiatoire » (Lévitique 9, 2). Ce veau vient expier la faute du Veau d’Or qu’ils avaient fabriqué<br />

(Tan’houma Chemini 10, Rachi, Torath Cohanim), et le Baal Hatourim écrit que « Eguel ben bakar » (un<br />

veau adulte) a la même valeur numérique que « lekhaper ‘heth ha-éguel » (expier la faute du Veau). De<br />

même que le péché avait détérioré l’unité des benei Israël, ce sacrifice apporté le huitième jour les a tous<br />

réunis en un cercle (IGouL, qui rappelle le mot EGUeL, veau), et la faute leur a été pardonnée.<br />

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