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PAHAD DAVID VAYIKRA - Hevrat Pinto

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<strong>PAHAD</strong> <strong>DAVID</strong><br />

Rozhine, et Beit Israël du Admor de Gour), car ses conséquences les ont poussés à donner leur vie. Certes,<br />

elle avait été pardonnée, mais il en restait des traces. Nadav et Avihou ont obtenu par dessus tout que tous<br />

les justes puissent devenir un sanctuaire pour Dieu et avoir une profonde influence sur les benei Israël, car<br />

sans eux ce genre d’influence serait resté bien en deçà. En réalité, ils sont plus encore qu’un sanctuaire, car<br />

un sanctuaire est fait de poutres alors qu’eux ont un corps et une âme divine, et sont évidemment dignes<br />

que la présence de Dieu les habite.<br />

Par leur dévouement, Nadav et Avihou ont obtenu que le jour de Kippour, quand on lit la parachah qui<br />

les concerne, une force s’éveille dans le ciel pour pardonner aux benei Israël toutes leurs fautes (Zohar<br />

III 56b, 57b), que le souvenir du Veau d’Or ne remonte pas à la surface, et que le Satan ne puisse pas<br />

accuser les benei Israël (Yoma 20a, Zohar III 63a). C’est uniquement par leur mérite que les justes sont<br />

véritablement comparés au Sanctuaire, et même davantage. Cette idée est déjà évoquée dans le verset « Ils<br />

les transportèrent dans leur tunique » (Lévitique 10, 5), car on sait que la tunique fait allusion au vêtement<br />

que les justes porteront dans le monde à venir, et qui n’est autre que la Présence divine qui les enveloppe.<br />

Nous comprenons par là que Nadav et Avihou ont désiré s’élever jusqu’à donner leur vie, et ont ainsi mérité<br />

les plus hauts niveaux possibles. Heureux sont les justes, dont Dieu fait la volonté et qui règnent sur toute<br />

la Création ! Ils ont également obtenu que les benei Israël s’éveillent au repentir en ressentant leur perte,<br />

sans compter que par le contact qu’ils ont eu avec le « vêtement des justes » et avec la Chekhinah, ils se<br />

sont trouvé sous une influence très intense et ont été sanctifiés. Dans cet état, la Chekhinah peut descendre<br />

et résider en eux, et toutes leurs fautes sont pardonnées.<br />

C’est donc à juste titre que Moïse a dit à son frère Aaron : « Ils sont plus grands que toi et que moi »<br />

(Vayikra Rabah 12, 2), ce qui rappelle que Dieu avait dit : « Je me sanctifierai par mes proches » (Lévitique<br />

10, 3). Voici les raisons de cette grandeur : 1) Ils ont rendu le juste semblable à un sanctuaire ; 2) Ils ont<br />

provoqué le repentir chez les benei Israël qui regrettaient ce qu’ils avaient perdu, si bien qu’ils ont pu capter<br />

l’influence de la présence divine qui les entourait ; 3) Ils ont fait oublier la faute du Veau d’Or; 4) Grâce à<br />

eux, le jour de Kippour on évoque leurs mérites et le mérite des Patriarches, et les fautes des benei Israël<br />

sont pardonnées ; 5) Ils se sont rapprochés de l’Eternel de manière parfaite, comme il ressort du verset<br />

« Je me sanctifierai par mes proches » ; 6) Par-dessus tout, ils ont montré aux benei Israël la grandeur de la<br />

perte que leur avait fait subir la faute du Veau d’Or. En effet, le Sanctuaire est fait de bois et Dieu a résidé<br />

en lui dans le feu sans qu’il brûle, alors qu’eux sont faits d’un corps et d’une âme et ont été brûlés, par<br />

conséquent ils ont constaté que ce bois était plus important que leur corps et leur âme. Mais cette prise de<br />

conscience à provoqué le repentir des benei Israël, et ils se sont élevés dans le service de Dieu plus que le<br />

bois et la pierre, méritant ainsi que la Chekhinah repose sur eux, et que plus tard Dieu déverse sa colère<br />

sur le bois et la pierre (Lamentations 4, 11) au lieu de la leur faire subir, ce qui est énorme ! Tout cela est<br />

dû à Nadav et Avihou, qui par leur mort ont expié pour les benei Israël en faisant d’eux-mêmes une sorte<br />

de sanctuaire.<br />

De la solidarité comme assise de la présence divine<br />

Sur le verset « Quand on fut (VaYéHi) au huitième jour, Moïse appela Aaron » (Lévitique 9, 1), la Guemara<br />

nous dit : « Nous savons par tradition que partout où il est écrit VaYéHi, c’est toujours l’expression d’une<br />

douleur » (Méguilah 10b). Or en ce huitième jour, la joie était aussi grande devant Dieu que le jour où Il<br />

a créé le ciel et la terre. La réponse donnée habituellement est que ce fut aussi le jour de la mort de Nadav<br />

et Avihou.<br />

Cela demande explication. En vérité, beaucoup de choses se sont passées le huitième jour, entre autres<br />

la Chekhinah est descendue sur le Sanctuaire, et ce jour-là a reçu dix couronnes (Torath Cohanim 9, 1).<br />

Alors pourquoi le verset commence-t-il par une expression de tristesse ? Si c’est pour la mort des deux fils<br />

d’Aaron, elle n’a eu lieu que plus tard, et il aurait suffi que le texte en fasse état ultérieurement.<br />

Voici comment on peut l’expliquer. En réalité, la souffrance était celle des benei Israël que soit déjà arrivé<br />

le huitième jour de l’inauguration et que la Présence divine ne soit toujours pas descendue sur le Sanctuaire,<br />

comme l’ont dit les Sages (Torath Cohanim 9, 23) et comme le rapporte Rachi (Ibid. 9, 23) : ils étaient dans<br />

la détresse parce qu’ils pensaient que tout était dû à la faute du Veau d’Or. Ils ont constaté que cette faute<br />

n’avait pas encore été pardonnée, signe que leur unité n’était pas parfaite, ce qui a provoqué un manque

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